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une femme-bonbon. Aussi ne pouvais-je comprendre sur quoi Ivan Matveïtch pouvait bien s’appuyer pour vouloir en faire une Eugénie Tour russe.

Quoi qu’il en fût, mes rêves, singes à part, m’avaient procuré les impressions les plus agréables, et le matin, devant ma tasse de thé, comme je repassais mes souvenirs de la veille, je résolus de monter chez Elena Ivanovna en me rendant à mon bureau ? C’était, d’ailleurs mon devoir d’ami de la maison.

Dans une pièce minuscule attenante à la chambre à coucher, et qu’ils appelaient leur petit salon encore que leur grand salon fut aussi fort exigu, Elena Ivanovna était assise sur un joli petit canapé, devant une petite table à thé. Elle était vêtue dune matinée vaporeuse et buvait son café dans une petite tasse. Elle était radieusement belle, mais semblait préoccupée.

— Ah ! c’est vous, polisson ! lit-elle avec un sourire distrait ; asseyez-vous, écervelé, et prenez un peu de café. Eh bien, qu’avez-vous fait hier ? Êtes-vous allé au bal masqué ?

— Y êtes-vous donc allée ? Vous pensez que je puis courir les fêtes… J’étais allé voir notre prisonnier…

Je poussai un soupir et pris une mine accablée en même temps qu’une gorgée de café.

— Qui ? fit-elle, quel prisonnier ? Ah ! oui, le