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Prièno, au m siècle av., I.-C., une Pandioiiis’. V. Tri/jiis posléricures de formations diverses. — L’Arcadie, l’iîlide, la Messénie, la Béolie, la Tliessalie, la race dite é.olienne ne paraissent pas avoir eu de tribus primitives. C"esl seulement après le synœcisme que nous trouvons à Élis, en rapport avec le nombre dos hellanodices, des tribus locales, d’abord dix, puis douze, puis huit après la perle d’une partie du territoire, et de nouveau dix-. On lonnail. ])our la Messénie, à Tliuria et à Messène, les deux I ri bus Daïplionlis et Aristomacliis, sans doute de l’époque macédonienne ; à Manlinée cinfj tribus, avec des noms de divinités, qui correspondent sans doute aux cinq dômes antérieurs au synœcisme, l^nyalias, akisias, Epaleas, Posoidlias, Oplodmias’• ; à Tégée, quatre tribus locales postérieures à la réunion des neuf dèmes « , £T » AOavaîav, lipapnoxai, ’iTtiroôoîTot !,’ATroXÀuvtîTai ; àMégalopolis des tribus locales postérieures au synœcisme, d’abord six, puis sans doute après la bataille de Sellasie neuf ; des tribus à Andania où elles fournissent cliacune des Uoot pour les Mystères à Pliigaleia, Larissa, Phaytos*, Methymna ; pour la Béotie, à Orchomène les deux tribus peu certaines Eteokleis et Kapliisias’" : à Ténos, douze tribus locales, à l’imitation des douze tribus d’Athènes, avec des noms de formation diverse" ; àChalcédoine, sept ou peut-être quinze tribus dont la première est la Politis’— ; à Thurii, les dix tribus (jui représentent les divers éléments de la colonie, Arcas, Ac/iaïs, Eleia, Boiotia, Amphift)jonis, /Joris, fus, A//ienaïs, Euboias, A’esio/is’^ ; à Pergame, (hju/.e tribus:Aeolis, Asrlepias, A/Ui/is, Eitbois, Eti/iienis, Tkebais, Kadinis, Critonis, Macnris, Pelopis, Te/ep/iis; à Magnésie du Méandre, de nombreuses tribus, dont on connaît dix noms, qui exercent tour à tour la proédrie, ont des fonctionnaires dits /siDoxotTa-., présidés sans doute par un proboule" ; en Carie, à Mylasa, trois tribus dont on connaît deux noms cariens, les Olorcondes et les Varbesytes, qui ont chacune des biens, deux trésoriers, deux économes, des subdivisions, démos et (tuyyévsiïi, qui n’englobent sans doute pas les nouveaux citoyens etconlirment les décrets du peuple’" ; à Olyrnos aussi trois tribus locales, à noms cariens, qui

• Inscr. Dril. Mus. 43 », il5, I. 19, il. — 2 Paus. 3, U, 5-C ; Ik-llanic. Frag. 00. Voir Beloçli, Sidla coslituziotie polilica dell Eliite {Rh di fil. t, 1873, |). 2-25). On ignore le sens d’abiévialions d’inscriplions d’Olympic iDillcuLcrgcr, Jnsch. von Olympia, p. 143).— 3 Le Bas, Vuij. arch. i, SOS ; Alh. Mitlh. lii, 316 ; Pans, i, 19, 1. Arislomaclios et Daipliontès, héros hiSraclidcs. — l [.e Bas, L. c. 2, 352 p. — 6 Ibid. 2, 238 b, e ; Slrab. 337 ; Paus. 8, 45, I ; 8, 53, C. Les mélèquos y sont inscrits. — c Les six premières ont des noms de dieux:Arcadia, Apollonia, lleracleia, Her.iia, Pania, Panalhcnaia ; les autres de peuples, Lycaiens..Méualicns, Parrhasicns (Le Bas, 2, 331 b Gardncr,. /ixiavationa al A/ei/alopoUs, p. 81-124). — 7 Diltcnberger, 053, 1. 7. — 8 Le Bas, 2, 328 ; Ath. Atilth. 7, C4 ; 8, 125. — 9 Imcr. gr. ins. 2, 505 (avec des cliiliaîlyes ) ; clia(|uc tribu a un phylarque et des’E, i<|ir, vioi sacriîs.— 10 Paus. 9, 34, —i ; TluiCïd. 3, 93. — Il C. i. ijr. 2338 ; Ross, Inscr. ined. 100, 101, 103 ; Inscli. Jirit. Mus. 2, 370. Au-dessous des tribus il y a des sortes de dames. — 12 C. ins. gr. 3774; Journ. hell..Stud. 7, 154. La Polilis est aussi la première i> Tènos et Uylasa. — 13 Diod. 13, 10-11. — fS— Kern, Insc/r. von Magnesia, n" 2, 4, 5, 0, 9, 10, li, 15, 89, 90, 98, 110, 111. — 16 Le Bas, 3, 307, 377-379, 404, 409 ; / ; iii/. corr. Iie(l. 1898, 421 ; 1888, 10-30 ; 1881, 108-119 ; Alh. Milllt. ISC-O, p. 270 ; 1896, p. 119-120 ; 1897, 230. —)6 Le Bas, 3, 323-24, 338 ; Alh. Millh. 14, 307 ; Bull. corr. hell. 22, 421. — " Bull. corr. hell. 5, 493 ; 13, 23. — i » Inscr.gr. ins. 3, 38 ; C. i. gr. 3413 ; 2047, 2049 ; add. 3414 ; Dittenbergcr, 196, 2 ; Stcph. s. u. Kt.foc.’a ; Arch. epigr. Millh. 17, 51, 53. — 19 C. i. gr. 3641 b (Iribus et hécalostyes).

