Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/439

Cette page n’a pas encore été corrigée

nourriture, les attire toujours en avant, comme dans ne espece de pâturage. On peut croire que le soleil & la lune changent de route par l'obliquité que le ciel contracte nécessairement e certains tems, ou par la résistance de l'air, ou par l'effet d'une matiere qui les accompagne toujours, & dont une partie s'enflamme, & l'autre point; ou même on peut supposer que ce mouvement a été donné dès le commencement à ces astres, afin qu'ils pûssent se mouvoir circulairement. Toutes ces suppositions, & celles qui y sont conformes, peuvent egalement avoir lieu, & dans ce que nous voyons clairement il n'y a rien qui y soit contraire. Il faut seulement avoir égard à ce qui est possible, our pouvoir l'appliquer aux choses qu'on apperçoit d'une maniere qui y soit conforme, & ne point craindre les bas systêmes des Astrologues.

Le déclin & le renouvellement de la lune peuvent arriver par le changement de sa situation, ou par des formes que prend l'air, ou par quelque chose qui la couvre, ou de toute autre maniere que nous pourrons nous imaginer, en comparant avec ce phénomene les choses qui se font à notre vûe, & qui ont quelque rapport avec lui, à moins que quelqu'un ne soit là-desses si content d'un seul principe, qu'il rejette tpus les autre, sans faire attention à ce que l'homme peut parvenir à connoître & à ce que surpasse sa connoissance,