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MA TANTE




CHAPITRE XXV.


Grand embarras de ma tante. Elle est
refusée de tous côtés. Un boulanger
lui donne l’hospitalité.


Je marchai toute la journée sans boire ni manger, m’arrêtant à chaque porte du village, à chaque bicoque, à la moindre barraque, proposant par-tout mes services, mais personne ne les accepta, ni ne m’offrit même un morceau de pain, que je n’avais pas la hardiesse de demander, mais dont on voyait bien que j’avais très-grand besoin…

Le déshabillé que j’avais sur le corps, un peu plus propre et élégant que ne semblait devoir le permettre l’état de servitude pour lequel je m’offrais, donnait de la défiance de moi à tous ceux à qui je m’adressais. J’en fus avertie par une réponse amère que me fit la