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pouvoir de les répandre, au moindre appel, sur la multitude des âmes.
Eh bien ! cette vertu de concentration et ce pouvoir d’expansion, la Poésie le doit à ces lois magiques, à cet art des vers sans la connaissance duquel les vers ne sont que des lignes inégales et vaguement sonores. Pour qui ne connaît point cet art, les vers semblent même, ô erreur ! avoir entravé la pensée ; pour qui le connaît, au contraire, ils l’ont délivrée, ils ont — et ils le pouvaient seuls — ouvert à son libre vol les perspectives infinies.
Apprenons ensemble l’art des vers. Le chemin que nous aurons à suivre sera quelquefois aride; mais vous savez, à présent, à quels jardins enchantés il peut nous conduire : partons.