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rioixiXo ; l’I SPS coinposi’s pciivnil dc’s vrai, d."S(Hoiresbroclu’i>s.Mais lu doiilc ii’csl plus permis quand les mois employés donnent à entendre clairement (lii’il était fait usage de l’ai } ; uillc ; lel est le cas pour ttixtô ; et xaTaoTixTo ;’, peXovoTrotxtXTTji ;, xeiTTÔv îjjLïç et 5iaxE>cevTYi[j.£voi ; —, x£VTV|TÔ ; ■, et peut-être panrov.

coussin brodé •. A Athènes

comme dans le monde homé rique la broderie était essen lielleiuenl une industrie fémi nine et domestique ; c’étaient

jiresque toujours dos femmes,

à l’intérieur du gynécée, qui

^ travaillaient à décorer les véte H-ig.so37.— Brodeuse AiiKMiouun. mcnts de luxe et les étoffes sacrées. Athéna devait aux

Arréplioi-es son péphis. Ine ]>eiuture de vase nous montre une Athénienne à l’ouvrage, assise devant son métier et bi-odanl à l’aiguille

/^^’T^R^ (fig. 5637)’.

Les victoires d’Alexandre et les

rapports nouveaux des Grecs avec

l’Orient conquis provoquèrent un

retour aux usages des premiers

siècles ^ On se plut comme autre fois à surcharger le costume d’oi- nements complexes et somptueux,

imités de ceux que portaient les

vêtements ordinaires des Asia tiques. Alexandre possédait un

manteau magnifique et multico lore, œuvre, disait-on, de cet

llélikon de Chypre qui passait

pour avoir inventé jadis, en même

temps que son (Compatriote Akésas

et l’Égyptien Pathymias % le tis sage on fils de couleur. Pollux parle

des habits précieux et richement

travaillés que les Macédoniens

tiraient de la Perse’-■. Démocrite

d’Ephèse vante le luxe ; des vête ments (|u’on faisait dans sa pa trie’"..vec les siècles la techni que s’était perfectionnée ; une va

riété plus grande s’introduisait à la fois dans les procédés de fabrication et dans le choix des sujets reproduits. L’n fragment de sculpture du ii" siècle avant l’ère chrétienne, découvert à Lycosura, représente le manteau de Déméter ; on y voit des ornements en relief, imitant d’épaisses brodi’ries r| dont h’style atteste l’inlluencede I l’oll. V.K.l.el VII, S5. — 2 llcsych.s. i:—3 Epiclcl. Enchir. 3’, l. — * Xclioph. Uellen. IV, 1. 30. — s Stackclbcrg, Grâber der Hellencn, pi. xxxiii; Baumcistcr, Ant. lienhn. MI. |i. I7IH ctfig. 17%. — 6 Iwan Mûlln’, Privalnllerlh. der Griech. p. i38.

— 7 Plut. Alcx.ii. — « Allien.ll.p. W 4. — « Poil.., 137. — m Dcmocr.Eplics. ap. AUicn. XII, p. Siôcrf. — " Cavvadias, Fouilles ric Lycosura, pi. iri ; Collignon, Hist. de la seutpl. grecz/ue. II, p. OW ; Bull. corr. hell. 1*90, p. 035.— 12 Plin. VIII, 74-, 2. _ 13 Cr. Blûmner, Op. cit.l, 1, 153-157 ; Marquardl, Vieprirée des flomaim, Irad. fraiK ;. Il, p. I< ; 7-I7l (avec la liiljliographie de la ((uesllon). — " Cf. S. Reinacii. né/.erl. des mses peints, passim. — i"’W. Hcibig, Wandgem. Campa ».

— IC Bacliscnscliûlz, Hauptstatten des Gewerbefleisses, p. « 0-05 — 17 Voir ci-dessous. — 18 Per. ilar. Enjlli. H ; Edicl. Diocl. XIX, 16, 26-29, M, 50, 51 ; XXI, 2 ; XXII, 10, iO, îî ; Expos, lot. muiirfi (ap. Riese, Geogr. lai. miii.), « ; Corp. intcr. ijr. 3938 ; cf. Blûmner Gew. T/iâtigkeit, p. iS. —’9 Slrabon l-’ig.’MM. — Manloaii brodé

(sculpture de Lycosura !.

