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plus souventpour faire allerner, dans une même fêle, les carnivores et les herbivores, ceux-ci étant moins rares et moins coûteux’. Les carnivores venaient en majorité (le l’Afrique ; aussi les désignait-on communément, par opposition aux herbivores, sous le nom de feraé Litnjca^ (9ripia A’.êuxa), hestiae Afi’icanae ou Orientales’^, ou encore sous le nom vulgaire de denfalae^, à cause de leurs crocs redoutables et très apparents ; il est assez

le dos. On alla jusqu’à teindre en vermillon .30) autru- ches vivantes, amenées un jour dans l’ampliitliéàlre, à roccasion d’une fête impériale ’".

Le combat. — Les combats, dans une même matinée, se donnaient par séries successives ; naturellemenl on s’ingéniait à rendre chaque « lancé » (missio) " aussi attrayant et aussi pathétique que possible, ou, s’il y avait peu d’animaux en réserve, à muUiplier les inci-

probable que par là il faut entendre surtout les panthères et les léopards, quoique panthera et pardus eussent été introduits dans la langue latine’ et que l’Afrique envoyât aussi beaucoup de lions. Ainsi on a remar- qué que dans la mosaïque Borghèse (fig. 7373, 737i) il y a beaucoup plus de panthères que d’autres animaux =. Parure des animaux. — On sait que les Romains se plaisaient à couvrir d’ornements, souvent très riches, les animaux qu’ils destinaient aux sacridces isacrificium, p. 975, fig. ()’)06, (jOj7, tîOUS], ou qu’ils offraient en spec- tacle, soit dans les parades du cirque [ciRcus, p. 119 :2 et 1201], soit dans les processions triomphales ^tiuimimiis, p. 489, fig. 7093] 6. 11 n’en était pas autrement des animaux, même féroces, qu’on préparait pour la lutte : le peuple a pu admirer dans l’arène des lions dont la crinière était saupoudrée d’or et que déco- raient des pla- ques de métal

[bractea] Ces sortes de parures devaient seulement être disposées de manière à ne pas mettre obstacle aux évolu- tions de l’animal et aux coups du chasseur. Certains monu- ments nous montrent en effet des lions et des ours ornés d’un collier qui vient se réunir sur le garrot à une sangle passée sous les deux pattes antérieures ; on voit au point de jonction un anneau propre à fixer un lien ; ces cour- roies pouvaient recevoir une décoration plus ou moins brillante (fig. 7371) ’. On remarquera aussi dans la fig. 7374 le taureau orné de bractées sur le front et sur

> Corp iiiscr. /a/.VUI, 7969 ; X. 6012, 7295. — 2/éi’/. cl VI, 10209 ; IX, 2237, 23.50, 2351 ; X, 539 ; Dio Cass. LIV, 26 ; LIX, 7 ; LX, 7 ; Plul. Sii’l. p. 153, 6 ; Mon. Ancyr. l. c : Symm. Epist. VII, 122 ; T. Liv. XI.IV. IS, 8 ; Capilolin. Corrfian.3 ; llcron de Villcfosse, C’omp/es rendus de l’Acad. d. inscr. et b.-l. 19Hi.p. 135.— 3 Cor/j. inscr. lat. VIU,79d9 ; X, 3704. — *Cic. Adfam. II, 1 1 : VIII, 6 el 9 :1. I-If. XXXIX, 22, 2 ; i’Iiii. N. fl. Vlll,6i,63 ;.larl. Spect. 15,7. V. Uenzen, p. 75 ; Fricdliindcr, p. 53S. — ô Nos ng. 7373, 737i, d’après llciizeii, glisser/, p. 149, pi. ii, iv el v. Mine, -Vaf. /iM/. VIII, 6 V, renaot de parler des paothères (62, 03), semble favoriser celle inlerprélalioii ; mais llenzea.p. 75-7C, fausse le sens de Clin. VIII, 02. — 6 A plus forle raison les animaux apprivoisés. V. bestiae «ajsiet.ie, fig. 823. — 7 Sen. Epist. 41, G ; mittitur prouve qu’il s’agil bien là d’une t :er>alio. — » .Noire fig. 7371 d’après llcnzen, .Vonum. deW lâllt.arch. rfi/foma, III (1842), pi. xxrvui ; Ann. XIV ,1840), p. 20 = S. Ucinacli, liépert. de reliefs ijr. el rom. III [1912), p. 34« ; une corde se voit à côlé d’un des

dents qui le prolongeaient. C’était tout un art que de varier ces spectacles devant un public déjà blasé par l’habitude. Quand une bête féroce, à jeun, sortait avec impétuosité de sa cage brusquement ouverte, l’émotion était extrême ’-. ; l’origine, pendant un siècle, les lions ne parurent jamais qu’enchaînés, sans doute parce que, dans les emplacements dont on disposait alors, on ne pouvait pas répondre autrement delà sécurité des spec- tateurs ;ce fut Syllaqui le premier mit lin à cet usage ". Chaque animal, lâché séparément, trouvait en face de lui un ou plusieurs chasseurs ; mais on imagina aussi de mettre aux prises un animal avec un autre, par exem- ple un éléphant avec un taureau, u n rhinocéros avec un ours, un lion avec un tigre, etc. ’*. Ce qui est plus sin- g 11 1 i e r , c’est i[u’on attachait ijuelquefoisdeux animaux l’un à l’autre par une ■’^^- longue corde,

même quand ils devaient être combattus par des hommes ; ainsi on peut voir dans la fig. 7372, entre deux chasseurs armés, un taureau couplé par ce moyen avec un félin, lionne, léopard ou panthère ’^ Sénèque explique très nettement le but de cette combinaison : on excitait les deux ani- maux l’un contre l’autre, jusqu’à ce que l’un des deux succombât dans la lutte ; alors survenait un homme qui achevait le vainqueur "^. D’autres fois on lâchait ensem- ble, par groupes, plusieurs animaux d’une même espèce ; la mosaïque Borghèse, dont la fig. 7373 reproduit une

animaux. Cf. Gerhard, Ânl. Bildw. Cent. I, t. 70. — 9 Mos. Borghèse : llenzen, Diss. d. ponlefic. Accad. rom. l., c, pi. v. — 10 Capilolin. Oordiani, 3. Cf. Flin. A’. U. VIII, 197. — 11 Vopisc. Prob. 19 ; Corp. inscr. lat. X, 7293. — 12 Vopisc., /. c ; texte peu sur et difficile à interpréter. V. Saumaise ad h. L — 13 Scii. IJrcv. vit. 13, 5. On peut supposer qu’ils étaient attachés devant leur cage avec une cliaine assez longue pour leur laisser la liberté de leurs mouvements, dans uu rayon déter- miné. L’usage a été repris en certains cas. Voir fig. 7371. — ’• Mart. Specl. 9, 17, 18, 10, 22 ; Sen. De ira, III, 43, 2 ; [Xipliil. ap.J Dion. Cass. LV, 27 ; Barloli, Lucern. sep. I, 33 ; llelhig, Wandi/em. 1518 ; Sabalier, AléU. contorn. pi. viir, H. Mus. Borbon. XIV, pi. 40. — l= Tombeau de Scaurus à Pompéi ; noire fig. 7372 d’après Mazois, lluines de Pompéi. I, pi. 33 ; Mus. Borbon. XV, pi. 3", 43 ; Niccolini, Case di Pompéi, fasc. XXIX = S. Reiuach, Itépcrt. de reliefs gr. et rom. 111 (1912), p. 92, 3. - ’6 Sen. De ira, III, 43, 2.