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1887
1888
SUR — SUSANNE


Yesôd (Vulgate : Fundamentum). II Par., xxiii, 5. On a proposé de l’entendre de la porte des chevaux (voir Jérusalem, t. iii, col. 1365, n. 12), qui est mentionnée quelques versets plus loin dans II Par., xxiii, 15, en lisant Susîm, « . chevaux », au lieu de Sûr ou de Yesôd.

5. SUR (Septante : Eoûp), ville dont le nom se lit seulement dans les Septante, Judith, ii, 28. Elle est énumérée parmi les villes maritimes de la Palestine qui furent saisies d’effroi à l’approche de l’armée d’Holoferne. On a proposé de l’identifier avec Dor, voir Dor, t. ii, col. 1487 ; avec Sora nommée par Etienne de Byzance parmi les villes de Phénicie ; avec Sarepta, parce qu’elle est nommée entre Tyr et Okina qu’on suppose être Accho, mais ce ne sont que des hypothèses plus ou moins vraisemblables.

    1. SURENHUSIUS##

SURENHUSIUS (SURENHUYS) Willem, hébraïsant hollandais, qui ilorissait à la fin du xviie siècle et au commencement du xviii ». Il professa le grec et l’hébreu à Amsterdam. On lui doit une œuvre estimée, Mischna sive totius Hebrœorum Juris, Rituum, Antiquitatum et Legum Oralium Systema, cum clarissimorum Rabbinorum Maimonidis et Bartenoræ Commentants integris, 6 parties en 3 volumes in-f°, Amsterdam, 1698-1703. Cet ouvrage est divisé en six parties suivant le nombre des sedarim ou sections de la Mischna. Des 61 traités que renferme la Mischna, 21 avaient déjà été traduits. Surenhusius traduisit les 40 autres et publia du tout une traduction latine qui accompagne le texte hébreu avec des notes. Le P. Souciet fit la critique de cette publication. Voir Michaud, Biographie universelle, t. XL, p. 451. — On a du même savant mm mSD sive B : 6).o ; KotraXXay^ç in quo secundumVeterum Theologorum Hebrseorum formulas allegandi et modos interpretandi conciliantur loca ex Velere in Testamento Novo allegata, in-4°, Amsterdam, 1713, ouvrage estimé.

    1. SURIEL##

SURIEL (hébreu : fyûrVêl, « £Il est mon rocher » ; Septante : Soupir, ).), fils d’Abihaiel, chef de la famille lévitique de Mérari au temps de l’Exode, Num., iii, 35, laquelle se partageait en deux branches, les Moholites et les Musites, ꝟ. 33. Voir t. iv, col. 1188, 1360.

    1. SURISSADAI##

SURISSADAI (hébreu : $ûrî8addaï, « Saddaï (le Tout-Puissant) estmon rocher » ; Septante : SoupiuaSac), père de Salamiel, de la tribu de Siméon. Num., i, 6. Son fils Salamiel était le chef de sa tribu à l’époque de l’exode. Num., i, 6 ; ii, 12 ; vii, 36, 40 ; x, 19.

    1. SURPRISE##

SURPRISE, attaque inattendue. — La surprise est souvent employée à la guerre. Ainsi Gédéon surprend les Madianitesau milieu de la nuit et les met en déroute. Jud., vii, 19-22. Saùl fond sur le camp des Ammonites aux dernières heures delanuit. IReg., xi, ll.Jonathas, par son initiative hardie, jette la panique dans le camp des Philistins. I Reg., xiv, 13-15. David surprend de nuit le camp de Saûl. I Reg., xxvi, 7-12. Il tombe sur les Amalécites au milieu de leurs réjouissances. I Reg., xxx, 16, 17. Achab sort de Saraarie et surprend au milieu de leurs festins Bénadad et les Syriens. III Reg., xx, 16-20. Plus tard, les Syriens qui assiègent Samarie sont pris de panique en s’imaginant que des alliés viennent au secours du roi d’Israël. III Reg., vii, 6, 7. Les Bédouins du désert surprennent ceux qu’ils veulent dépouiller. Job, i, 15, 17 ; II Par., xxi, 16, 17. Judas Machabée tombe à l’improviste sur les villes et les villages et choisit la nuit pour ses expéditions, afin de mieux surprendre les ennemis. II Mach., viii, 6, 7. Il prend Bosor par surprise et, à la suite d’une marche de nuit, fond sur l’armée de Timothée, qui assiège Dathéman, et la met en déroute. I Mach., v, 28-34. Jona thas, avec ses hommes, surprend un cortège de noce et massacre tous ceux qui le composent, pour venger son frère Jean. IMach., ix, 37-42 ; etc. — Le voleur, comme l’ennemi, procède par surprise. Le Sauveur veut que ses disciples se tiennent toujours prêts, car il viendra à eux comme un voleur. Matth., xxiv, 42-44 ; Luc, xii, 39, 40 ; I Thés., v, 2, 4. « Si tu ne veilles pas, je viendrai à toi comme un voleur. » Apoc, iii, 3 ; xvi, 15.

