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29 juillet.

MONSIEUR MAKAR ALEXÉIÉVITCH !

J’ai lu vos deux lettres, et j’ai tant gémi en les lisant ! Écoutez, mon ami, ou vous me cachez quelque chose et ne m’avez écrit qu’une partie seulement de vos ennuis, ou... vraiment, Makar Alexéiévitch, vos lettres témoignent encore d’un certain désarroi... Venez me voir, pour l’amour de Dieu, venez aujourd’hui ; mais écoutez, vous savez, venez sans façon dîner chez nous. Je ne sais même pas comment vous vivez là et comment vous vous êtes arrangé avec votre logeuse. Vous ne me dites rien de tout cela, et il semble que vous vous taisiez là-dessus avec intention. Ainsi, au revoir, mon ami, ne manquez pas de passer chez nous aujourd’hui ; mais vous feriez mieux de venir tous les jours dîner chez nous. Fédora fait très-bien la cuisine. Adieu. Votre

VARVARA DOBROSÉLOFF.