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SUAIRE — SUÉDOISES (VERSIONS) ET SCANDINAVES
« la pièce d’étoffe qui est placée sur un mort des pieds

à la tête. » — Des Saints-Suaires sont conservés à Besançon, Cadouin, Cahors, Carcassonne, Compiègne et Turin. Cf. Rohault de Fleury, Mémoire sur les instruments de la passion de N.-S. J.-C, Paris, 1870, p. 221243. Des fragments de suaires se conservaient au moyen âge à Clermont, Corbeil, Halberstadt, Vézelay, Reims, Troyes et Zante. On en garde encore un à Rome. Beaucoup de ces objets étaient des suaires bénits que des pèlerins avaient rapportés d’Orient après les avoir fait toucher au Saint-Sépulcre. Les autres ne seraient que des nappes sur lesquelles on peignait autrefois le corps du Christ au tombeau et que l’on étendait ensuite sur l’autel pour célébrer la messe de Pâques. De vives discussions se sont élevées naguère au sujet de l’authenticité du Saint-Suaire de Turin, le plus célèbre de tous. L’authenticité, combattue par U. Chevalier, Le Saint-Suaire de Turin est-il l’original ou une copie" ? Ctiam béry, 1899, a été soutenue par Ml’Emm. Colomiatti, De l’authenticité du Saint-Suaire de Turin, Lille, 1899, et appuyée d’arguments scientifiques, basés sur l’étude d’une photographie de la relique, par A. Loth, Le portrait de N.-S. J.-C. d’après le Saint-Suaire de Turin, Paris, s. d., et P. Vignon, Le linceul du Christ, Paris, 1902. Cf. en outre U. Chevalier, Étude critique sur l’origine du Saint-Suaire de Lirey-Chambéry-Turin, Paris, 1900 ; H. Thurston, Apropos du Saint-Suaire de Turin, dans la Revue du clergé français, 15 nov. 1902, p. 564-578 ; 15 déc. 1902, p. 155-178 ; U. Chevalier, Le Saint-Suaire de Turin et le N. T., dans la Revue biblique, 1902, p. 564-573. H. Lesètke.

SUAL, nom d’un Israélite et d’une région.

1. SUAL (hébreu : Sû’âl, « chacal » ; Septante : SouSâ), le troisième des onze fils de Supha, de la tribu d’Aser. I Par., vii, 36.

2. SUAL (hébreu : ëâ’âl ; Septante : Swyi), ), région où abondaient probablement les chacals, dans les environs de Machmas.Elle n’est nommée qu’une fois dans l’Écriture. I Sam. (Reg.), xiii, 17. Une des trois bandes de Philistins qui sortirent pour piller du temps de Saùl, pendant que leurs compatriotes campaient à Machinas, « prit le chemin d’Éphra vers la terre de Suai. » La seconde bande de maraudeurs se dirigea vers l’ouest du côté de Béthoron et la troisième sans doute du côté de l’est vers le désert. La terre de Suai, où l’on se dirigeait parle chemin d’Éphra, devait être au nord de Machmas et les maraudeurs qui en prirent la direction durent prendre leur route par conséquent vers le nord, où se trouvait Éphra, qui est généralement identifiée avec Thayebéh. Voir Éphrem 1, t. ii, col. 1885. Cf. Palestine Exploration Fùnd, Memoirs, t. ii, p. 293.

SUAR (hébreu : Sû’âr ; Septante : S^ip), père de Nathanaël, de la tribu d’Issachar. Son fils Nathanaël était chef de la tribu à l’époque de l’exode. Num., i, 8 ; ii, 5 ; vii, 18, 23 ; x, 15.

SUBA (hébreu : Sôbâh ; Septante : [R*i]iu>èi), orthographe de Soba dans la Vulgate. II Par., viii, 3. Suba est ajouté au nom d’Émath, et Émath Suba ou Soba désigne une ville conquise par Salomon. Voir Emath Suba, t. vi, col. 1723.

    1. SUBAËL##

SUBAËL (hébreu : Sùbaêl), nom de deux Lévites.

