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ses fautes a me reprochér. a dieu ne plaise mes chers freres, que j’aye de moy une idée si avantageuse, ma conscience qui me reproche bien des fauteschoses, me condamnerait la premiere, et quand elle ne me reprocherait rien, s’ensuivrait-t-il que j’eusse bien rempli nom ministère. Combien des fautes que ie ne decouvre point, et qui ne sçaraient echapér aux yeux penetrans du Seigneur, m’ont rendu coupable a ses yeux, pleuss a dieu que ie pûsse les effacer toutes par mes larmes et pal les prieres ardentes que ie fairai touiours pour votre sanctification ; car ne croyés pas mes Tres chers freres, qu’en vous quitant, ie perde rien du zele que j’ay eu pour votre salut, quoyque je suis absent de corps, je serai touiours parmi vous en esprit, ie vous porterai souventtousiour dans mon mon cœur, et il n’est plus possible que l’eloignement ni le tems eteigne les sentimens de tendresse que j’ay conceus pour vous ; non jamais pere n’a plus aimé ses enfans que je vous ay aimés en Jesus christ, et j’ay