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1803
1804
SLAVES (VERSIONS) DE LA BIBLE


xiie siècle, publié et comparé avec d’autres parimeyniks par Brandt 1894 dans un journal russe (Ctenie v obsc. istorii). — 5. Codex de Cristinopole (couvent de basiliens en Galicie) ou de Galicie, du xii « siècle (à présenta Léopol) ; il contient les Actes et les Épltres. Publié par Kaluzniacki.

IV. RECENSION RUSSE DES LIVRES BIBLIQUES EN PAL.EO slovéne. — Les documents palseo-slovènes de la recension russe sont écrits en caractères cyrilliques. Les copies des livres particuliers ou de la collection de livres bibliques ont été faites d’après le texte des parimeyniks ou d’après la version commune palæoslovène de la Bible. On trouve des corrections et des changements de mots, qui sont ou le travail d’un rédacteur, ou celui d’un nouvel interprète.

Lebëdëv a comparé le texte Slovène du livre de Josué selon les versions des xiv-xviie siècles et il y a trouvé quatre rédactions d’après lesquelles on a copié ce livre. Voir V. Lebëdëv, Slavjansky perëvod knigi Jisusa Navina, Saint-Pétersbourg, 1890. Jevsëjev a trouvé dans Isaïe un texte, qui correspond au texte du parimeynik et un texte tout à fait différent de la version vulgaire de ce livre. Voir J. Jevsëjev, Kniga proroka Isaia v dre vnëslavjanskom perêvodé, 1897. Voskresenskij a étudié en manuscrits de l’Évangile de saint Marc (et Épi très) des xie-xvie siècles quatre rédactions du texte palæoslovène. Voir G. A. Voskresenskij, Evangelia ot Marka, 1894, Charakt. Zerty cetyrech redakcij slavj. perevoda evang. ot Marka. — Le texte le plus ancien des Évangiles se trouve dans le Tetrævangelium d’Ostromir (1056 ; publié par Vostokov 1843, phototyp. 1883), de la Galicie (1144 ; publié par Amphilochij, Moscou, 1882-1883, en 3 vol.). Le texte le plus ancien de l’Apôtre (Hpîtres et Actes) représente un manuscrit de l’année 1220. La dernièïe rédaction pourrait être vue dans les manuscrits de la bible synodale de Moscou (n. 1-3), quoique un autre les place au temps le plus ancien.

Tous les livres bibliques de l’Ancien et du Nouveau Testament (avec les deutérocanoniques et II. Esd. apocryphe ) sont réunis en langue palseo-slovène à la fin du XVe siècle dans la Bible, nommée de Gennadios {1499). Antérieurement on ne trouve pas une Bible slave complète. L’archevêque de Novgorod, Gennadie, ne trouva pas dans les anciens manuscrits tous les livres bibliques en palseo-slovène et il eut soin de faire traduire les livres, ceux qui manquaient, et de compléter ainsi toute la Bible Slovène. L’ordre des livres dans la Bible de Gennade est celui de la Vulgate. Le texte des livres de Moïse et des prophètes s’accorde avec le texte des parimeyniks ; il est ancien et assez bien conservé, Les livres de Josué, Juges, Ruth présentent un texte plus récent, un peu différent des livres des Rois. Job est assez ancien, autant que les Proverbes, l’Ecclésiaste et le Cantique. Les livres des Paralipomènes, les quatre livres d’Esdras, Tobie et Judith ont été traduits pour la Bible de Gennade en langue palseo-slovène de la Vulgate. Dans Esther les premiers 9 chapitres sont traduits du texte grec, les autres de la Vulgate. Le livre de la Sagesse est de la Vulgate, l’Ecclésiastique en partie du grec en partie du latin ; les livres des Machabées sont de la Vulgate. Voir : Gorskij et Novostrujev, Opisanie slavj rukopisej Moskov. synod. bibliolheki, 1885. Aussi : S. Solskij, Obozrënije trudov po izuëenije Eiblii v Hossii (en Pravosl. obozrënije, 1869).

Peut-être tous les livres de la Bible sont traduits en palæo-slovène avant le xv « siècle, mais quelques-uns furent perdus dans la dévastation tartare, qui n’a rien épargné. On envoya aux xive et xv" siècles quelques hommes à Constantinople pour qu’ils y traduisissent la sainte Bible. Du temps du métropolite Philippe (+1474), un Hébreu baptisé, dont le nom était Théodore,

traduisit le Psautier et Esther de l’hébreu ; on dit qu’il traduisit aussi le Pentateuque et les Prophètes.

