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contraire, les autres avec ordre & d'une façon plus naturelle.

Outre cela, il faut croire que les atômes ne contribuent aux qualités des choses, que nous voyons, que la figure, la pesanteur, la grandeur & ce qui fait nécessairement partie de la figure, parcr que toute qualité est sujette au changement; au-lieu que les atômes sont immuables. En effet il faut que dans toutes les dissolutions des assemblages de matière il reste quelque chose de solide qui ne puisse se dissoudre, & qui produise les changemens, non pas en anéantissant qeulque chose, ou en faisant quelque chose de rien; mais par des transpositions dans la plûpart, & par des additions & des retranchemens dans quelques autres. Il est donc nécessaire que les parties des corps, qui ne sont point sujettes à transposition, soient incorruptibles, aussi-bien que celles dont la nature n'est point sujette à changement, mais qui ont une masse & une figure qui leur sont propres. Il faut donc que tout cela soit permanent, puisque, par exemple, dans les choses, que nous changeons nous-même de propos déliberé, on voit qu'elles conservent une certaine forme; mais que les qualités, qui ne résident point dans le sujet même que l'on change, n'y subsistent pas, & qu'au contraire elles sont séparées de la totalité du corps. Les parties, qui se maintiennent