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claré de tous les patriotes invariablement attachés à la cause publique. Vous avez encore pris sous votre sauve-garde le ministre actuel de la guerre. Ah ! de grace, épargnez-nous la peine de discuter la conduite, les relations et le personnel de tant d’individus, lorsqu’il ne doit être question que des principes et de la patrie. Ce n’est pas assez d’entreprendre l’apologie des ministres, vous voulez encore les isoler des vues et de la société de ceux qui sont notoirement leurs conseils et leurs coopérateurs.

Personne ne doute aujourd’hui qu’il existe une ligue puissante et dangereuse contre l’égalité et contre les principes de notre liberté : on sait que la coalition qui porta des mains sacrilèges sur les bases de la constitution, s’occupe avec activité des moyens d’achever son ouvrage ; qu’elle domine à la cour, qu’elle gouverne les ministres : vous êtes convenu qu’elle avoit le projet d’étendre encore la puissance ministérielle, et d’aristocratiser la représentation nationale : vous nous avez priés de croire que les ministres et la cour n’avoient rien de commun avec elle ; vous avez démenti, à cet égard, les assertions positives de plusieurs orateurs de l’opinion générale ; vous vous êtes contenté