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SONNETTE — SOPHONIE


SONNETTE. Voir Clochette, t. ii, col. 807.

    1. SOPATER##

SOPATER (grec : Ewiraxpo ; ), fils de Pyrrhus, de Bérée, Act., xx, 4, d’après la Vulgate. Les mots « fils de Pyrrhus » ne se lisent pas dans le texte grec ordinaire, mai » ils sont dans plusieurs manuscrits grecs. Tischendorf, Novum Testamentum grœcc, édit. 8 a minor, p. 578. Il accompagna saint Paul de Grèce en Asie à son retour de son troisième voyage de missions. Act., xx, 4. D’après les uns, Sopater est le même que Sosipater mentionné comme un des parents de saint Paul dans l'Épitre aux Romains, xvi, 21 ; d’après d’autres, il en est différent. Voir Sosipater 2.

    1. SOPHACH##

SOPHACH (hébreu : Sôfak ; Septante : Ewçie), général de l’armée d’Adarézer. I Par., xix, 16. Son nom est écrit Sobach, II Sam. (Reg.), x, 16. Voir Sobach, col. 1814.

    1. SOPHAÏ##

SOPHAÏ (hébreu : $ôfaï ; Septante : Sou ?t')> lévite, de la famille de Caath, fils d’Elcana et père de Nahath. I Par., vi, 26 (hébreu, 11). On l’identifie avec Suph, I Sam. (Reg.), i, 1 ; I Par., vi, 35, un des ancêtres de Samuel. Voir SupiT.

    1. SOPHAN##

SOPHAN (hébreu : Sôfàn ; Septante : 20?ip), ville de Gaddans la Vulgate. Num., xxxii, 35. Le texte hébreu porte 'Atarôt Sôfân, comme nom composé d’une seule ville, qui est ainsi distinguée de l’autre 'A tarai, nommée dans le verset précédent. La Vulgate transcrit Étroth dans le ꝟ. 35 et Ataroth dans le j. 31. Site incertain. Voir Étroth, t. ii, col. 2041.

    1. SOPHAR##

SOPHAR (hébreu : Çôfar ; Septante : Ewçâp), le troisième des amis de 16b qui allèrent le visiter dans son épreuve. Il est qualifiédeNaamathite. Voir ce mot, t. iv, eol. 1427. Dans la discussion qui s’engagea entre Job et ses trois amis sur la cause de ses malheurs, Sophar se montra le plus sévère. Dans son premier discours, Job, xi, il exagère ce qu’a dit Baldad dans ses accusations contre Job. Il lui reproche de parler avec présomption contre la sagesse divine, qui est insondable. Dans le second discours, Sophar est plus violent encore et il déclare que le coupable ne peut échapper au' châtiment. Job, xx. Il se tut ensuite et ne fit pas un troisième discours comme ses deux amis, qui méritèrent d’ailleurs comme lui la désapprobation de Dieu. Job, xlii, 7-9.

    1. SOPHER##

SOPHER (hébreu : has-sôfér), nom commun désignant un scribe, sans doute le principal, de Jérusalem, quand cette ville fut prise par les troupes de Nabuchodonosor. Fait prisonnier avec d’autres personnages, il fut amené avec eux à Réblatha, à Nabuchodonosor qui les fit mettre à mort. Les Septante ont exactement traduit-ypotîi[i.aTÉa. IV Reg., xxv, 19.

    1. SOPHÉRET##

SOPHÉRET, SOPHÉRETH (hébreu : has-Sôféréf ; Septante : Esqjrpi, Saçapà-r), chef d’une famille dont les descendants revinrent de la captivité de Babylone en Palestine parmi ceux qui sont appelés « serviteurs de Salomon ». I Esd., ii, 55 ; II Esd., vii, 57.

    1. SOPHONIE##

SOPHONIE (hébreu : Çefaniydh, celui que « Jéhorah cache », c’est-à-dire, protège ; Septante : Eoçovfaç), nom dans l’Ancien Testament de quatre personnages.

