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V

Scène de famille


Le dimanche suivant, vers les onze heures et demie du matin, une voiture attelée de deux chevaux remarquables par leur élégance, stationnait depuis quelque temps déjà devant l’église Notre-Dame.

Les portes s'ouvraient pour la sortie des fidèles, lorsqu’un jeune homme s’approcha rapidement du cocher et lui glissa quelques mots à voix basse.

— Oui, monsieur, répondit celui-ci, elles sont toutes deux à la messe.

— M. Darcy y est-il aussi ?

— Oui, monsieur.

— J’aurais aimé à le voir seul, mais je suppose que c’est difficile.

— Je ne crois pas. S’il s’agit d’une affaire importante, je n’ai qu’un mot à dire à M. Darcy, et vous pourrez lui parler en marchant avec lui pendant que je conduirai les demoiselles à la maison.

— Non, je ne veux pas le retenir, je n’ai qu’un mot à lui dire, je ne le retarderai donc pas.

— Tenez, le voici justement qui s’avance, c’est à vous de l’aborder.

En effet, Darcy se dirigeait vers sa voiture accompagné de Mathilde et d’Hortense.

Le jeune homme salua les deux jeunes filles et prit à part M. Darcy.

— Je vous demande pardon si je vous retiens quel-