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1809
1810
SMITH — SMYRNE


tion avec l’Archdeacon Cheetham. —’S. À Diclionary of Christian Biography, Literalure, Secls and Doctrines during the first eight Centuries, 4 in-8°, 1877-1887. — 4. An Atlas of biblical and classical Geography, 1875.

J. Montagne.

    1. SMYRNE##

SMYRNE (Sfiupvâ), ville d’Asie Mineure (fig. 402).

— 1° Description. — La ville de Smyrne était bâtie en

402. — NEPÛN SEBAETQN. Tête de Néron, à droite. — $. EIII

. EPMOrENOrs KAAPOrs SMrP(v « i « iv).Fleuvecouché, àgauche,

tenant un roseau, appuyé sur une urne d’où l’eau s’épanche.

amphithéâtre et dans une situation admirable, au fond du vaste golfe de la mer Egée qui porte son nom. Elle

Elle était située à l’endroit appelé aujourd’hui Bournabat, au nord-est et à environ 20 stades, c’est-à-dire à une heure de marche, de la Smyrna nova, dont l’emplacement, décrit plus haut, se confond avec celui de la Smyrne actuelle. Antérieurement à l’année 688 avant J.-C, elle tomba au pouvoir des Ioniens, et ne tarda pas à acquérir une splendeur et une richesse extraordinaires, qui lui permettaient de lutter avantageusement même avec les Sardes. Hérodote, i, 150. Vers l’an 580 avant J.-C, elle fut détruite par le roi lydien Alyattes, et demeura en ruines pendant plus de trois cents ans. Ses habitants furent dispersés dans de simples villages, et, durant cette longue période, elle n’a laissé aucune trace dans l’histoire. Strabon, XIV, i, 37 ; Pausanias, vii, 5 ; Pline, H. N., v, 29. Alexandre le Grand conçut le projet de la relever et de lui rendre son ancienne prospérité ; mais il n’en n’eut pas le temps. C’est un de ses successeurs, Antigone (323-301 av. J.-C), qui commença à la rebâtir, sur l’emplacement que nous avons indiqué. Lysimaque (301-281) l’agrandit encore et la fortifia. Strabon, XIV, i, 37. Aussi ses monnaies les plus an « . " - -- « , iZJL— v*J*, kl, . I. » - ilF<3

403. — Smyrne. Vue du Pagus.

recouvrait en partie les flancs et s’étalait au pied du mont Pagus, dont l’altitude est d’environ 250 mètres. La rivière Mélès, célèbre dans la littérature ancienne, parce qu’on rattachait à ses rives la naissance d’Homère, -avait là son embouchure. Strabon, XIV, i, 37. Un proverbe disait : « Trois et quatre fois heureux ceux qui habitent le Pagus et au delà du Mélès sacré ! » Voir E. Reclus, Asie antérieure, Paris, 1884, p. 610 (fig. 403). 2° Histoire de Smyrne. — Elle se divise en deux périodes très distinctes. Il y eut d’abord, en effet, la « vieille Smyrne », comme on l’appelait, Strabon, XIV,

  • , 37, qui avait été fondée plus de mille ans avant J.-C,

par des colons de Lesbos, et qu’on désigna longtemps, pour ce motif, par le surnom de « Smyrne l’éolienne ».

ciennes consistent-elles en tétradrachmes de ce prince. Depuis lors, elle n’a pas cessé d’être l’une des villes les plus considérables de la province d’Asie. Possédant un excellent port et une route qui la mettaient en communication avec le cœur de l’Asie Mineure, jouissant en outre d’un territoire très fertile, la nouvelle cité devint rapidement un des centres commerciaux les plus riches des temps anciens. C’est surtout par elle qu’avait lieu le trafic de la vallée de l’Hermus. Les Séleucides lui continuèrent jusqu’au bout leurs faveursElle, passa sous la domination romaine en 133 avant J.-C, avec le royaume de Pergame, dont elle faisait alors partie. Ses nouveaux maîtres la comblèrent à leur tour d’honneurs et de privilèges ; ils firent d’elle le siège d’un