1. SOPHONIE, fils deMaasias (Jer., xxi, 1 ; xxix, 2-5 ; xxxvil, 3) ; prêtre qui vivait du temps du roi Sédécias, lors de fc » prise de Jérusalem par les Chaldéens. Il est appelé hôhén miSnéh, « second prêtre », celui qui occupe le second rang après le grand-prêtre. IV Reg., xxv, 18 ; Jer., iii, 24. Il succéda à Joïadé (t. iv, col. 1596) et fut chargé spécialement comme lui du soin du

Temple, ainsi que de la surveillance des faux prophètes. C’est à ce dernier titre que lui écrivit Séméias le Néhélamite pour lui reprocher de n’avoir pas puni Jérémie qu’il accusait d’envoyer de fausses prophéties à Babylone. Jer., xxix, 25-30. Le roi Sédécias chargea une première fois Sophonie de consulter en son nom Jérémie sur l’issue du siège de Jérusalem par les Chaldéens, xxt, I, et une seconde fois de le prier d’obtenir la délivrance des assiégés par ses prières, xxxvii, 3. Quand la ville eut été prise, Sophonie fut lui-même une des victimes de la guerre. Il fut conduit auprès de Nabuchodonosor à Réblatha et le roi le fit mettre à mort. IV Reg., xxv, 18, 21 ; Jer. lii, 24, 27.

2. SOPHONIE, lévite, de la famille de Caath, fils de Thahath et père d’Azarias. 1 Par., VI, 36 (21). H parait être le même que le lévite nommé Uriel, y. 24 (hébreu, 9).

3. SOPHONIE. Le neuvième des petits prophètes. — Ceux des prophètes qui nous ont laissé quelque écrit ne mentionnent d’ordinaire, à côté de leur propre nom, que celui de leur père. Sophonie, I, 1, remonte jusqu'à la quatrième génération : « fils de Chusi, fils de Godolias, fils d’Amarias, fils d'Ézéchias. » Ce fait exceptionnel rend assez vraisemblable la conjecture, admise par de nombreux interprètes, d’après laquelle Ézéchias, le trisaïeul de Sophonie, ne différerait pas du roi de Juda. Cf. IV Reg., xviii, 1-xx, 21 ; II Par., xxix, 1-xxxii, 33. La Vulgate le nomme ici Ezecias ; mais le texte hébreu emploie la forme accoutumée, Ifizqiyâh. Les raisons alléguées contre cette hypothèse se réfutent facilement. 1° Il n’est pas surprenant que le titre de roi ait été omis à la suite du nom d'Ézéchias, car ce titre est cité dans la même phrase, pour caractériser Josias, le roi alors régnant. Du reste, les contemporains savaient fort bien de qui il s’agissait. 2° Ézéchias n’aurait eu qu’un seul fils, Manassès, d’après IV Reg., xx, 21 ; xxi, 1, et II Par., xxxii, 33 ; xxxiii, 1. Cette assertion est exagérée, car le passage IV Reg., xx, 18, donne à supposer qu’il en eut plusieurs. En outre, les textes indiqués nomment seulement le successeur d'Ézéchias. 3° On compte trois générations entre Sophonie et son aïeul Ézéchias ; deux seulement, représentées par Manassès et Amon, entre les rois Josias et Ézéchias. Mais le fait n’a rien de surprenant, et la plupart des familles en pourraient présenter de semblables. Dans le cas actuel, il s’explique par la paternité relativement tardive de Manassès, qui était âgé de quarante-cinq ans lorsque naquit son fils Amon. Amarias, son frère dans l’hypothèse où Ézéchias aurait été l’ancêtre de Sophonie, pouvait très bien avoir alors un petit-fils (Chusi). — Cette opinion est confirmée par l'étude même, du livre de Sophonie, car nous y voyons le prophète parfaitement au courant des mœurs de la cour et des classes élevées. Il paraît tout au moins certain que Sophonie était né à Jérusalem, dont il connaît et nomme les divers quartiers, i, 10-11, dont il spécifie en détail les pratiques idolâtriques et les mœurs dissolues, I, 4-8, 12, etc. — C’est tout ce que nous pouvons affirmer avec vraisemblance au sujet de son histoire personnelle. Il vivait sous le règne de Josias (640-609 avant J.-C), comme il nous l’apprend en tête de sa prophétie. Il fut par là-même contemporain de Nahum et de Jérémie. — Clément d’Alexandrie, Strom., v, 11, t. IX, col. 116, cite une prophétie qu’on attribuait de son temps à Sophonie : « Et l’esprit me saisit et m’enleva au cinquième ciel, et je contemplai des anges appelés Seigneurs, et leurs diadèmes avaient été placés (sur leurs têtes) dans l’Esprit -Saint, et le trône de chacun d’eux était sept fois plus brillant que la lumière du soleil à son lever ; ils habitaient dans des temples de salut, et ils louaient le Dieu ineffable, le Très-Haut. » On a publié de cette œuvre apocryphe d’autres frag-