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VIA

que les catacombes chrétiennes ont été creusées ’. Les trois principales des voies partant de Rome s’orientaient hardiment vers le Sud-Est, le Nord-Est et le Nord-Ouest et reliaient le Lalium à Rrindisi, le f^rand port d’embarquement vers la Grèce et l’Orient, à la riche plaine du Pô, point de départ des chemins alpestres vers l’Europe centrale, à la Corniche ligure, d’oîi l’on gagnait aisément la Gaule et l’Espagne. La via Appla-, la plus ancienne et la plus illustre de toutes, /•et/iiui viarinn, comme l’appelle Stace^ fut construite de Rome à Capoue [132 milles) par Appius ClaudiusCaecus, pendant sa cen- sure en 312 et prolongée ensuite jusqu’à Bénévent et lîrindisi. Son plus ancien milliaire conservé remonte à la première guerre punique^. César pendant sa jeunesse la répara à ses frais". Elle franchissait l’enceinte de Ser- vius à la. porta Capenn. l’enceinte d’.Xurélien à ia porta Appia (aujourd’hui Porta San Sebastiano) et se dirigeait en droite ligne vers Terracine par Bovillae et Aricia, sur le versant Sud-Ouest des monts Albains, et par les Marais Pontins. puis elle faisait un crochet au Nord-Est pour desservir Fundi, rejoignait le littoral à Formiae, le sui- vait de Formiae à Sinuessa et de nouveau l’abandonnait pour atteindre Capoue par Casilinum. .Jusqu’au v« mille elle était bordée de très nombreux monuments funéraires [sEPiLCRUM, p. 1233], qui subsistent en partie ; plusieurs d’entre eux, comme le mausolée de Caecilia Metella (fig. 6341), furent transformés en forteresses au moyen âge. Elle a été déblayée jusqu’au xi"= mille en lH.’iU-18o3 et l’on a pu constater par des fouilles la superposition régu- lière des quatre assises qui la constituaient. La traversée des Marais Pontins, en ciiaussée surélevée, exigea de coû- teux travaux et de fréquentes restaurations ; de Tripon- lium à Terracine, sur une longueur de dix-neuf milles [decennovium), un canal navigable longeait la route ; au début de l’Empire, pendant certaines saisons, le trajet était plus facile par eau que par terre*. Trajan le premier fit daller cette partie de la chaussée, un 107 ap. J.-C. ’ Théodoric s’occupa encore de la remettre en état’". — La via Ffaininia", de Rome à Rimini (212 milles) est l’œuvre de C. Flaminius, censeur en 220’-. 11 n’en reste aucun milliaire de l’époque républicaine ; le plus ancien date seulement de 12i ap. J.-C. ". Peut-élre

  • De Uossi, lioma solterranea crUîiana, Mil. Rome, 1864-1877 ; Alarucclii, iàid.

nuova série, 1, 1, Rome, 1909 ; Besnier. Lts Catacombes de /Ï07/ie, Paris, 1909 (avec la bibliographie anléricure). Voir en oiilre : Crostarosa, I^oti ::. stor. topurjr. siilto stato délie catacombe romane, dans e ,uovo Bultett, di archeoL crist. l’JOO, p. 3il et pi. Il ; Schneider, Jt iîslema dette vie e dei diverlicoii nella zona cimiteriale erieliana, ibid. 1910. p. 17-4*, pi. ii-iii. — 2 Elle est décrite par Horace, Hat. I, 5 (cf. Ucsjardins, /(ir. de philologie, 1S7S, p. 17 ;) ; Strab. V, p. 233 ; l’rorop. Betl. goth.l, 14. Les stations soûl énuniérées p&r 1/ Unirai re d Ànloiiin. p. 108, m, lit, 315 (éd. Wesseling), VJlinéraire de Jérusalem, ).. 609 sq.. la Table de Peiilinger, le Géographe de Kavcnno, IV, 3i et 34 ; V, i. Sur l’ensemble de son parconrs. cf. l’ralclli, /Jella via Appia rieonosciuta e descritla da lloma a lirindisi, Xaples, 1745, avec les IHservnz. eritiche d’E. Gesnaido, !Saples, 17o4 ; Andral. Via Appia, dens historié oij mindes- maerker, Copenhague, IbSi. Sur la première partie, de Rome ii Ca|iouc, el spécia- lement sur les environs immédiats de Rome : lianina, La via Appia, Konie, 1S53 ; C. Bobosack, Ùie Vin Appia von Ilom bis Albano, Wolfenbûllel. 18b6 ; Ripostelli el Marucchi, La via Appia, Rome, 19US : Toniasselli, Op. cit. II. p. 3. Milliaires de cette partie au Corp. mscr. lai. X, p. i !83, 991, 1019.