— 20 On connaît trois noms, Alciandris, Allalis, Panthois (C. i. gr. 3590, 3599. 3015-17 ; Dittenbergcr, 47 », 13). — îi Une Arlc^misias et une Ammonias (C. i. gr.Mi-, 3264, 3206).— n Ath. Millh. 6, 49 ; Arch. epigr. Millh. 10, iMUusco ilal. I, 2, p. 208. — 23 Une Tlifsèis dans une ville inconnue près d’Odessa {Ath. Millh. 10 127). — 21 Douze à Prusias (C. i. gr. 3774 ; l, c Ba-S, 1170, 1183, 1111, //eu. airh. 7, 1803. p. 371 ; Hilzsb. der bntjr. Akad. 1803, p. 227 ; Ath..Mitlh. 12, 175). — 23 Alh. Millh. 12, 182 (Démétrias, Amaslrias, Dioscurias).


après la sympolitie entre Olymos et Mylasa, devinrent de simples (juyy^^^’-^’’ « ’nombre de quatre’ » ; à lasos, peutètriî six d’après le nombre des prylanes’^ ; des tribus à Télos, Phocée, Cassandreia (Potidée), Thessalonique, Philippopolis « , Lampsaqiie », Ilion ^, Smyrne-", Périnthe, Nicopolis, Cartliaea". A l’intérieur de l’Asie mineure prédominent les noms de princes et surtout de dieux et de héros, Apollon, Athéna, Poséidon, Artémis, Tarente, Héraclès, Dionysios, Asklépios^’; les tribus sont i|uelquefois numérotées, généralement territoriales. On connaît des tribus : dans la Hithynie, à Niconiédie, Prusias « rf Jlupium, Iladrianopolis, Prusa, Kios^’; dans la Pai)hlagonio, à Amaslris —’; dans la Galatie, à Ancyre-’; dans la Mysie, à Elaia, Aegae ■’" ; dans la Phrygie h Aizanoi, Kumenia, Dorylée, Akmonia’^* ; dans la Lydie à Sardes-" ; dans la Carie h Stratonicée, Aphrodisias, Caryanda, Kys, Trallos’", I^nodicée^’, Nysa^’^ ; dans la Lycio, Pisidie, Painphylie, Lycaonie à Kadyanda, Torme-ssos, Side, Perge, Sillyon", Kibyra^— ; enhn à Palinyre ^ « , Panorme, Messine’ ». Pour Tauromenium, Taronte, lléraclée du Siris, nous ne savons pas si des abréviations mises après des listes de noms indiquent des tribus ou d’autres groupes".

Les tribus ont, en général, des assemblées, des fonctionnaires, des phylarques, des économes’*, possèdent dos biens, font des décrets, fournissent des commissaires à l’État pour dilFérentes affaires ^, servent pour les distributions publiques’*" ; presque partout les nouveaux citoyens sont inscrits dans une tribu et dans les autres divisions du corps social*’[demopoietos]. A l’époque postérieure, dans quelques villes, à Philadelphie, à Rhodes, des groupes d’artisans ont formé des corporations’-. ClI. LliCRlVAIN.

