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nature. Myronianus, dans ses Chapitres Historiques, remarque que Mus, quoique son esclave, fut aussi un des compagnons de son étude.

Diotime le Stoïcien, qui haïssoit mal à proposa Epicure, l’a voulu faire passer malicieusement pour un voluptueux, ayant inseré cinquante lettres, toutes remplies de lasciveté, sous le nom de ce Philosophe, à qui il imputa encore ces certains billets qu’on a toujours cru être de Chrysippe. Il n’a pas été traité plus favorablement de Possidonius le Stoïcien, de Nicolaus, & de Sotion dans son douzieme livre des Repréhensions, parlant de la XXIV. lettre.

Denys d’Halicarnasse a été aussi de ses envieux. Ils disent que sa mere & lui alloient purger les maisons par la force de certaines paroles ; qu’il accompagnoit son pere, qui montroit à vil prix à lire aux enfans ; qu’un de ses freres faisoit faire l’amour pour subsister, & que lui-même demeuroit avec une courtisane qui se nommoit Léontie ; qu’il s’étoit approprié tout ce que Démocrite avoit écrit des atômes, aussi-bien que les livres d’Aristippe sur la Volupté.

Timocrate, & Hérodote, dans son livre de la Jeunesse d’Epicure, lui reprochent qu’il n’étoit pas bon citoyen ; qu’il avoit eu une complaisance indigne & lâche pour Mythras, Lieutenant de Lysimachus, l’appellant dans ses lettres Apollon, & le traitant de Roi ; qu’il avoit de même fait