Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/252

Cette page n’a pas encore été corrigée

l’ame ; mais que lorsqu’elle vient à se fortifier & qu’elle se referme en elle-même, alors les paroles & les actions deviennent ses liens[1] ; que l’ame, jetté en terre, erre dans l’air avec l’apparence d’un corps ; que Mercure est celui qui préside sur ces êtres, & que de là lui viennent les noms de Conducteur, de Portier, & de Terrestre, parce qu’il tire les ames des corps, de la terre & de la mer, qu’il conduit au Ciel les ames pures, & ne permet pas que les ames impures approchent, ni celles qui sont pures, ni se joignent les unes aux autres ; que les Furies les attachent avec des liens qu’elles ne peuvent rompre ; que l’air entier est rempli d’amess ; qu’on les appelle Démons & Héros ; qu’ils envoyent aux hommes les songes, leur annoncent la santé & la maladie, de même qu’aux quadrupedes & aux autres bêtes ; que c’est à eux que se rapportent les purifications, les expiations, les divinations de toute espece, les présages, & les autres choses de ce genre.

Pythagore disoit qu’en ce qui regarde l’homme rien n’est plus considérable que que la disposition de l’ame au bien, ou au mal, & que ceux, à qui une bonne ame échéoiten partage, sont heureux ; qu’elle n’est jamais en repos, ni toujours dans la même mouvement ; que le juste a l’autorité de

  1. Il n’y a point de note sur ce passage.