1. SUBAEL (Septante : SwgariX), Lévite, chantre du temps du roi David. I Par., xxiv, 20 ; xxvi, 24. Il "est appelé, xxiii, 16, Subuël. C’était un descendant de

Gersom, xxiii, 16. Il fut préposé à la garde des trésors de la maison de Dieu, xxv, 24. Voir Subuël 1.

2. SUBAEL (Septante : Eouêaïi>. ; , Lévite, le troisième nommé des quatorze fils d’Héman, chef de la treizième classe des musiciens de la maison de Dieu, composée de douze de ses fils et de ses frères. I Par., xxv, 4, 20. Au ꝟ. 4, la Vulgate écrit son nom Subuël. Voir Subuël 2.

    1. SUBMERSION##

SUBMERSION, mort de ceux qui, plongés dans l’eau, n’y peuvent plus respirer et périssent par asphyxie. — Ainsi périrent les contemporains de Noé, dans les eaux du déluge, Gen., vii, 23, et les Égyptiens, qui poursuivaient les Hébreux, dans les eaux de la mer Rouge. Exod., xv, 4, 10 ; Sap., x, 19. Au milieu de la tempête, Jonas fut jeté à la mer, où il aurait péri submergé sans un miracle. Jon., i, 15. Les habitants de Joppé invitèrent sournoisement les Juifs et leurs familles à monter dans des barques et les coulèrent au large au nombre de plus de deux cents. II Mach., xii, 4. Le Sauveur dit qu’il serait préférable pour le scandaleux d’être jeté à la mer avec une meule au cou.

j Matth., xviii, 6. Sur les causes accidentelles de submersion, voir Inondation, t. iii, col. 881 ; Naufrage, t. iv,

| col. 1491. — Au figuré, Babylone sera submergée comme une pierre qu’on jette au fond de l’Euphrate. Jer., li, 64. Les malheurs et les épreuves sont comparés à’des eaux qui submergent. Job, xxvii, 20 ; Ps. lxix (lxviii), 3, 16 ; cxxiv (cxxiii), 4. — Quand on se plonge volontairement dans l’eau pour s’y baigner, il y a immersion et non submersion. Ce fut le cas de Naaman. IV Reg., v, 14. — D’après le code de Hammourabi, on plongeait dans le fleuve soit pour mettre à l’épreuve ceux qui étaient soupçonnés, art. 23, 132, soit pour faire périr certains coupables. Art. 108, 129, 133, 155. Les Hébreux ne connaissaient pas ce supplice, parce que les bords de leur fleuve n’étaient pas habitables comme ceux de l’Euphrate. Néanmoins, ils avaient retenu l’usage de l’eau pour l’épreuve de la femme soupçonnée d’adultère. Seulement, au lieu de la plonger dans l’eau, comme à Babylone, art. 132, ils la lui faisaient avaler. Voir Eau

de jalousie, t. ii, col. 1522.

H. Lesêtre.

SUBUËL 1 et 2. Voir Subaël 1 et 2.

SUÉ, nom de trois Israélites et d’un Chananéen dans la Vulgate. Le nom en est écrit différemment en hébreu.

1. SUÉ (hébreu : Sââh ; Septante : Sood, Smî), le sixième et dernier des fils qu’Abraham eut de Cétura. Gen., xxv, 2 ; I Par., i, 32.

2. SUÉ (hébreu : Sà’a ; Septante : Exuï), Chananéen dontJuda, fils de Jacob, épousa la fille et dont elle eut trois fils : Her, Onan et Séla. Le nom de la fille de Sué n’est pas connu. Sué était d’Odollam. Gen., xxxviii, 2-5, 12 ; I Par., ii, 3.

3. SUÉ (hébreu : Sevd’; Septante : Sioî), le qua-. trième et dernier des fils que Caleb, fils d’Hesron, de la tribu de Juda, eut de Maacha, une de ses femmes de second rang. Sué fut le père, c’est-à-dire le fondateur ou le restaurateur de Machbéna et de Gabaa. I Par., n, 49.

4. SUÉ (hébreu : Sûâh ; Septante : Sous), l’aîné des onze enfants de Supha, de la tribu d’Aser. I Par., vii, 36.

    1. SUÉDOISES##

SUÉDOISES (VERSIONS) ET SCANDINA-VES. — I. Versions danoises. — Hans Mikkelsen publia, 1524, une première version danoise. Elle fut