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GENEVIEVE.




CHAPITRE XXXV.


Monsieur de Lafleur nous retrouve.
Enlèvement et ses suites.


Nous allâmes donc, suivant ses ordres, chez la femme qu’il avait indiquée, et la priâmes de nous recevoir chez elle, pour quelques instans, de la part de monsieur le grand vicaire. Elle nous fit entrer aussitôt, et nous offrit fort poliment de nous rafraîchir avec du lait qu’elle venait de tirer d’une vache qui faisait tout son avoir, et qui suffisait à la faire vivre.

Ma tante, en philosophant sur nos catastrophes continuelles, enviait le sort bien chétif, mais tranquille, de cette pauvre femme, et me disait : « O ma chère Suzon ! si nous avions seulement une cabane et une vache, comme cette brave paysanne, nous vivrions