— 3 Sut. mlv. Il, î. a. Cf. Jlartial. IX, 101. i : Ausoniae maxima famn viae.

— 4T. Liv. IX. i’J ; biod. XX, 30 ; Krontin. Aqvaea. 5 ; Corp. iiiscr. lat. | :;,p 19J, n» X lelogium d’App. Claudius). A l’origine elle devait élre simplement empierrée, glarea strata. lile l.ive signale rétablissennnl dun trolloir de la porte Cajjcne au temple de Mars, en i98 (X, ;3, li). el d’un dallage du lcm|ile de Mars à lioviilae en iOi (X, 47,4|etdelaporleCapèneau temple de Marseii 191 (XXXVlll, i8,3 ;dan5 ce dernier texte, il s’agil sans doute dune restauration). — ï Corp. inscr. lat. X, n« 6S3S cl p. 1019 ; Hûiscn, dans les /loem. A/itleit. 1889. p. 83. Il provient d.Vd Médias, aujourd’hui Mesa. au .Nord-Ouest de Terracine. C’est le premier eu date de

C. Grachus l’a-t-il réparée ; on lui doit en tout cas la fon- dation de la ville de Forum Sempronii sur son parcours. Auguste, en 27 av. .I.-C, la restaura tout entière ’". Elle sortait de l’enceinte de Servius par la. porta Fontinalix. entre le Capitole et le Quirinal, traversait le Champ de Mars, sous le nom de ûia Lata, en suivant le trajet du Corso actuel, sortait de l’enceinte d’Aurélien par la porta /■7«/n«n<« (aujourd’hui Porta delPopolo), franchis- sait le Tibre au 111"= mille sur le pont Mulvius, remontait la rive droite jusqu’il Saxa riubra’% traversait l’extré- mité Sud-Est de l’Ëtrurie, puis l’Ombrie tout entière du Sud au Nord. Elle allait d’abord directement de Narnia à Mevania’" ; sous l’Empire, on la fit passer plus à l’Est, par Inleramnia et Spoletium, pour rejoindre son ancien tracé à Forum Flaminii. L’Apennin était franchi au seuil de Schoggia (station d’Ad Aesim), auprès duquel s’élevait un temple de Jupiter Apenninus ’^ Un peu plus loin on rencontrait le défilé de.Petra Pertusa et le tun- nel percé par ’Vespasien ’°. La route atteignait l’Adria- tique à Fanum Fortunae et la longeait jusqu’à Rimini. Comme la via Appia, elle fut entretenue et réparée par les rois gotlis’-". — La via Aurélia-’ de Rome à Vada Volaterrana(l89 milles), continuée de Vada Volaterrana à VadaSabatia par lavia Aemilia Scauri^^, et de Vada Sabatia au Var par une section de la via Jitlia Aiigusla^ est plus récente et parait dater seulement du premier quart du ii« siècle av. J.-C. (VAemilia Scauri fut construite en 109, In Julia Aur/usta en 12) ; il est probable qu’au début elle s’arrêtait à Cosa, point ter- minus de la via C/odia, qui lui est antérieure. On distin- guait la via Aurélia retia, venue du Janicule, et la via Aurélia nova, venue du Vatican ; après leur jonction, à rOuest de Rome, hi route, par Lorium, gagnait la côte qu’elle ne quittait plus ; elle ne faisait aucun détour pour toucher aux vieilles cités de l’Élrurie méridionale, Caere ou Tarquinii ; « dès l’origine, les Romains l’ont conçue comme une voie de pénétration et ils n’ont suivi qu’un principe : couper au plus court ^. » Le nom de via Aurélia fut étendu sous l’Empire à tout l’ensemble des routes en bordure de la mer Tyrrhénienne jusqu’aux .lpes maritimes -’ et même jusqu’à Arles". D’autres voies mettaient Rome en relations non plus

