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VENGEANCE FATALE

réal pour le retrouver, odyssée que le lecteur connaît déjà.

— Et qu’avez-vous fait après que je vous ai eu quittés ? demanda Louis à Hortense.

— Dites-nous d’abord comment il se fait que vous nous ayez quittés si promptement.

— On a tout simplement essayé de m’enlever vivant, dit Louis en souriant ; rien moins que cela.

— Maintenant à mon tour, dit Hortense. Quand j’ai vu que vous n’étiez plus avec moi, j’ai voulu attendre un instant, mais mon père a dit alors qu’il n’était pas prudent de demeurer dans ce lieu plus longtemps, et nous l’avons suivi.

— Et vous avez bien fait.

— Il n’y avait rien autre chose à faire, dit Ernest ; d’ailleurs un homme se tire toujours d’un mauvais pas, n’est-ce pas, Louis ?

— Pardieu, fit ce dernier.

— Eh bien, moi, répliqua Hortense, je ne suis pas tout à fait de cet avis-là, et j’ai raison. La preuve, c’est que vous-même, M. Lesieur, vous paraissiez très inquiet.

— C’est que… commença Ernest.

— Je vous en prie, M. Lesieur, dit Hortense, j’ai beaucoup admiré votre dévouement ; mais, vous, Louis, dites-nous donc ce qui vous est arrivé ?

— Lorsque je fus hors de l’étreinte de mon agresseur — on a voulu m’enlever, dit Louis pour la seconde fois, — je m’acharnai à votre poursuite assez longtemps, essayant de lutter contre la foule, mais c’était chose impossible que de pénétrer à travers cette barrière infran-