26 CliifTics dp 1 à 13, dix noms {Corp. inscr. gr. 4017-22 ; Bull, de corr. hdl. 7, 17, 19 ; Ath. Mitth. 21, 409 ; Arch. epigr. Mitlh. 18. 131). — 27 Inschr. von Pcri/nm. I, 24ii ; Le Bas, 1724 rf. — 28 Le Bas, 842, 758 ; Ath. Mitth. 19, 308 ; Bull. corr. hell. 17, 241, 244. — 29 C. i. gr. 3451. — 30 Le Bas, 1003, 499 ; Bull, corr. hell. 5, 184 ; 10, 510 ; 14, 032 ; 15, 423 ; 8, 128 ; If, 310 ; C. i. gr. 2723

— 31 Bull. corr. hell. 17, 241 ; Alh. Mitlh. 1891, 140 (Alhenais, Laodikis’. Apollonias). — 32 C. i. gr. 2947-48 [doubles noms, l’un ancien, l’autre récent).

— 33 Bull, de corr. hell. 10, 54, 60, 52 ; Hcberdey-Kalinlia, Bericht ûber zwei Beisen, p. 55, n" 80-81 ; Lanckoronski,.’itûdlc, I, 42, 59, 107 ; II, 10, 15.

— 31 Petersen-Luschan, Beisen, 2, n » 242 (cinq tribus avec les noms de leurs chefs). — 3 : i Le Bas, 2578-79. Aussi à Nela, Namara en Syrie, Anlinoé eu Egypte (Le Bas, 2220, 2205 : C. i. gr. 4705). — 36 C. i. gr. 5r07, 5020 (chiffres). — 31 /nscr. gr.Sic. 421-24 ; 427-30 ; 068, 1, 13, 11 ; 13, 17 ; 043. — 38 Le Bas, 404. Uu », |*i, ^Yçi, o «  (C. i. gr.-iWîd). — 3’J Dittenbergcr, 90, 18 ; 177, 126. — W Id. 325. — 41 Ci. gr. 2833, 4330 ; Dittciiberger, 102, 472, 408, 473, 934 ; Kern, L. c. 2, 5, 9 ; Insch. Brit. Mus. 242. —42 Le Bas, 3, 684, 656 ; /. gr. ins. 1, 127.

Bibliographie. Bôckh, Detribubus ionicis, 1812 (Kl. Schrif. 4, 43) ; Ott. M’ùUcr, De priscaram quutuor popul. Alhen. Irib. origine. 1841 ; Waclisniulh, Z>e^ri6uum quatuor attica^ rum Iriplici parlitione, Kiel 1825 ; Koutorga, Essai sur l’organisation de la tribu dans l’antiquité. Irad. Chopin, Paris, 1839 ; Ilamniarstrand, 4//i7fa£ Verfassung zur Zeit des Kùnigllmms {Jahrb. fur kl. f’hil. Suppl. B, 1873, p. 785-820) ; Gilbert, Griech. SlaatsalterlhHmer, n(" iA.), p. 303-308 ; 1(2’éd.), p. 115-119, 103-165, Leipzig 1885-1893 ; A. Martin, Ze « cavaliers athéniens, Paris 1880 ; Hermann-Thumsor, Lehibuch der griech. Antiq. Fribourg 1889, 6" éd. I, I, p. 287.290, 400-403 ; Busolt, Griech. Geschichte, Gotha, 2e éd. 1893, II, § 15, p. 98-108 ; Szanto, Griechische Phylen (Sils. ber. d. Wien. Akad. 144, 190[ ; Phil.-hisl. Cl. V, 1-74) ; Liebenam, Slâdleverwaltung im rûm. Kaiserreiche^ Leipzig 1900, p. 220-222.

PIACULUM. — La distinction nécessaire entre la lustratio et le piaculum a été faite à l’article lustratio. Le terme piaculum a toujours gardé dans la langue latine un double sens. Il signifiait à la fois la faute commise, c’est-à-dire l’acte à expier 1 [1], et l’expiation elle-même, c’est-à-dire l’acte par lequel la faute était expiée 2 [2]. Dans le premier sens du mot, les piacula consistaient essentiellement en dérogations aux règles si minutieuses du

  1. PIACULUM. 1 Serv. Ad Aen. IV, 646 ; Gell. N. Att. X. 15.
  2. 2 Cal. De re rust. 139-140 ; Cic. Leg. II, 22, 37 ; Gell. IV, 6, § 7.