DICTIONNAIRE POPULAIRE
D'HISTOIRE. DE GÉOGRAPHIE
ILLUSTRÉ
DE BIOGRAPHIE, DE TECHNOLOGIE DE MYTHOLOGIE, D’ANTIQUITÉS, DES BEAUX-ARTS
A
A, première voyelle de toutes les langues humaines. Dans les langues primitives, elle était considérée, avec l'i et lu, comme la base du langage, tandis que l'e et lo n’étaienten quelque sorte que des diphthon- gues abrègées produites par l'union de l'a avec l'é ou avec l'u. Selon certains auteurs, l'ordre des voyelles est indiqué par la nature même, et la lettre A est la première qui se png du côté du larynx, tandis que la
ettre U expire en ces sorte sur les lèvres; À, E, I, O, U formeraient donc une gamme vocale, ayant entr'elles une série de nuances de prononciation que l'on ne peut rendre sensibles par des siznes et qui varient suivant les localités, les races et les mœurs. Les Grecs ont sans doute em- runté la figure de l'A à l'angle que forment es lèvres en prononçunt cette lettre. Dans la numismatique, la leitre A indique des monnaies frappées soit à Athènes, soit à Argos. Sur les monnaies actuelles, À in- dique la provenance de Paris, et AA, sur les monnaies de cuivre de la République, qu'eiles ont été frappèées à Metz.
AA, est un mot qui dérive du teuton aach elqui signifie eau courante. C'est un mot génerique que l'on rencontre dans la structure des désignations gévgraphiques de la Suisse, du nord de la France, de la Belsique, de la Hollande, des trois royuu- nes scaudinaves et des provinces du nord
ET DE LITTÉRATURE
AAL
de l'Allemagne, et qui indique générale- ment un ruisseau. Cette expression ten- drait à établir la communauté de races de ces différents peuples que les Romains ont désignés tour à tour sous le nom de Jutes, Teutons, Cimbres, et qui, par les émigra- tions, qui étuient le propre de leur caractere, ont occupé des points si divers sur le conti- nent européen. — Rivière de France qui prend sa source dansle Pas-de-Calais, près de Fauquembergues ; navigable à partir de Saint-Omer, elle se jette dans la mer, près de Gravelines, ”
AACH, te ville du grand-duché de Bade, sur les bords de l'Aach. Elle formait autrefois, avec ses dépendances, un Etat appartenant à l'Autriche; donnée au Wur- temberg avec le landgraviat de Vellenbourg par suite de la paix de Presbourg;elle passa, en 1810, au duché de Bade. Le 25 mars 1399 eut lieu, près d'Aach, entre les Autri- chiens et les Francais, un combat connu sous le nom de bataille de Stockuch.
AALBORG, ville du Danemark, prov. du Jutland septentrional,ch.-!. du diocèse et du baillivgedu même nom,au N.-0. d'Arrhuus, sur le Limfiord, et à 7} kil. N.-E. de Viborg. Pop. 10,000 hab.— Cette ville, presque en- tiérement consumée par les flammes en 1530, fut prise par les Snédois en 1658, et rendue à la suite du traité de paix de Ræs- kide conclu entre le Dunemark etla Suéde,
AAT
— Aalborg est le siège d'un évêché luthé- rien, et le consul de Suède y a sa résidence. Cette ville possède un château, un collège, une école de navigation, une bibliothèque, des manufactures de soieries et d'armes blanches, des tanneries, des raffineries et des fabriques de tubac. Son principal com- merce consiste duns l'exportation des grains et des harengs dont il se fait une pèche considérable. Le port est assez bon, mais l'entrée du Limtfiord est difiiciie, et les vuisseaux tirunt plus de 3 mètres d'euu ne euvent la franchir et sont obligés de dé- rquer partie de leurs marshandises près de Huls.—Il s’y tient 5 foires par an, dont 3 pour les bestiaux. AALEN, ville du royaume de Wurtem- .berg, dans le cecrele de Iuxt-Kreis, à 10 kil, S. d'Elwangen, sur le Kocher. Pop. 3,9%0 hab. — Aalen appartint longtemps au roi de Bohème, et c'est au xv‘ siècle qu'elle recut le titre de ville impériale, En 157%, Valentin Andrea ytint le premier prêche. —Cette ville possède des filatures de laine et de coton, des fubriques de rubans de laine -et des brasseries renomméus dons le pays. Les habitants s'occupant principalement de la culture des terres, le commerce y est peu uctif. Mines de fer aux environs et élève considérable de bestiaux. —, C'est lu
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