l’art lielleiiistiquc ; des giiirlaiidi’s de l’euillages encadrent plusieurs zones superposées de ])i’rsonnages aux attitudes variées : femmes à têtes d’animaux jouant des instruments de musique. Victoires tenant d( ! s candélal)res, divinités des eaux à cheval sur des animaux marins" (fig..i(>38). C’est à l’époque hellénistique, d’après Pline, qu’auraient été imaginés par 1( ! S artisans alexandrins le tissage, sur les métiers à plusieurs lices, des étoffes brochées appelées /wli/tnila, et par le roi Atl.de de l’ergame les tissus lirochés d’or’-. Kn réalit(’. les uns ( ; t le^ autres étaient connus très anci( ! nnement en Orient’^ On ne saurait nier du moins que les successeurs d’Alexandre aient favorisé de tout leur pouvoir l’essor des industries de luxe : les vases peints et les peintures murales de Cainpanie’" en témoignent. La broderie, (•<)mme tous les arts voisins, a prohté de ces encourag(^ments et des progrès accomplis. Aussi n’est-il pas surprenant qu’au temps de la domination romaine, l’Occident soit encore tributaire en cesmatières de l’Orient hellénisé. Trois régions surtout, la Phrygie, la Babylonieetl’Egypte, paraissent avoir conlrilmé,’i approvisionner d’étoffes brodées Rome, l’Italie et tout le monde occidental"’. La Phrygie devait donner son nom à un genre particulier de broderie. Laodicée était un centre important du commerce des tissus ; on venaity acheter les étoffes fabriquées dans la région"* et celles qu’apportaient de plus loin les caravanes de l’intérieur  ; là se tenait le grand marché des broderies d’Orient. Les Babyloniens excellaient à la fois dans la tapisserie-", le brochage’-’et la broderie : Martial^— et Flavius Josèphe" parlent expressément des tissus bigarrés de Babylone, travaillés à raiguille. L’Egypte, enfin, rivalisait avec la Chaldéc : Martial oppose lepecten des Égyptiens à rf/cM.t des Babyloniens-^, c’esl-àdire le tissage à la broderie, mais Lucain nous montre l’aiguille et le peigne concourant à la fois à embellir le voile do Sidon que porte Cléopàtre’-’. L’art du brodeur devait rester longtemps en faveur sur les bords du Nil : les lombes coptes de l’époque byzantine, découvertes nolammentdansleFayoum, renferment un grand nombre de linceuls luxueusement brodés-".

Les Romains considéraient la broderie comme une v(’rilable peinture, apposée avec l’aiguille | acus] sur la trame des tissus —’. L’expression « CM pim/ere ou même le seul verbe /H’ni/tve voulait dire broder’-*, et les broderi ( ; s étaient appelées poétiquement picluruc —’, les brodeurs pictore.i’". On rencontre dans plusieurs inscriptions funéraires d’esclaves le mol onialrij ; ^ qui s’appliqiiedans certains cas à des brodeuses’—:en Italie, aussi bien qu’en Grèce, la fabrication des étoffes décorées de dessins à l’aiguille était confiée fréqu(; mment à des femmes de condition servile. Les noms qu’on donnait le plus souvent aux brodeiu’S étaient ceux ic /i/iri/i/ion/’s (XV, p. 719) p, irle dV-lolTe— brodées d’or veuanl de llnde. — i" l’laii(. Stirli ; l7s ; Lucrct. IV, 10i9 el lliS ; Dig. XXXIV, S, 25, 3 ; Fcst. p. iOU h, 19.-21 l’Iin. VMI, 74, 2 ; Sil. liai. XIV, 656 ; Tertull. De cultu fem. I, I. — 22 Mari VIII, iS, 17. _ 13 Jos. Bel. Jud. VII, 5, 5. — 2V Mari. XIV, 130. —’6 Lucan. X, IH.

— 2" Maspéro, ArcMol. éi/ypt. p. 28, !  ; Forrcr, Graber und Textilfunde non AcUnim-Panopolis:Kog, Aeg. Teslilfunde, im Œsterr. Mus. Wien, 1889, p. xiii ; Gayel, Annal, du Musée Guimel, t. XXX, n90l et 1903; Id. Larl Copte, 1902.

— 27 BUimner, Op. cit. 1, 2. p. 209— 211. — 2S Par exemple : Cic. Tusc. V, 21, 61 : Ovid. Met. III, 556 ; VI, 23 ; Her. 12, 30 ; Mari. VIII, 28, 17 ; Tac. 4nn. VI, 34.

— « Lucrcl. Il, 35 ; l.amprid. fJeliog.iù —.deucuaut de textUipirturn. — ^Coripp. Laud.Just. II. 28V. —31 C. in.icr. I. II, 1740 ; VI, 972C-9736 ; X, 1941. — 32 Paul, p. 9, C : acus dicitur qua sareinatrix ce ! eliam ornatrix utilur. — 33 Titin. ap. Non. p. 3, 20 ; Varr. /bid. p 3, 23 ; PlauL. Aulul. III, 5, 34 ; Men. Il, 3, 72.