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tions et prières à l’usage des personnes qui en sont revétues, 1853 ; 1869, etc. — [Rosset Édouard] : Vie de M. Étienne, XIIe supérieur général de la Congrégation de la Mission et de la Compagnie des Filles de la Charité, Paris, 1881, p. 258-262.

ANDROZIO (FuLvio). — Jésuite italien, né à Montecchio en 1523. Il laissa son canonicat de la Santa Casa de Lorette pour entrer dans la compagnie de Jésus en 1555, fit profession le 14 sept. 1561. Recteur du collège de Florence en 1557, il passa bientôt à celui de Ferrare où il mourut le 27 août 1575. Ses œuvres spirituelles publiées après sa mort par le P. Adorno, Milan, 1579, comprennent trois ouvrages : 1. Della meditazione della vita e morte del nostro Salvatore Jesu Cristo..— 2. Della frequensia della communione. — 3. Dello stato lodevole delle Vedove. Plusieurs fois rééditées, elles ont été traduites en latin, en allemand, en anglais, en français, en polonais, en espagnol, en flamand.

Sommervogel, t. I, col. 381-384.

ANDRZEJKIEWICZ (JEAN-ANDRÉ GINTOWSKI). — Il naquit en Lithuanie en 1599, entra dans la Compagnie de Jésus le 5 août 1628 et mourut à Pykoczin, le 4 octobre 1674. Il est connu par un ouvrage sur la Passion, intitulé « Le grain de sénevé… », qui fut réédité au moins huit fois et traduit en allemand. Le titre complet de l’ouvrage, traduit en latin, est le suivant : Granum synapis amarae passionis dulcissimi Redemptoris Jesu Christi, piis meditationibus contrilum, aceto et felle Ejusdem conditum et ad nutrimentum piis hominibus oblatum a P. Joanne Andrzejkiewicz, S. J. Sacerdote, Wilna, 1688.

C. Sommervogel, Bibliothèque de la Compagnie de Jésus, t. 1, col. 385-6.

ANÉANTISSEMENT. — 1. L’anéantissement actif. — 2. L’anéantissement mystique. — 3. L’anéantissement quiétiste.

Le mot anéantissement est employé comme une hyperbole expressive pour caractériser certains actes ou états de la vie spirituelle ; il n’a jamais été pris, bien entendu, au sens absolu, mais parfois dans un sens inexact ou même hétérodoxe. Il est l’équivalent fort de termes plus usités, que nous allons indiquer, et auxquels on devra se reporter pour une étude doctrinale. Il ne s’agit ici que d’esquisser une étude de vocabulaire sur une expression caractéristique de certains auteurs et de certaines époques.

I. — L’ANÉANTISSEMENT AU SENS ACTIF. — Il exprime l’effort suprême des vertus qui tendent à diminuer, à éliminer le moi humain en tant qu’il s’oppose à Dieu, dans tous ses éléments irréductibles à la perfection.

1. Humilité. — Elle est souvent considérée comme la reconnaissance théorique et surtout pratique de notre quasi-néant, de notre « rien » devant le Tout de Dieu. Ces expressions courantes dans la littérature chrétienne depuis l’antiquité ne peuvent être suspectes en elles-mêmes de panthéisme. C’est surtout à la suite de saint Augustin, et dans l’esprit de sa célèbre formule : « Noverim Te, ut despiciam me » qu’on s’est