tous les milliaires connus. — G (’lui. Cars. S. — ■ : Procop. Bell. goth. I. 11, et les milliaires de Trajan et de Ihi-oiloric cités plus loin. — 8 Horal. et Slrab. toc. cit. : be la Blauchère. Terracine (I88i), p. 80. — ’ Uio Cass. I.XVIII, 15 ; Corp. inscr. (( !(. X,n" 0833-0835 et 6839. — 10 /éjd. X, n»’ 6850 et6S5I.Cr. Cassiod. Var. 11,32.

— " Bien qu’accidentée (Martial. IX, 57) el poussiéreuse iClaùdian. £■ ;!. adOtijhr. SI, elle était très fréc|uenlée iTacit. «is/. ll,64 ;Juven. 1,61). Slatioiis éuuniérées sur les gobelets de Vicarello [Corp. inscr. lat. XI, n" 32iî|-3i ?4). Vltim’-raire dAnlonm, p. liSet 310, ’ Itinéraire de Ji-rimilem,). 613, la Table (le Peutingvr. Milliaires au Corp. inscr. lat. XI, p. 995. Cf. Toma.sseUi, Op. cit. III, p. 199.

— 12 T. I.iv. K/iit. XX ; Cassiod. Chron. ad ann. 531. Strabon. V, p. 217, l’attribue par erreur à (^. Flaminius, fils du censeur, consul lui-même en 187. — 1^ Corp. inscr. lat. XI, n" 60l9-60i0. — •» Suet. Aug. 30 ; Dio Cass. I.lll, ii : .Voniim. Anctjr. Ht : Corp. inscr. lat. XI, n° SO.’i (détiicacc de l’arc de Rimini). Cf. (iardthauscn, ^ugustus und seine Zeil. Leipzig. 1891-1901, p. 988. — l^i Sur sa dioili-, de Saxa Rubra à Feronia. une roule secondaire s’en délachail, qui remontait (e Tibre ; c est la Via Tiberina des régionnaires. — ’6 Strab. V, p. 227. — " Bormann, Index lectionum aestiv. Marburg, 1883, p. ix. — ’» Claudian. VJ cons. fJon. 504 ; /iist. Aug.Claud. 10 ; Firm. 3 -.Tab. Peut. ;Corp. inscr. lat. XI. n" 5803-5804. — 19 Cf. ri-dessus, p. 787. —20 Cassiod. Var. XII, 18. — ’^i Slrab. V. p. 217 ; Itin. Anton. p. 289 ; Tab. l’eut. ; Geog. Ravenn. IV, 32 ; V, 2 ; Corp. inscr. lat. XI, p. 1009 ; Tomassetli, Op. cit. Il, p. 403 ; Anziani, Les voies romaines de tlilrurie mérid. dans les ilél. de l Ecole franc, de Home, 1913, p 109. —22 Slrab. loc. Cit. ; Aurel. Vicl. De vir. illuslr. 72 ; Jtin. Anton, p. 272 ; Tab. Peut. ; Geog. liavenn. III. 32 ; V, 2 ; Corp. inscr. lat. V. p. 827, 885. 892, 933. — S.1 Slrab. loc. cit. : Itin. Anton, p. 295 : Tab. Peut. ; Geog. Ravenn. loc. cit. ; Corp. inscr. lat. V, p. 828, 933, 953. — 2t D. Anziani, loc. rit. p. 191. — 2i flist. Ai’ij. Aiirc- Itan. 4*, 2. — ’-^ Itin. Aulon. p. iS’J.