Page:Dictionnaire de la Bible - F. Vigouroux - Tome V.djvu/974

Cette page n’a pas encore été corrigée
1897
1898
SYCOMORE — SYMMA.QUE


la perte de ces arbres, frappés par la gelée, dut être sensible, pendant les plaies d’Egypte, aux habitants de la vallée du Nil.

D (Dieu) détruisit leurs vignes par la grêle Et leurs sycomores par la gelée.

Ps. lxxviii, 47 (Vulg. 77).

Im. Low, Aramâische Pflanzennamen, in-8°, Leipzig, 1881, p. 386 ; Fr. Wœnig, Die Pflanzen im alten Aegypten, in-8°, Leipzig, 1886, p. 288-291 ; V. Loret, La flore pharaonique, in-8°, Paris, 1892, p. 46 ; O.Celsius, Hierobotanicon, in-8°, Amsterdam, 1748, t. i, p. 310321 ; H. B. Tristram, Thenatural History oftheBible,

peu abondante sur les deux rives : on n’y voit que quelques palmiers et quelques petits jardins. Au contraire, vis-à-vis d’Assouan, la petite lie d’Éléphantine, au milieu du fleuve, présente une végétation luxuriante. Syène formait une frontière très forte pour l’Egypte. Le Nil était en cet endroitdifficilem, entnavigable. Aucun sentier sur la rive occidentale ; sur la rive orientale seulement un long et étroit défilé parallèle au fleuve. Voir la carte d’Egypte, t. ii, fig. 530, col. 1606.

    1. SYMBOLE##

SYMBOLE, dans les Proverbes, xxiii, 21, dantes symbola, fait allusion à un usage qui existait chez les anciens et qui consistait à apporter chacun, dans les

425. — Abatage de sycomores. D’après Lepsius, Denkmàler, Abth. ii, pi. Ml.

in-8°, Londres, 1889, p. 397-400 ; Ch. Joret, Les plantes dans l’antiquité, in-8°, Paris, 1897, p. 81, 112 ; Ch. E. Moldenke, Ûeber die in altàgyptischen Texlen erwâhnten Baume, in-8°, Leipzig, 1887, p. 82-86.

E. Levesque.

    1. SYÈNE##

SYÈNE (hébreu : Sevenêh ; Septante : Evrivr)), ville d’Egypte, située à l’extrémité méridionale du pays. Ézéchiella mentionne deux fois, xxix, 10 ; xxx, 6. Dans ces deux passages, Syène marque la frontière méridionale de l’Egypte : « Je ferai de la terre d’Egypte un désert et une solitude depuis Migdol jusqu’à Syène et aux frontières de l’Ethiopie » (texte hébreu xxix, 10). Les Égyptiens « de Migdol à Syène tomberont par l’épée » {texte hébreu). Migdol a été pris par la Vulgate comme un nom commun et le membre de phrase a été mal rendu : « Depuis la tour de Syène [jusqu’aux frontières de l’Ethiopie] » Migdol désigne en réalité une place, ainsi nommée à cause de la tour ou forteresse qui la défendait et qui était située à la frontière septentrionale de l’Egypte, du côté de l’est, par laquelle les envahisseurs pouvaient pénétrer dans le pays. Voir JIagdal 2, t. iv, col. 538.

Syène était située sur la rive orientale du Nil, au-dessus de la première cataracte, la frontière méridionale de l’Egypte, comme l’indique l’expression d’Ezéchiel. Elle survit encore dansl’Assouan actuel. Là, au oord, les collines entre lesquelles coule le Nil se rétrécissent des deux côtés et la ville est bâtie contre des rochers de calcaire qui s’élèvent au-dessus du granit. Au sud d’Assouan les roches de granit forment une carrière que le Nil franchit en se précipitant. C’est là que se trouve la première cataracte. La végétation est

repas qui se faisaient en commun, une portion de vin ou de viande. Les Septante, J. 20, (ujBI èxTeivou <ru|x60), aï ; , s’expriment d’une façon analogue. Ce mot vient de <rj(iëâM.etv et a le sens de collatio, « contribution de ce que plusieurs mettent ensemble », et le proverbe signifie dans ces versions, que ceux qui passent le temps à boire et à manger dans des réunions où l’on met les mets en commun se ruineront. Le texte hébreu recommande simplement la tempérance :

Ne sois pas parmi les buveurs de vin (les ivrognes),

Parmi ceux qui font des excès de viandes.

Car le buveur et le gourmand s’appauvrissent. 20-21.

    1. SYMMAQUE##

SYMMAQUE, traducteur de l’Ancien Testament en grec, il était Samaritain et florissait, selon l’opinion commune, du temps de l’empereur Sévère (193-211). Ms r Mercati, L’età di Simmaco interprètee S. Epiphanio, Modène, 1892, le fait vivre sous l’empereur Marc-Aurèle (161-180). Mécontent de ses compatriotes, il se fit juif et composa en grec une version nouvelle de la Bible. Eusèbe, saint Jérôme et la tradition araméenne font de lui un ébionite. Eusèbe, H. E., vi, 17, t. xx, col. 560 ; Dem. Ev., viii, 1, t. xxii, coi. 582 ; S. Jérôme, Comm. in Hab., iii, t. xxv, col. 1326 ; De vir. ill., uv, t. xxiii, col. 655 ; Assemani, Biblioth. oriental., t. iii, 1, p. 17. La traduction de Symmaque se distingue par l’élégance et par la clarté. Il n’en reste que fort peu de fragments. — Voir Hody, De Bibliorum textibus originalibus, p. 584-589 ; Symmachus der Uebersetzer der Bibel, dans la Jùdische Zeitsehrift, . Breslau, 1862, t. i, p. 39-64. F. Vigouroux.