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SYRIAQUES (VERSIONS)


(Vat. 268) est daté de 859 (cf. fol. 172 v^), d’après P. Martin. De même si le ms. 26 est le manuscrit décrit par Adler, p. 64-65, il n’est pas du VIIIe siècle, mais de l’an 1483, comme le dit Adler. Le plus ancien manuscrit semble donc être de l’an 757, mais il y en a plusieurs du IXe siècle.

c)Éditions. — J. Witte a édité deux volumes : S. Evangeliorum versio syra Philoxeniana, Oxford, 1778, et Actuum Apostolorum et Epistolariim, Oxford, 17791803, d’après deux manuscrits que Samuel Palmer avait envoyés à Ridley ; l’un de ces deux manuscrits portait en marge des annotations de la main de Denys Bar Salibi et fut donc désigné par ce nom. Cette édition ne contient ni l’Apocalypse, ni la fin de l’Épltre aux Hébreux. M. Bensley a comblé cette dernière lacune d’après un manuscrit de Cambridge provenant de Jules Mohl, The Harkleian version of the Epistle to the Hebrews, xi, 28-JT /7J, 35. G. H. Bernstein crut à tort trouver la version elle-même de Polycarpe dans un manuscrit de Rome du XIVe siècle et l’utilisa pour éditer l’Évangile de saint Jean : Bas heilige Evangelium des Johannes, Leipzig, 1853. C’était encore l’Héracléenne. Le même auteur avait publié : De Charklensi Novi Testamenti translatione syriaca commentatio, Breslau, 1837 (2e édition augmentée, 1854). D. Gottlob Christ. Storr publia une longue étude sur l’édition de White dans Repertorium fur Biblische und morgenlândische Litteratur, t. vii, Leipzig, 1780, p. 1-77. Adler a décrit les manuscrits qu’il connaissait et a transcrit l’index des leçons d’après le ms. 105 Barberini ; enfin il a relevé un grand nombre de notes marginales, Novi Testamenti rersiones syriacse, Copenhague, 1789, p. 43-134 et 203206. Nous avons déjà signalé qu’on a complété la Peschitto avec des manuscrits de la Philoxénienne ou Héracléenne.

d) Caractère de cette version. — Elle est d’une grande importance pour la critique, car elle est faite avec soin d’après plusieurs manuscrits grecs qui remontent, en ce qui concerne Polycarpe, au Ve siècle ; les mots grecs sont rendus avec une fidélité servile, de plus les manuscrits portent des notes marginales qui sont des variantes, elles diffèrent beaucoup avec les manuscrits et on ne peut dire que toutes remontent jusqu’à Thomas ou à Polycarpe : Adler, op. cit., p. 79131, a publié 437 de ces notes marginales ; J. White en a publié 346 dont 105 qui figurent seulement dans ses manuscrits, par exemple Matth., i, 7, en face de Abia, on trouve Abiud, leçon qui ne figure que dans le Codex Bezse. De même, xx, 28, on trouve la longue addition qui ne se trouve que dans des manuscrits latins, dans le seul manuscrit D et dans Cureton, mais la Philoxénienne ajoute la note suivante : « Dans les anciens manuscrits ces choses ne se trouvent que dans Luc, chap. lui, mais on les trouve ici dans des manuscrits grecs, c’est pourquoi elles ont été aussi ajoutées par nous en cet endroit. » Ces manuscrits grecs (il en mentionne jusqu’à trois) ressemblaient donc aux manuscrits C, D, L. Cf. Adler, op. cit., p. 130. Enfin ce texte renferme des astérisques et des obèles comme l’édition critique faite par Origène, mais on n’a pas pu se mettre d’accord sur leur sens qui n’est pas expliqué par ailleurs.

2° Les biographes de Rabboula, évêque d’Édesse de 411 à 435, et de Mar Aba, catholicos nestorien de 536 à 552, leur attribuent une traduction du Nouveau Testament dont on ne sait rien par ailleurs.

