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VENGEANCE FATALE

positions qui, toujours d’après la conversation que j’ai entendue, devaient être d’une nature pacifique.

— Tu as vu Hervart qui t’a paru être de mauvaise humeur, tu crois qu’il veut faire la paix avec nous, tu te perds dans tes conjectures !

— Ne m’interrompez pas sans cesse, si vous voulez être au fait de ce qui se passe autour de nous. Or tout cela est bien simple. Ce matin, j’ai suivi Hervart et son inséparable compagnon dont le nom m’est inconnu et j’ai appris que cette après-midi, une excursion, est projetée pour Lachine. Elle aurait pour but le règlement de certaines affaires qui regardent surtout M. Hervart. Mais avant de partir, celui-ci devait vous faire certaines propositions de paix que vous avez refusées, je n’en doute pas, à la figure de Louis en sortant d’ici. Si ces gens commencent à vous effrayer, ce serait peut-être notre intérêt de nous en débarrasser aujourd’hui même. Nous n’avons qu’à les attendre sur le chemin et certes nous leur ferons maille à partir.

— Comment ! ce maudit Lesieur serait associé aux complots de Louis ? Je m’en devais douter. Sais-tu s’il est instruit des dangers qui menacent Hervart en ce moment ?

— J’en suis certain, je l’ai même entendu lui conseiller d’enlever votre fille.

— Le misérable !

Une idée subite venait de se faire jour dans le cerveau de Darcy. Nous avons dit plus haut qu’il n’avait pas remarqué l’assiduité empressée que depuis quelque temps Ernest témoignait pour Mathilde. Les embarras de toute sorte qu’il avait endurés depuis peu l’avaient souvent retenu hors de la maison, et il ne lui était pas