Le métropolite Alexis de Moscou a corrigé à Constantinople le Nouveau Testament en palæo-slovène en 1355. Son manuscrit est gardé au couvent de Saint-Archange à Moscou. (Publié par l’archim.Amphilochie et Lëontëv, 1892.) Amphilochie a écrit une étude sur les Psautiers : Drevnë-slavjanskaja Psaltir xm-xiv. vëku (2e édit.). Voir aussi Brandt, étude sur le parimeynik (Ctenije v obSc. istorii i drevn. Ross. 1894). Après la découverte de l’imprimerie, on imprima le Psautier en lettres cyrilliques à Cracovie en 1481. Cette version était influencée par la version tchèque. Les Évangiles ont été imprimés en Ugrovalachie 1512 par mandat de Jean Basaraba, ensuite à Zabludov 1569, 1570 le Psautier, 1576 à Vilna (1575 les Évangiles) ; l’Apôtre 1574 à Léopol, 1580 le Nouveau Testament à. Oslrog.

Le prince de Ostrog, gouverneur deVolyiî, Constantin r a publié, à Ostrog toute la Bible slovène en 1581 ; on la nomme ostroiskâ Bible. Dans cette édition on a. traduit les Paralipomènes, Esdras et Néhémie du grec, Tobie et Judith, le 1 er et 2e Machab. et le 3e Esd. (aussi quelques parties de Jérémie et des Proverbes) étaient de la Vulgate. Esther, Cantique et la Sagesse étaient des Septante. Le texte grec était celui de la polyglotte de Complute et de Londres. La Bible tchèque de 1488 était peu estimée. De même l’édition de la Bible en litéen-russe du Fr. Skorina à Prague (1517-1519 ; publiée à Vilna 1525-1528).

Les éditeurs voulaient rendre les expressions de la Bible slovène plus compréhensibles au peuple, et à cause de cela ils ont remplacé quelques mots vieillispar les expressions nouvelles, usitées en langage liturgique. La bibliothèque synodale de Moscou garde encore-trois Bibles manuscrites du texte de Novgorod : del’année 1499 (1002 feuilles), de l’année 1558 (10Il feuilles ) et la troisième aussi du xvie siècle (1013 feuilles) ; , ces Bibles mêmes pouvaient être conseillées par leséditeurs de la bible d’Ostrott.

Le texte de cette bible d’Ostrog n’était pas uniforme, quand on a complété les parties d’anciennes versionspar des versions nouvellement faites. La langue de divers livres présentait des fautes grammaticales et des lacunes. La même bible a été réimprimée en 1583 à Ostrog. En 1614 on en a publié les Évangiles à Moscou, , en 1623 le Nouveau Testament à Vilna avec plus de soin, et en 1644 à Léopol.

En 1663 a été faite l’édition de la Bible dite de-Moscou ; elle présente le texte de la Bible d’Ostrog, corrigé quant à l’orthographe. Le patriarche Nicon ne put pas la corriger entièrement. Les « Razkolniki » (schismatiques de l’orthodoxie) ont conservé le textepalseo-slovène des Bibles plus anciennes et n’acceptent pas les éditions revisées après l’an 1663.

En 1674, on voulut avoir une nouvelle version slovèneselon le texte grec des Septante. Déjà antérieurement Épiphane Slavineckij avait fait une version nouvelle des livres de Moïse selon le texte des Septanteet les manuscrits palseo-slovènes, ainsi que le manuscrit d’Alexejev. On a aussi traduit et publié les Actes et les-Épltres en 1671. En ce même temps, antérieurement à. Pierre le. Grand, on a publié plusieurs fois les livresde la Sainte Écriture avec ou sans explications ; parexemple, les Évangiles avec l’explication du Théophylacte (Moscou, 1698), le Psautier avec les additions accoutumées (symbole d’Athanase, a., Moscou, 1698), le Nouveau Testament à Kiev, 1703, le Psautier in-24 etl’autre 1704, les Evangiles à Moscou 1711, les mêmes avec le texte hollandais et palseo-slovène à Saint-Pétersbourg, 1716-1719. L’archevêque Stachovski a publié à Cernigov, . 1717, le Nouveau Testament expliqué. En.