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de l'air. Ni l'une, ni l'autre de ces suppositions n'est contraire aux phénomenes; mais à quelle cause il faut s'arrêter, c'est ce que nous ne savons point.

Les nuées peuvent se former, ou par des assemblages d'air, pressés les uns contre les autres, ou par les secousses des vents, ou par des atômes qui s'accrochent & sont propres à produire cet effet, ou par des amas d'exhalaisons qui partent de la terre & de la mer, ou enfin de plusieurs autres manieres semblables que la raison nous dicte. Ces nuées, soit par la pression qu'elles souffrent, soit par leschangemens qu'elles éprouvent, peuvent se tourner en eau, ou en vents, selon qu'il y a pour cela des matieres amenées de lieux convenables, agitées dans l'air, & entretenues par des assemblages propres à produire de semblables effets.

Les tonnerres peuvent être occasionnés, ou par des vents renfermés dans les cavités des nuées, comme il en est de nos vases pleins d'eau bouillante, ou par le bruit du feu spiritueux qu'elles contiennent, ou par les ruptures & les séparations qui leur arrivent, ou par leur choc & l'éclat avec lequel elles se rompent, après avoir acquis une consistence crystaline, Et en général les phénomenes, que nous pouvons observer, nous conduisent à penser que celui-là peut s'operer de plusieurs manieres différentes.