V. La version syro-palestinienne de l’Ancien et du Nouveau Testament. — 1 Manuscrits et éditions.

— a) L’attention a été attirée sur ce dialecte par un lectionnaire des Évangiles conservé au Vatican. Décrit par Assémani, Biblioth. apost. Valicanx Codicum mss. catalogus, Rome, 1758, t. i, 2e part., p. 70-103 (description du manuscrit XIX), il a été analysé et

commenté par Adler, loc. cit., p. 137-202, et édité d’abord par le comte Miniscalchi Erizzo, Evangelium Hierosolymitanurn ex codice Vaticano, 2 in-4°, Vérone, 1861-1864, puis par Paul de Lagarde, Bibliothecx syriacse a Paulo de Lagarde collectée quse ad philologiam sacram pertinent, p. 257-401, Gœttingue, 1892. Le manuscrit avait été écrit en 1030 par Élie, prêtre d’Aboud, dans le monastère de Moyse, à Antioche. — Deux lectionnaires analogues ont été découverts depuis lors au Sinaï ; M" » es Lewis et Gibson ont publié le texte de l’un d’eux et donné les variantes du second et du manuscrit du Vatican d’après l’édition de Paul de Lagarde : The Palestinian Syriac Lectionary of the Gospels, Londres, 189U.

6) D’autres lectionnaires contiennent aussi des textes de l’Ancien Testament comme À Palestinian syriac Lectionary containing Lessons from the Pentateuch, Job, Proverbs, Prophets, Acts and epistles edited by Agnes Smith Lewis with critical notes by professor E. Nestlé and a glossary by Margaret D. Gibson, Londres, 1897. Dans une publication subséquente, M rs Lewis a reproduit quelques pages du lectionnaire précédent qui figuraient dans les fragments édités par Fr. Schulthess, dans Zeitschr. der deutsch. morg. Gesell., t. lvi, p. 253-254, et par Hugo Duensing, dans ses Christlich-Palàstinisch-Aramâische Texte und Fragmente, Gœttingue, 1906, à savoir Isaïe, xxv, 3-12 ; Joël, ii, 28-ui, 8 ; Actes, n ; 1-21 ; Rom., xiii, 7-14 ; Ephes., iv, 25-v, 2 ; Job, xvi, 10-20 : Supplément to a Palestinian Syriac lectionary, Cambridge, 1907 ; cf. Zeitschr. der deutsch. morg. Gesell., t. lxi, 1907, p. 630632. La publication du Duesing contient encore des textes de l’Ancien et du Nouveau Testament, des histoires monacales et des fragments d’une traduction des catéchèses de Cyrille de Jérusalem qui complètent des fragments « théologiques » édités par M. Land, Anecdota Syriaca, t. iv, Leyde, 1875. Dans ce volume M. Land avait recueilli tous les fragments syro-palestiniens de Londres et de Saint-Pétersbourg, dont un bon nombre du Nouveau Testament, des Psaumes, etc. Tous les fragments de Saint-Pétersbourg proviennent encore du Sinaï. Cf. Zeitschr. der deutsch. morg. Gesell., loc. cit., p. 208. D’après MM. Nestlé et Schulthess le lectionnaire de M" Lewis est une simple traduction d’un lectionnaire grec ; M. Duesing croit qu’il est extrait d’une Bible palestinienne traduite auparavant. Ibid.

c) Sous une traduction syriaque de Jean Climaque dans un palimpseste, M rs Lewis a trouvé un texte syro-Palestinien plus ancien que tous les précédents qu’elle a édité : Codex Climaci rescriptus, fragments of sixth century Palestinian syriac texts of the Gospels, of the Acts of the Apostles and of S. Pauls Epistles. Also fragments of an early palestinian lectionary of the old Testament, Cambridge, 1909. On trouve ici en particulier II Petr., i, 1-12 et iii, 1$1-$28 ; et, aussitôt à la suite, I Joa., 1, 1-9. D’autres fragments palimpsestes, que M. Bruno Violet découvrit en 1900 dans la mosquée des Omayades à Damas, ont été publiés par M. Fr. Schulthess, Christlich Palâstinische Fragmente, Berlin, 1905. Parmi des fragments de l’Ancien et du Nouveau Testament on remarque des fragments de l’Ecclésiastique.

d) On a édité encore un certain nombre d’autres fragments moins étendus : deux feuillets provenant du Sinaï et contenant des fragments de l’épltrê" aux Galates publiés par Rendel Harris : Biblical fragments front Mount Sinai, Londres, 1890, réimprimés par Schwally dans Idioticondes christlich-palâstinischen Aramâisch, Giessen, 1893, p. 131-134. M" Lewis a publié deux autres feuillets contenant des fragments de saint Matthieu etde saint Jean dans Catalogue ofthe syriac mss. of St. Calarina. on Mount Sinai, Londres, 1894, p. 99-102. Sept fragments palimpsestes provenant de la Gueniza de la