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chesis, oder göltliche zur Seeligkeit erforderliche Wissenschaft, Cologne, 1717, du jésuite J.-V. Neissen († 1723).

L’ouvrage de Pierre Caissel (+ 1728). De la connaissance de Jésus-Christ dans ses mystères et dans ses différentes qualités... Paris, 1760, est aussi rédigé par demandes et par réponses. L’un des ouvrages les plus importants du xviiie siècle sur la mystique est un véritable catéchisme par questions et réponses. Ce sont les Instructions spirituelles, en forme de dialogue, sur les divers états d’oraison suivant la doctrine de M. Bossuet, evesque de Meaux, Nancy, 1741, du P. de Caussade. Publié d’abord sous l’anonymat mais garanti par l’autorité du P. Paul-Gabriel Antoine (cf. supra, I, col. 723), ce traité qui donne de l’enseignement de Bossuet une interprétation originale, a été réédité en 1931 par Henri Bremond.

De nos jours, la méthode catéchistique n’est pas tombée en désuétude parmi les écrivains spirituels qui visent une élite. C’est par demandes et réponses qu’est rédigé le Traité de la vie intérieure ou Petite Somme de Théologie ascétique et mystique du P. A.-M. Meynard O. P. Édité à Clermont-Ferrand en 1885, ce traité très complet a été considérablement remanié par le R. P. Régis Gerest dans une nouvelle édition, Paris, 1923, qui n’en conserve pas moins sa forme dialoguée caractéristique. L’ouvrage de l’abbé Braun : Qu’est-ce que la perfection ? Strasbourg, 1900, rentre, par contre, dans la catégorie des traités qui se rattachent à l’enseignement catéchistique par la simplicité de leur forme, sans toutefois qu’ils procèdent par questions et réponses. Ce procédé didactique reparait dans l’opuscule du P. Germain Foch, La vie intérieure, ainsi que dans le traité plus récent de Dom André Malet, abbé de Sainte-Marie-du-Désert : La vie surnaturelle. Ses éléments. Son exercice, Paris, 1934.

Migne, Dictionnaire bibliographique, Sections : Théologie morale, catéchétique, mystique. — Migne, Catéchismes philosophiques, polémiques, historiques, etc., 1842, t. 2. — P. Göbl, Geschichte der Katechese im Abendlande, Kempten, 1880. — F. Probst, Geschichle der katholischen Katechese, Breslau, 1886. — Hézard, Histoire du Catéchisme, Paris, 1900. — DTC., art. : Catéchisme (E. Mangenot).

Michel Olphe-Galliard.

CATÉCHISTIQUE (ENSEIGNEMENT). — 1. L’ouvrier. — 2. Le sujet. — 3. Méthode. — 4. Pratique. — Le catéchisme, enseignement familier des vérités essentielles de la religion chrétienne, vise l’esprit et le cœur, étant une iostruction et une éducation. Théoriquement, on peut faire cette division, pratiquement instruction et éducation vont de pair, car la pratique religieuse que l’on veut créer est une conséquence de la doctrine, c’est ce que disait le cardinal Manning : le dogme est la source de la piété.

Aussi, sans entrer dans les détails, répétons ici que plus les vérités religieuses apparaîtront lumineuses et plus elles seront acceptées par l’intelligence, plus aussi elles contribueront au développement de la vie surnaturelle. De cette proposition, nous tirons cette conclusion qu’il est nécessaire pour réussir dans le but visé au catéchisme de se servir des méthodes qui, en recueillant tout ce que le passé nous a légué d’excellent, utilisent les énormes progrès de la pédagogie actuelle.

Mais laissons de côté ce point de vue qui regarde surtout l’instruction et envisageons le catéchisme sous l’angle de la formation d’âme.