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SINAITICUS (CODEX) — SINGE


plaire corrigé de la main du saint martyr Pamphile, » et que cet exemplaire de Pamphile avait été collationné par lui sur les Hexaples d’Origéne : Tischendorf a donné de bonnes raisons de penser que cette souscription n’est pas du copiste original, mais d’une seconde main, du vu » siècle sans doute. Gardthausen, p. 145146.

En ce qui concerne les cinquante manuscrits que l’empereur Constantin demanda en 331 à Eusèbe de ïaire exécuter, il paraît certain que ce devaient être des bibles entières, o-wpieÎTta, faciles à lire, eûavâ-pjftxjTa, écrites sur du parchemin de première qualité, écrites par des calligraphes très habiles dans leur art, et ces traits conviennent assez au Sinaiticus. Mais l’empereur ajoute : xotl ïtpoç tyjv xpr^mv eù|iSTaxô’u.i<JTa, c’est-à-dire faciles à transporter pour s’en servir, et vraiment ceci ne s’applique guère à un manuscrit aussi volumineux. Le mot xp^tiî désigne l’usage ecclésiastique, l’usage dans les lectures publiques que comporte la liturgie : or, il est clair que le Sinaiticus ne s’est conservé que parce qu’il n’a pas servi, et qu’il n’était pas portatif. Eusèbe fit exécuter les exemplaires commandés par

mier livre des Macchabées, quatrième des Macchabées, Isaïe, Jérémie ; i, 1-n, 20 des Lamentations ; Joël, Abdias, Jonas, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie ; les Psaumes, les Proverbes, l’Ecclésiaste, le Cantique des Cantiques, la Sagesse, l’Ecclésiastique, Job. À la fin du Nouveau Testament, prend place l’épltre de Barnabe, et^avec une lacune de cinq feuillets, un fragment du Pasteur d’Hermas. Les livres du Nouveau Testament sont rangés dans l’ordre : Évangiles-Epitres paulines-Actes-Épltres catholiques-Apocalypse. L’Epitre aux Hé* breux est placée après II Thess. P. Batiffol.

    1. SINDON##

SINDON (hébreu : sddin). Voir Linceul, t. iv, col. 265.

    1. SINÉENS##

SINÉENS (hébreu : kas-Sini ; Septante : i’Aævvaïoç ; Vulgate : Sinœi), nom d’une peuplade chananéenne, Gen., x, 17 ; I Par., i, 15, de la descendance de Chanaan. Saint Jérôme, Quœst. in Gen., x, 15, t. xxui, col. 954, mentionne non loin d’Arca en Phénicie une ville appelée Sini, détruite par la guerre, mais dont l’emplacement conserva son nom au pied du

393. — Singes et autres animaux ramenés comme butin d’Ethiopie en Egypte par Ramsès II. D’après un bas-relief du temple de Beit-OuaJly, dans Champoliini, Monuments de l’Egypte, 1. 1, pi. 70.

l’empereuretilleslui envoya : lv 7to>.UTea » { r)<jxii)|Uvotç TE’i^eatv Tpcaaà xat TExpaacrà Siarceu.’J/ivTMV rj^wv. Vita Cont., iv, 37, édit. Heikel, p. 132. Je traduis : Transmisimus triplicia et quadruplicia in libris arte fabricatis magnifiée. Les mots Tpi<r<rà et znpaoohne peuvent se rapporter qu’à <7co|a<£ti<x, et donc désigner des exemplaires de la Bible complète, les uns en trois tomes, les autres en quatre. On ne saurait voir là une allusion à la répartition du texte sur trois ou sur quatre colonnes. Nestlé, p. 29.

L’hypothèse de Tischendorf qu’un des copistes qui ont copié le Sinaiticus serait le copiste qui a copié le Vaticanus, n’a pas de fondement. Mais Tischendorf ne s’est pas trompé en plaçant le Sinaiticus entête de tous les manuscrits existants de la Bible, et en lui donnant pour mieux signifier sa primauté le sigle n qui le désigne désormais. Le Sinaiticus est véritablement le plus ancien manuscrit de la Bible. L’hypothèse de quelques érudits qui ont pensé que le Sinaiticus avait été écrit en Occident, peut-être à Rome, paraît dénuée de preuves. — Le Sinaiticus porte dans la classification des manuscrits du Nouveau Testament de M. von Soden le sigle 82. Voyez H. von Soden, Die Schriften des Neuen Testaments, t. i, 1, Berlin, 1902, et Revue biblique, 1904, p. 592-598.

Le Sinaiticus contient le nouveau Testament dans son intégralité. L’Ancien Testament au contraire a beaucoup souffert : il ne reste que des fragments des chapitres xxmxxiv de la Genèse ; v-vi-vii des Nombres ; ix, 27-xix, 17 du premier livre des Chroniques ; ix, 9 à la fin du second Jivre d’Esdras ; puis Néhémie, Esther, Tobie, Judith, pre Liban. Strabon, XVI, ii, 18, nomme aussi dans le Liban la montagne de Etwôv. On trouve aussi dans les inscriptions assyriennes le nom de la ville de Siftnn entre Semar et Arqa. Frd. Delitzseh, Wo lag das Parodies ? p. 282 ; W. M. Mûller, Asien und Europa, p. 289.

    1. SINGE##

SINGE (hébreu : qôf ; Septante : irCOrptoç ; Vulgate : simia), mammifère de l’ordre des quadrumanes. Le nom du singe est en sanscrit kapi, en égyptien gôf, gôfu ; il se retrouve dans le grec xf|ëo ; et xt)jto « . Pendant leur séjour en Egypte, les Hébreux avaient pu voir cet animal qu’on y emmenait des pays situés au sud et qu’on trouvait partout représenté (fig. 393). Le singe n’est mentionné dans la Bible que parmi les curiosités rapportées de Tharsis par les vaisseaux de Salomon. III Reg., x, 22 ; II Par., ix, 21. Il devait en effet beaucoup intriguer les Israélites par sa grossière ressemblance avec l’homme, ses quatre mains, son agilité, ses ruses et ses mœurs qui le placent à la tête du règne animal et dans le voisinage même de l’homme. Il existe un très grand nombre d’espèces de singes, qui diffèrent par la taille, la force et les habitudes. Les espèces particulières à l’ancien monde se trouvent presque toutes à Ceylan et dans l’Inde, où la flotte de Salomon alla chercher les spécimens qu’elle rapporte. On en amenait aussi en Assyrie et en Egypte, pour l’amusement des princes. Voir t. ii, fig. 547, 654, col. 1662, 2238. Ces animaux ne s’acclimataient pas ; il fallait les remplacer ou bien ils disparaissaient complètement, comme cela eut lieu pour ceux de Salomon. Il n’est pas possible de dire à