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MA TANTE




CHAPITRE XVII.


Suite de l’histoire de ma tante.


Nous dînâmes très-vîte, car l’intérêt que je prenais à ce commencement des aventures de ma tante, me donnait une vive impatience d’en savoir la suite. Ayant donc lavé sa vaisselle, et moi ayant repris ma couture, elle se remit à tricoter auprès de moi, et continua ainsi.

J’allais donc sans savoir où, puisque je ne connaissais pas mon chemin, mais fort vîte, n’ayant d’abord pour première intention que l’envie de fuir le scélérat qui avait ainsi voulu surprendre mon innocence et ma bonne foi. Je me trouvai bientôt dans un bois où je m’égarai. La lune étant cachée par d’épais nuages, je ne voyais plus à me conduire. La fatigue que je commençais à ressentir, ainsi que le som-