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II

L’honorable Timotlieï Semionitch me reçut avec un certain empressement, mais non sans quelque trouble. Il m’emmena dans son cabinet de travail dont il ferma soigneusement la porte, afin, dit-il « que les enfants ne nous dérangent pas ». Et, ce disant, il semblait assez inquiet.

Il me fit asseoir sur une chaise, près de son bureau, se mit lui-même en un fauteuil, ramena les pans de sa robe de chambre ouatée et qui montrait la corde et prit un air sévère, je dirai même officiel, encore qu’il ne fût point mon chef ni celui d Ivan Matveïtch, mais tout simplement notre camarade.

— Avant tout, fit-il tout d abord, remarquez que je ne suis pas votre chef, mais un subordonné comme vous-même et Ivan Matveïtch… Tout cela ne me regarde pas et je ne veux me mêler de rien.

Je fus stupéfait. Évidemment, il savait déjà