Page:Dictionnaire des Antiquités grecques et romaines - Daremberg - II 1.djvu/954

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
EXT — 946 — EXT


entre les deux ailes de l’armée[1] ; chacun d’eux était divisé à son tour en cinq turmes de soixante chevaux chacune, suivant l'organisation adoptée par la cavalerie à cette époque [equites].

Les extraordinarii étaient employés à toutes les besognes réservées d’habitude aux troupes d’élite ; on leur confiait les reconnaissances[2] ; on choisissait parmi eux les hommes chargés d’escorter les généraux ou les officiers supérieurs[3] ; dans le camp, leur mission était surtout de protéger le quartier général[4] . Quand l’armée se mettait en marche, ils figuraient à l’avant-garde pour être les premiers à recevoir le choc de l’ennemi ; si, au contraire, le danger devait venir de derrière, ils se portaient à l’arrière-garde[5] Les différentes fonctions aux-


quelles étaient destinés les fantassins et les cavaliers extraordinaires expliquent pourquoi ils avaient une place réservée dans le camp, auprès de la tente de général [castra] : destinés à éclairer la marche, à faire le service des troupes légères, d’escorte, de patrouille, de conduite des convois, etc., il fallait qu’ils fussent toujours sous la main du commandant en chef, prêts à marcher au premier signal qu’il pourrait donner.

Il est probable qu’en échange de ces services spéciaux on allouait aux extraordinarii une solde plus élevée qu’aux autres alliés et qu’on les exemptait des corvées journalières ; mais on n’a, de ce fait, aucune preuve certaine ; tout ce qu’on peut avancer à ce sujet est le résultat de conjectures[6]. R. Cagnat[7].



_______________________________________
  1. 13 Tite-Lîve(XI, 31) parle des extraordinarii alae simstrae ; cette expression entraîne l’existence d’extraordinarii alae dextrae.
  2. — 14 Liv.XXVII, 26 ; Polyb. X, 34.
  3. — 15 Liv. II, 20 ; XL, 31.
  4. — 16 Polyb. VI, 31.
  5. — 17 Polyb. VI, 40.
  6. — 18 Frölich, Op. cit. p. 31, d’après un texte de Tite-Live (VII, 7).
  7. Bibliographie. Mommsen, Bermes, XIV, p. 10 à 30 ; Marquardt, Organisation militaire (trad. franc.) p. 101 et suiv. ; cf. 107 ; Fr. Fröhlich, Die Gardetruppen der rom. Republik, Aarau, 1882, p. 1 à 31.