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SIÈGE D’UNE VILLE — SIFFLEMENT

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nacles, les affaires s’arrangèrent et la cité se rendit à certaines conditions peu onéreuses. Josèphe, Ant. jud., XIII, viii, 2. — En 65, Aristobule, en discorde avec son frère Hyrcan, se réfugia dansle Temple de Jérusalem. Les Arabes d’Arétas, alliés d’Hyrcan, vinrent l’y assiéger, avec le concours de tout le peuple, car Aristobule n’avait que les prêtres avec lui. Le siège se prolongea, sans qu’on pût célébrer la Pâque, et il ne fut levé que sur l’ordre du légat de Syrie, Scaurus. Josèphe, Ant. jud., XIV, II, 1-3. — Deux ans après, la compétition persistant entre les deux frères, Pompée vint à Jérusalem, dont les partisans d’Hyrcan lui ouvrirent les portes, tandis que ceux d’Aristobule se retranchaient dans le Temple. Pompée fit venir des machines de Tyr, assiégea la place pendant trois mois, parvint à renverser une tour et pénétra dans l’enceinte sacrée. De grands massacres y. furent exécutés. Pompée pénétra dans le

de sa mort, le Sauveur est entré dans plus de détails. Tout d’abord, on verra l’abomination de la désolation dans le lieu saint : ce sera pour ses disciples qui seront en Judée le moment de fuir dans les montagnes, sans plus tarder. Il y aura ensuite une grande tribulation, telle qu’on n’en a pas vu précédemment. Jérusalem sera investie par une armée ; une terrible fureur se déchaînera contre le peuple ; les uns seront frappés du glaive, les autres traînés en captivité parmi toutes les nations. La ville sera foulée aux pieds par les gentils et, du Temple, il ne restera pas pierre sur pierre. Matth., xxiv, 2-22 ; Marc, xiii, 2-19 ; Luc, xxi, 6-24. Enfin, pendant qu’on le menait au Calvaire, Jésus dit aux femmes de Jérusalem de pleurer sur elles-mêmes et sur leurs enfants, à raison des jours qui allaient venir. Luc, xxii, 28, 29. La génération contemporaine du Sauveur était donc destinée à voir l’accomplissement

373. — Assyriens attaquant une ville assiégée, les uns à pied, les autres montés sur un bélier en forme de tour roulante. D’après A. Layard, Nineveh and its Remains, t. ii, p. 368.

Saint des saints, et ensuite ordonna de purifier le sanctuaire afin d’y recommencer l’offrande des victimes. La Judée devint dès lors province romaine. Josèphe, Ant. jud., XIV, iv, 1-4. — En 40, An.tigone, fils d’Aristobule, désireux de succéder à son père, surprit la capitale et s’établit dans le Temple, pendant qu’Hérode occupait la forteresse de Baris. Les deux partis engagèrent une lutte sanglante et les Parthes, appelés par Antigone, pillèrent la ville et ses environs. Josèphe, Ant. jud., XIV, xiii, 3-10. — Couronné roi de Judée à Rome, en 39, Hérode vint assiéger Jérusalem au printemps de l’année 37, pour la reprendre à Antigoae. Onze légions romaines et six mille hommes de cavalerie poursuivirent le siège avec vigueur. Il leur fallut néanmoins cinq mois d’efforts pour prendre la ville et ils durent . « nsuite donner l’assaut au Temple. Un grand carnage s’ensuivit. Josèphe, Ant. jud., XIV, xvi, 1, 2.^1

7° Le siège final. — Notre-Seigneur a prédit les principaux événements du siège de Jérusalem par les Romains. Il dit à la cité rebelle aux appels de la grâce : « Des jours viendront sur toi où tes ennemis t’entoureront d’un retranchement, t’environneront et te presseront de toutes parts ; ils t’abattront jusqu’à terre ainsi que tes fils qui habitent en toi, et ils ne laisseront pas en toi pierre sur pierre. s Luc, xix, 43, 44. Deux ou trois jours après cette première prédiction et presque à la veille

de la prophétie. Les événements se déroulèrent conformément à la prédiction du Sauveur. Voir Jérusalem,

t. iii, col. 1393.

H. Lesêtre.
    1. SIFFLEMENT##

SIFFLEMENT (hébreu : serêqâh, de Sàracj, « siffler » ; Septante : <rjpi<sy.6< ; , o-yptyM-oç, <715pty|jia ; Vulgate : sibilus), son particulier produit par l’expulsion de l’air à travers les lèvres disposées d’une certaine façon. Par extension, on dit que le vent siffle, Sap., xvii, 17, à cause du bruit aigu que détermine son passage à travers différents obstacles. — 1° Le sifflement sert pour appeler certains animaux que ce son attire, soit instinctivement soit par suite d’une habitude. Il est dit métaphoriquement que Dieu sifflera les nations étrangères, Is., v, 26, les mouches d’Egypte et les abeilles d’Assyrie, c’est-à-dire les guerriers de ces deux pays, contre son peuple devenu infidèle. Is., vil, 18. De même, plus tard, pour rassembler les restes d’Éphraïm, il les sifflera comme des êtres familiarisés avec cet appel. Zach., x, 8. — 2° En hébreu, comme en grec, en latin et en beaucoup d’autres langues, le sifflement est aussi un signe de moquerie, probablement parce que siffler quelqu’un, c’est lui adresser le seul langage que comprennent habituellement les animaux. On siffle sur le méchant après sa mort. Job, xxvii, 23. Chacun siffle l’infamie du paresseux. Eccli.,