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SIS — SISTRE


deurs envahissent aujourd’hui la Palestine du côté de Thécué. Ils contournent la mer Morte par le Sud, remontent jusqu’à Aïn Djidi (Engaddi) et de là gravissent la montée pour aller à Thécué. Robinson, Biblical Researches in Palestine, 1856, t. i, p. 508. Le passage de Sis, quoique très raide est toujours fréquenté. Tristram, Land of Moab, p. 41. Le plateau, au-dessus de la montée, appelé aujourd’hui el-Husdsah, conserve, probablement, un souvenir du nom antique. Du temps de Josaphat, le roi et ses troupes n’eurent qu’à constater le désastre des alliés qui s’étaient battus les uns contre les autres. II Par., xx, 1-30.

SISA (hébreu : Sîsd ; Septante : SyjSâ), père d’Élihoreph et d’Ahia, scribes ou secrétaires du roi Salomon. III Reg., lv, 3. Son nom est écrit Susa I Par., xviii, 16, d’après certains commentateurs qui pensent que le Susa, scribe de David d’après IPar., xviii, 16, est le même que le père d’Élihoreph et d’Ahia. Voir aussi Siva.

    1. SISAI##

SISAI, nom d’un Énacite et d’un Israélite, dans la Vulgate. Leur nom a une orthographe un peu différente en hébreu.

1. SISAI (hébreu : Sêêaï ; Septante : Sêdcrf), géant, le second des trois fils d’Énac qui habitaient Hébron et qui furent tués par Caleb, fils de Jéphoné. Num., xiii, 23. Son nom est écrit Sésaï, Jos., xv, 14 ; Jud., i, 10. Voir Sésaï, col. 1684.

2. SISAI (hébreu : &<Maï ; Septante : Seuei), Israélite, « fils de Bani », qui avait épousé une femme étrangère et qui la renvoya du temps d’Esdras. I Esd., x, 40.

    1. SISAMOI##

SISAMOI (hébreu : Sismâï ; Septante : 20<rou.oci), fils d’Élasa et père de Sellum, de la tribu de Juda et de la descendance de Jéraméel par Sésan. I Par., ii, 40.

1. SISARA (hébreu : Sîsrd’/Septante : Si<râpa), chef de l’armée de Jabin, roi de Chanaan. Voir Jabin, t. iii, col. 1055. — Jabin opprimait Israël depuis vingt ans. Ses neuf cents chars de fer étaient commandés par Sisara, qui résidait à Haroseth des nations. Voir Haroseth, t. iii, col. 433. Lorsque Barac, accompagné de Débora, se mit en marche avec 10000 hommes (pour délivrer son peuple, Sisara, informé de ce mouvement, rassembla ses chars dans la vallée du Cison. Mais il fut mis en déroute par les guerriers de Barac et dut quitter son char pour s’enfuir à pied, pendant que toute son armée était exterminée. Il se réfugia dans la tente de Jahel, femme de Héber le Ginéen, qui sembla l’accueillir avec bienveillance, le couvrit d’un manteau et lui donna du lait à boire. Mais pendant qu’il dormait profondément, accablé de fatigue, Jahel prit un pieu de la tente et, à l’aide d’un marteau, le lui enfonça dans la tempe. Barac survint alors et elle lui montra le cadavre de son ennemi. Jud., iv, 2-22. Dans son cantique, Débora dit que les étoiles ont combattu contre Sisara, c’est-à-dire que le ciel a pris parti contre lui. Elle décrit ensuite l’exploit de Jahel, et montre ironiquement la mère de Sisara attendant son fils et s’imaginant qu’il préside au partage des dépouilles. Jud., v, 20, 24-30. Au Psaume lxxxiii (lxxxii), 10, la fin de Sisara est rappelée.

H. Lesêtre.

2. SISARA (hébreu : Sîsrd ; Septante : Sicrâpa), chef -d’une famille de Nathiaéens. Cette famille retourna de la captivité de Babylone en Pal estine avec Zorobabel. I Esd., ii, 53 ; II Esd., vii, 55.

    1. SISTRE##

SISTRE (hébreu : mena’an’im ; Septante : <reï(rcpov), instrument de percussion consistant en un cerceau de métal (on de bois), allongé en fer à cheval, fixé à un

manche et traversé horizontalement de verges mobiles en métal retenues dans leurs trous par les extrémités recourbées. Ces baguettes, souvent au nombre de trois, pouvaient être aussi de grosseurs diverses, afin de produire ensemble un plus grand nombre de vibrations différentes ou de multiplier les timbres, lorsqu’on les secouait ou qu’on les frappait d’un bâtonnet d’airain. On les garnissait quelquefois d’anneaux ou de sonnailles en métal. 1° le mot mena’an’ïm se lit une seule fois dans la Bible, II Sam. (Reg.) vi, 5 : [En avant de l’Arche, ] David ettoule la maison d’Israël se réjouissaient avec… des harpes, et des nables, et des tambourins, et des mena’ane’îm et des cymbales. Vulgate : in sistris. Les Septante omettent la traduction de ce mot, mais ajoutent xa èv aùXoï ; . Théodotion et Symnaque traduisent (jstarpo’.ç. Le mot hébreu a pour racine » >i « secouer, agiter », comme ceîiiTpov provient de asiu>, « agiter, secouer ». Le sistre était l’instrument favori

397. — Sistres égyptiens.

Musée du Louvre et British Muséum.

des Égyptiennes. Tambourins ou sistres accompagnaient, comme les autres instruments de percussion, la danse et les chants. Wilkinson, Manners and customs, t. ii, p. 323, 325. D’Egypte il passa en Italie avec les mystères d’Isis. Les représentations du sistre sont nombreuses sur les monuments de l’Egypte, non toutefois sur les plus anciens. Voir fig. 397-401.

2° La Vulgate a rendu aussi par sistre l’instrument de percussion appelé dans l’hébreu : SdlU, I Sam. (Reg.), xviii, 6 : « Comme David revenait de la déroute des Philistins, les femmes de toutes les villes d’Iraël sortaient en chantant et en dansant, pour recevoir le roi Saûl, avec des tambourins, des cris de joie et des sâlisim (triangles [ ?]). Vulgate : in tympanis Isetitise et in sistris. Septante : lv t-jUTiavocç, xai èv y<ipj.o<rivy, xai èv xv>|16<xXot « . La racine liStf, t trois *, montrerait que le nom de l’instrument était tiré soit de sa forme (c’est ainsi que les Syriens appellent rëbi’â le tambourin t carré » ), soit du nombre des pièces dont cet instrument était composé. Le triangle oriental, dont provient le nôtre, était fait de fer ou de cuivre, et parfois chargé d’anneaux ou de pièces de métal sonore. On le frappait d’une baguette métallique ou on Ië secouait comme le sistre. Il convient de noter que le triangle, comme instrument de musique, n’a pas été