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une fatale expérience, leur caractère et leurs principes. J’ai aussi examiné leur systême ; j’ai vu, dans la conduite de la cour, un plan constamment suivi d’anéantir les droits du peuple, et de renverser, autant qu’il étoit en elle, l’ouvrage de la révolution : elle a proposé la guerre, j’ai rapporté cette mesure à son systême ; je n’ai pas cru qu’elle voulût perdre les émigrés, détrôner leurs projecteurs, les princes étrangers qui faisoient cause commune avec elle, et professoient pour elle un attachement exclusif, au moment où elle étoit en guerre avec le peuple français ; leur langage, leur conduite étoient trop grossièrement concertés avec elle ; les rebelles étoient trop évidemment ses satellites et ses amis ; elle avoit trop constamment favorisé leurs efforts et leur insolence ; elle venoit au moment de leur accorder des preuves éclatantes de protection, en les dérobant au décret porté contre eux par l’assemblée nationale ; elle avoit accordé en même temps la même faveur à des ennemis intérieurs encore plus dangereux ; tout annonçoit aux yeux les moins clairvoyans le projet formé par elle de troubler la France au-dedans en la faisant menacer au-dehors, pour reprendre