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MA TANTE




CHAPITRE XVI.


Ma tante me commence le récit de l’histoire
de sa vie.


Nous passâmes les deux jours suivans sans le voir revenir, et comme ma tante ne reçut aucune invitation concernant sa partie, elle resta constamment à la maison, où elle me fit faire quelques coutures, en attendant le jour de ma seconde séance chez le peintre.

« Ma nièce, me dit-elle, puisque ton étrenne, dans l’état de cuisinière, a été assez malheureuse pour t’en dégoûter, comme de celui du lavement, il faut essayer maintenant à te mettre couturière. Je t’ai montré ce talent-là aussi ; tu cousais déjà pas mal une robe… tu n’as qu’à t’y remettre pendant quelques jours, et puis, je te chercherai de l’ouvrage parmi mes