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on y prend les éléphans comme dans le royaume de Siam, & c’est un des principaux revenus du roi. Outre les fruits ordinaires qui viennent dans les Indes, la terre y produit d’elle-même plusieurs fruits excellens inconnus ailleurs, parmi lesquels le dangoustan & le durion sont le plus estimés.

Le roi ne leve aucun tribut sur ses sujets ; il a des mines d’un étain qui est aussi blanc que celui d’Angleterre, mais qui n’en a pas la solidité. Il en fait fabriquer des pieces de monnoie qui pesent une livre, & qui ne valent que sept sous. Les marchands de Surate viennent y charger de l’étain qu’on appelle calin aux Indes. Ceux de la côte de Coromandel y portent des toiles de coton, & ils en tirent de l’étain & des éléphans. Je laisse les autres détails aux lecteurs des lettres édifiantes. J’ajoute seulement que la capitale de ce petit royaume porte le même nom. Sa longit. est 160d. 50. latitude 61. 25. (D. J.)

QUEDLINBOURG, (Géogr. mod.) petite ville d’Allemagne, au cercle de la haute Saxe, entre Halberstad & Anhalt, sur les confins du duché de Brunswick, avec une abbaye dont l’abbesse est princesse de l’Empire, sous la protection de l’électeur de Brandebourg. Cette petite ville est sur la riviere de Bode, à quatres lieues sud d’Halberstad, 13 ouest de Berneberg. Long. 29. 6. lat. 51. 18.

L’abbaye de Quedlinbourg, fut fondée, à ce que l’on croit, par Henri l’Oiseleur, en 932, & ce prince y fut inhumé en 936. Mathilde sa fille en fut la premiere abbesse. Le territoire de cette abbaye, s’étend à deux lieues à la ronde. L’abbesse Anne de Stolberg y introduisit la religion protestante qu’on y professe toujours, & l’abbesse peut recevoir autant de dames conventuelles qu’elle le juge à propos. Elle envoie ses députés aux dietes ; son contingent est un cavalier & dix fantassins.

Quenstedt (Jean-André), théologien assez célebre parmi les Luthériens, naquit en 1617 à Quedlinbourd, & mourut en 1688, après avoir donné un volumineux système de théologie qu’on ne lit plus, & qui parut Wittemb. en 1685 & 1696, in-fol. On a joint quelques-unes de ses dissertations les plus curieuses au recueil nommé Thesaurus philologicus ; mais on fait plus de cas de son ouvrage intitulé Sepultura veterum, seu tractatus de antiquis ritibus sepulchralibus Græcorum, Romanorum, Judoeorum & Christianorum, Wittebergæ 1648 & 1660 in-8°. Ce traité a été inséré dans le tome XI. du trésor des antiquités greques de Gronovius.

Le lecteur curieux des détails qui concernent cette petite ville, peut consulter l’ouvrage de Kettner (Frédéric Ernest), intitulé les antiquités de Quedlinbourg, Francofurt. 1712, in-4°. (D. J.)

QUEEN’S-BOROUG, (Géog. mod.) petite ville d’Angleterre, dans la province de Kent. Elle envoie deux députés au parlement, & est à quarante-cinq milles sud-est de Londres. Long. 18. 22. lat. 51. 14.

QUEEN’S-COUNTY, (Géog. mod.) c’est-à-dire, le comté de la Reine ; contrée d’Irlande dans la province de Leinster, & l’un des onze comtés qui la composent. Les Irlandois l’appellent en leur langue Lease. Ce comté a 35 milles de long & 35 de large. C’est un pays marécageux & couvert de bois. Sa ville principale se nomme Mariborough, & plus communément Queen’s-town.

QUEEN’S-FERRY, (Géog. mod.) petite ville d’Ecosse, dans la province de Lothian, sur le Forth, à 15 milles N. O. d’Edimbourg. Longit. 13. 35. latit. 56. 20.

QUEEN’S-TOWN, (Géog. mod.) petite ville d’Irlande, dans la province de Leinster, capitale du Queen’s-county, avec titre de baronnie. Elle tient marché public, & envoie deux députés au parlement d’Irlande. Long. 11. 18. lat. 53. 36.

