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sous le rembourrage arraché du matelas. Enfin, on vit étinceler sur la table un amoncellement de pièces d’argent et d’autres monnaies. Sémione Ivanovitch conservait son calme, tranquillement allongé sur son lit sans paraître pressentir sa ruine. Au moment qu’on apporta les ciseaux et que jaloux de faire du zèle, un sous-ordre de Yaroslav Ilitch, tira quelque peu brusquement sur le matelas pour le dégager plus vite de dessous son propriétaire, Sémione Ivanovitch très poliment, commença de faire place en roulant sur le flanc de manière à tourner le dos aux spectateurs ; au second coup, il se tourna sur le ventre, puis, il roula encore et, comme il manquait une planche au châlit on le vit subitement plonger la tête en bas, n’offrant plus aux regards que deux pieds osseux, maigres et bleuis, tout pareils à des branches d’arbres calcinées. Comme c’était pour cette nuit-là, le deuxième plongeon de M. Prokhartchine dans cette direction, un soupçon s’éleva et sous la conduite de Zénobi Prokofitch, quelques locataires grimpèrent sur le lit afin de voir s’il n’était point par là quelque chose de caché. Mais ces prospecteurs se cognèrent inutilement le front au mur et sur l’injonction assez brève de Yaroslav Ilitch les invitant à dégager immédiatement le lieu de ses constatations, deux des plus raisonnables saisirent chacun une jambe, tirèrent à eux ce capitaliste inopiné et le posèrent une fois sur le lit. Cependant, les poi-