H. Lesêtre.

SUSA (hébreu : SavSa’; Septante Eoujdc), scribe ou secrétaire du roi David. I Par., xviii, 16. Certains commentateurs croient qu’il est le même que Saraïas, II Sam. (Reg.), viii, 17 ; que Siva, II Sam. (Reg.), xx, 25, et que Sisa, III Reg., IV, 3. Voir col. 1797.

    1. SUSAGAZI##

SUSAGAZI (hébreu : Sa’asgaz ; Septante : Taf), eunuque du roi Assuérus, chargé de la garde de ses femmes. Esth., ii, 14. Cf. Egée, t. ii, col. 1599.

    1. SUSANÉCHÉENS##

SUSANÉCHÉENS (hébreu : èûSankdyê’; Septante : Soutravocxa’oi), habitants de la ville de Suse et de la Susiane qui avaient été transportés en Samarie avec d’autres peuplades par Asénaphar (Asaraddon ou Assurbanipal), roi d’Assyrie. Ils tentèrent avec d’autres déportés d’empêcher les Juits de reconstruire le temple de Jérusalem et ils sont nommés dans la lettre que Réum-Béeltéem et Samsaï écrivirent à cette occasion au roi Artaxercès, I Esd., iv, 9. Voir Suse.

1. SUSANNE (grec : Souo-àwâ), femme de Joakim, qui vivait à Babylone au moment de la captivité des Juifs dans cette ville. Son nom vient de l’hébreu Susân, « lis ». Diodore de Sicile, ii, 6, dit queNinus avait une fille appelée Susanne.

I. Texte. — Son histoire ne se lit point dans la Bible hébraïque ; elle se trouve dans les Septante et dans la version de Théodotion, dans la Vulgate latine, etc. Voir Daniel, t. ii, col. 1266. Elle a été écrite en hébreu ou en araméen, mais le texte original est perdu. Saint Jérôme l’a traduite d’après Théodotion, dont le texte diffère notablement de celui des Septante. La traduction des Septante a même été longtemps perdue et on ne la connaît encore aujourd’hui que par un seul ma-nuscrit, le Chisianus, cursif du IXe siècle, coté 87. — Dans les éditions grecques, l’histoire de Susanne est placée en tête du livre de Daniel ; dans notre Vulgate, elle y forme le chapitre xm. Dans la version latine primitive et dans la version arabe, elle estaussi au commencement du livre. — Il existe plusieurs versions syriaques de l’histoire de Susanne. La version syrohexaplaire est une traduction du texte des Septante. On trouve une recension différente, désignée par le sigle Wi, dans la Polyglotte de Walton, dans le Codex Ambrosianus de Ceriani et dans les Libri Veteris Testamenti apocryphi syriace de Paul de Lagarde. Dans cette dernière collection, Lagarde reproduit du verset 42 et suivants, deux autres recensions différentes, Ll, et L2, qui se distinguent entre elles de la précédente par plusieurs particularités. Une autre version, appelée harkléenne, a été aussi publiée par Walton, d’où sa désignation par le sigle W2. Voir les versions syriaques publiées par Walton, ainsi que la version arabe, dans sa Polyglotte, t. iv, Daniel, p. 2-13.

II. Canonicité. — Elle est admise par l’Église catholique. Voir Canon, t. ii, col. 156. On trouve l’histoire de Susanne dans la Bible grecque, et dans la Bible syriaque, comme dans la Vulgate. Saint Irénée, Cont. hser., IV, xxvi, 3, t. vii, col. 1054, la cite comme Écriture canonique. De même Tertullien, De corona, iv, t. iy, co1. 81. Voir aussi Origène, Epist. ad Africanum, 9, t. xi, col. 65 ; cf. les citations de Susanne faites par cet auteur, dans Schûrer, Geschichte des jûdischen. Volkes, 1886, t. ii, p. 717.