Page:Discours de François II Valesque lors de son départ de Poussan, 1722.pdf/8

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bien senti que les liens de la charité estoient encore plus forts que ceux de la nature, vous avés pû decouvrir en moy cette charité des le commencement, mais sur la fin elle se manifeste encore davantage par le soin que j’ay eu de vous chercher un bon pasteur que vous recevés moins de ma main que de celle de la providence qui a presidé a ce choix. ecoutés donc la voix de ce pasteur fidele, tenés vous dans le bercail ou la providence vous a places, un autre n’aurait pas pour vous conduire ni les mesmes lumieres ni le mesme zele quelque merite qu’il eust dailleurs, donnes luy donc tout vostre confiance, decouvres luy les maladies de vos ames, proposez luy vos doutes, exposés luy vos peines, en un mot ouvres luy vos cœurs avec une entiere liberté, et respectés surtout en sa personne l’autorité donc le souverain pasteur l’a revestu en l’etablissant son lieutenant et son vicaire. obeissés a vos conducteurs disait st paul aux hebreux, et soyés leur soumis afin qu’ainsi qu’ils veillent pour le bien de vos ames comme en devant rendre comte, ils l’aquittent de