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même un heureuse postérité & une bonne vieillesse ; mais la science est un bien simple. Les vertus sont un bien toujours présent ; mais il y a en a qu’on n’a pas toujours, comme la oye, ou la promenade.

Les Stoïciens caractérisent ainsi le bien. Ils l’appellent avantageux, convenable, profitable, utile, commode, honnête, secourable, désirable & juste. Il est avantageux, en ce que les choses qu’il procure, nous sont favorables ; convenable, parce qu’il est composé de ce qu’il faut ; profitable, puisqu’il paye les soins qu’on prend pour l’acquérir, de manière que l’utilité qu’on en retire, surpasse ce qu’on donne pour l’avoir ; utile, par les services que procure son usage ; commode, pas la louable utilité qui en résulte ; honnête, parce qu’il est modéré dans son utilité ; secourable, parce qu’il est tel qu’il doit être pour qu’on en retire de l’aide ; désirable, parce qu’il s’accorde avec l’équité, & qu’il engage à vivre d’une mani`re sociable.

L’honnête, suivant, ces Philosophes, est le bien parfait ; c’est-à-dire celui qui a tous les nombres, requis [1] par la nature, ou qui est par

  1. Les Stoïciens mettoient des nombres dans la vertu. Tout devoir est composé de certains nombres. Marc Antoine, VI. ? 26. Dacier a traduit, d’un certain nombre de choses