QUEI, (Hist. nat.) nom que les Chinois donnent à une terre blanche fort douce au toucher, & assez semblable à ce qu’on appelle le talc de Venise. Les femmes s’en frottent le visage pour se rendre le teint uni & la peau douce.

QUEICGEU, (Géog. mod.) prononcez Queitcheou ; province de la Chine, la quatorzieme en rang ; elle est bornée nord par la province de Suchuen, & par la province de Huquang ; sud-est par la province de Quangei ; sud-ouest par celle de Junnan : c’est un pays très-ingrat & hérissé de montagnes inaccessibles ; il est habité en partie par des barbares indépendans des Chinois. Long. de Gueiyang sa capitale, 122. 57. lat. 26. (D. J.)

QUEINS ou OLINS, voyez Esquains.

QUEISS, la, (Géog. mod.) petite riviere d’Allemagne, qui prend sa source dans le duché de Jauer en Silésie, & se dégorge dans le Bober.

QUENA, (Langue franç.) vieux mot qui s’est dit il y a long-tems pour femme.

QUENAICE, s. m. (Droit coutumier.) c’est, dit Ragueau dans son indice, un droit comme dans la Bretagne, par lequel un seigneur féodal retire l’héritage roturier après la mort du détenteur décédé sans hoirs de son corps. Aubert.

QUENOUILLE. (terme de Corderie.) est une perche de sept à huit piés de longueur, au bout de laquelle les fileurs attachent une queue de chanvre, & l’ajustent sur leur côté à-peu-près comme les femmes font leur quenouille. Voyez l’article Corderie.

Quenouille, s. f. (terme de Fileuse.) c’est un bâton ou roseau d’environ trois piés & demi de longueur, & de sept ou huit lignes de grosseur, ordinairement tourné autour, sur le haut duquel on attache ou bien on étend les chanvres, lins, cotons, soies ou laines que l’on veut filer. Les quenouilles pour les filasses sont différentes de celles pour les laines ou soies, en ce que ces dernieres ont seulement un croissant de métal ou de bois au bout pour y attacher ce qu’on veut filer ; & que les autres sont enflées & grossies vers ce même bout, soit avec une espece de cône de bois ou de liege, soit avec de la bourre, couverte de toile ou d’étoffe, pour y étendre les filasses. L’on se sert également de quenouille soit que l’on file au fuseau, soit que l’on file au rouet. (D. J.)

Quenouille, en terme d’Orfevre en grosserie, voyez Poupées.

Quenouille (grande) à cul rond, terme de pêche usité dans le ressort de l’amirauté de Dieppe ; c’est le nom d’un bateau.

Quenouille a cul quarré (terme de Pêche.) bateau pêcheur du pollet de Dieppe, usité dans l’amirauté de Dieppe.

Quenouille (petite), autre bateau pêcheur du pollet de Dieppe ; terme de pêche usité dans le ressort de l’amirauté de Dieppe.

Quenouille sauvage, (Botan.) nom vulgaire de l’espece de cuicus, nommée par Tournefort cuicus attractilis lutea ; cette petite plante ne pousse des tiges qu’à la hauteur de six ou huit pouces ; ses feuilles sont un peu velues & piquantes ; ses fleurs sont des bouquets à fleurons découpés en lanieres de couleur jaune, soutenues par un calice écailleux entouré de quelques feuilles. Lorsque ces fleurs sont passées, il leur succede des semences quarrées, noires, luisantes, garnies d’une aigrette. (D. J.)

QUENOUILLÉE, s. f. (terme de Manuf. de laine.) une quenouillée contient deux traits unis, formant ensemble ce qui suffit pour le travail d’une quenouille. On entend par trait cette quantité de laine attachée à chaque fil.

QUENOUILLETE, s. f. (Fondeurs.) les quenouilletes de Fondeur sont des verges ou tringles de fer qui ont à l’un des bouts une espece de cylindre aussi de