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SIMON


contre le pétrinisme. Voir Baur, t. i, col. 1522. La théorie de Baur qui a rencontré tant de partisans, surtout en Allemagne, est aujourd’hui morte et à peu près abandonnée. — Voir Simon Magus, dans Smith, À Dictionary of Christian Biography, t. iv, 1887, p. 681-688 ; Volkmar, Ueber den Simon Magus der Apostelgeschichte, dans Theologische Jahrbûcher, 1856, p. 279 ; Lipsius, Die Quellen der rômischen Petrus-Sage kritisch untersucht, Kiel, 1872 ; Id., Die apokryphen Apostelgeschichten und Apostellegenden, Brunswick, t. ii, 1, 1887.

entra à l’Oratoire de Paris en octobre 1659. Il en sortit bientôt pour y rentrer en 1662. À deux reprises professeur à Juilly, il revint bientôt à la maison mère de Saint-Honoré qu’il habita jusqu'à son exclusion de l’Oratoire le 21 mai 1678. Il se retira à ce moment dans son prieuré-cure de Bolleville en Normandie mais s’en démit au bout de deux ans pour revenir reprendre à Paris le cours de ses travaux littéraires. Il y resta jusqu’en 1681, puis se retira à Dieppe où il mourut chrétiennement. Avant de mentionner ses principaux ouvrages, une

379. — Maison dite de Simon le corroyeur à Jalîa. D’après une photographie.

13. SIMON LE CORROYEUR, chrétien de Joppé qui donna l’hospitalité à saint Pierre. L’Apôtre eut dans sa maison la vision qui lui apprit que les païens étaient appelés au don de la foi. Cette maison était située sur le bord de la mer, l’eau étant nécessaire à Simon pour exercer son métier. On montre encore aujourd’hui aux pèlerins à Jaffa l’emplacement traditionnel de la maison du corroyeur (fig. 379).

14. SIMON NIGER ou le Noir, chrétien d’Antioche (en grec : Eu[ie<jSv), mentionné seulement, Act., xiii, 1, comme un des docteurs et des prophètes de l'Église d’Antioche. Ob ne connaît sur lui rien de certain. Son nom de Simon doit indiquer son origine juive. Le surnom de Noir lui fut donné sans doute à cause de sa eomplexion pour le distinguer de ses homonymes, sans qu’on puisse conclure de là qu’il était nègre et Africain, comme quelques-uns l’ont supposé.

    1. SIMON Richard##

SIMON Richard, exégète français, né à Dieppe le

  • 3 mai 1638, mort dans cette ville le Il avril 1712. Il

remarque s’impose : R. Simon a été attaqué, non seulement par les savants et critiques de son temps, aussi bien jésuites que jansénistes, aussi bien par Bossuet, Huet, Mabillon que par les prolestants orthodoxes, mais « par presque tous les auteurs qui ont écrit sur l’Ancien Testament à la lin du xvii » siècle et dans la 1™ moitié du xviir » siècle, » dit le pasteur Bernus, Richard Simon, 1869, p. 132. Or, quelle raison donner de ce fait, si R. Simon avait été dans le vrai ? Mettre la chose sur le compte de son mauvais caractère, de la méchanceté de ses satires, de ses mensonges continuels, de sa vanité, n’explique pas suffisamment que tous les ailleurs se soient ainsi unis contre lui. Si l’on peut le regarder comme un précurseur du modernisme « par sa manière habile de déguiser les témérités de sa critique, ses ruses et sa mauvaise foi, ses diatribes contre les Saints Pères si révoltantes » (expressions de la Biographie Michaud), il l’est bien davantage encore par toute sa tendance rationaliste, ce dont Renan s’est bien rendu compte, par son manque de sens catholique, et peut-on même dire par son esprit anti-