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PETAU — PÉTRA


uûv iv rai ? Ispai ; 61ëXoi ;  ; cette paraphrase est accompagnée d’une sorte de traduction latine pour la commodité de ceux qui ne savent pas le grec. In-12, Paris, 1637. —On peut signaler aussi ses commentaires sur Job et Osée restés manuscrits, ainsi qu’une paraphrase en vers grecs sur les Lamentations de Jérémie et des remarques sur Jérémie, Ézéchiel et Daniel.

P. Bliard. PETERSEN Jean Guillaume, théologien protestant et visionnaire allemand, né à Osnabruck en 1649, mort près de Magdebourg le 31 janvier 1727. Après avoir étudié à Lubeck, à Giessen et à Rostock, il fut nommé pasteur à Hanovre, puis surintendant dans le diocèse de Lubeck. Ministre à Lunebourg, il fut accusé de renouveler les erreurs des Millénaires etforcé, en 1692, de renoncer à la prédication. On lui reprochait en outre de regarder toutes les religions comme également bonnes. Il se retira alors près de Magdebourg, continuant avec l’aide de sa femme à propager toutes ses erreurs. Nous citerons parmi les écrits de ce visionnaire : Psalmen Davids, nach dem Maas der ertheilten Gabe Christi, in dem reichesten prophetischen Sinne, durch den Schlussel Davids aufgeschlossen, in-4°, Francfort et Leipzig, 1719 ; Zeugniss Icsu aus dem koniglichen Propheten Iesaia durch den Geist der Weissagung, von Capitel zu Capitel erklàrt, worinnen gezeiget wird, dass der Geist Goltes nebst der vergangenen, auch auf die gegenwàrtige, ingleichen auf die nachfolgende Zeit nach seinem vôlligen Sinn gedeutet hab’e, in-4°, Francfort, 1719 ; Zeugniss leSu in dem Propheten Ieremia, in-4., Francfort, 1719 ; Zeugniss lesu aus dem Propheten Ezéchiel, durch den Geist der Weissagung dargethan, in-4°, Francfort, 1719 ; Sinn des Geistes in dem Propheten Daniel, in-4°, Francfort, 1720 ; Apostolischer Zusammenhang, darinnen das verklàrte Evangelium so wohl in der Apostelgeschichle : alsin allen Epîsteln Paulli, Pétri, loannis, lacobi and ludse in der Connexion, dis dem Schlussel der ivahren Eœegesis und Erforschung des Sinnes und des Geistes hervorleuchtet und gezeiget ist l in-4°, Francfort, 1722 ; Erklârung der zwôlf kleinen Propheten, in-4°, Francfort, 1723. Erklârung des Hohenliedes Salomonis, m-8°, Budingen, 1728. J.-G. Petersen écrivit lui-même sa biographie : Lebensbeschreibungj. W. Petersen’s, derheiligen Schrift Doctoris, vormals Professons zu Rostock, in-8°, Halle, 1717, et sa femme deux ans plus tard l’imita en publiant : Leben Frauen J, E. Petersen, Gebohrner von und zu Merlau, Hernn D' J. W. Petersen’s Eheliebsten, in-8°, s. 1. (Halle), 1719. — Voir en outre Walch, Biblioth. theologica, t. iv, p. 496, 528, 538, 545, 552, 557, etc. C. Heurtebize.

    1. PETHOR##

PETHOR (hébreu : Petôr ; Septante : <£>a60upâ ; Alexandrinus : Ba60vpâ), ville de Mésopotamie, patrie de Balaam. La Vulgate a traduit ce nom de lieu par ariolum, « devin, » dans Num., xxii, 5, tandis que les Septante l’ont conservé comme nom propre. Dans le second passage où le texte hébreu mentionne cette ville, Deut., xxui, 4 (Vulgate, 5), il est omis par les Septante et par saint Jérôme. C’est à Pethor que Balac, roi de Moab, envoya chercher Balaam, afin de lui faire maudire les enfants d’Israël. Voir Balaam, t. i, col. 1319. Le Deutéronome nous apprend que Pethor était une ville d’Aram Naharaïm ou Mésopotamie et les Nombres, qu’elle était située sur « . le fleuve du pays des fils de son peuple » (Vulgate par erreur : des tils d’Ammon) c’est-à-dire de l’Euphrate. Le nom de cette ville, en assyrien Pitru, se lit sur l’obélisque de Salmanasar. Voir Eb. Schrader, Keilinschriften and Geschichtforschung, 1878, p. 140, 220, 231. Elle était située sur le haut Euphrate, au confluent de ce fleuve et du Sagur, qui vient de l’ouest, à une centaine de kilomètres au nord-est d’Alep, a plus

de 600 kilomètresde la Palestine. Thothmès III s'était déjà emparé de Pethor, lors de ses conquêtes dans l’Asie antérieure, comme on le voit sur les listes de Karnak où le pharaon enumère ses victoires. H. Brugsch, Geschichte Aegyptens, 1877, p. 454, n. 280 ; W. M. Mûller, Asien und Europa nach altâgyptischen Denkmâlem, 1893, p. 291. Cf. J. Menant, Annales des rois d’Assyrie, 1874, p. 98 ; Eb. Schrader, Keilinschriftliche Bibliothek, t. i, p. 133, lig. 37-40 ; p. 163, lig. 36 ; p. 173, lig. 85-86. C’est à tort que J. Marquart, Fùndamente isrælitischer und jùdischer Geschichte, 1896, p. 74, et H. Winckler, dans Schrader, Keilinschriften und das alte Testament, 3e édit., p. 148, prétendent que Pethor était en Egypte.

    1. PETRA##

PETRA (hébreu : iho ; Séla « pierre » ; employé

parfois sans article, Is., xvj, 1 ; xlii, 11, quelquefois avec l’article, ybDn, has-Séla', Jud., i, 36 ; IV Reg., xiv, 7 ; Septante : IléTpa, *i riétpa ; Vulgate : Petra), ville de l’Idumée (fig. 30). Voir Ed. Robinson, Biblical Researches, 2e édit., 1856, t. ii, note xxxvii, p. 521-524. D’après le sentiment général des interprètes, il est question de cette ville dans les quatre passages bibliques cités plus haut, et probablement aussi II Par., xxv, 12, texte paral 30. — Monnaie de Pétra. Buste d’Hadrien à droite, tête laurée, épaules drapées. AïroKPATMP. — ^. Pétra assise sur un rocher tenant daus la main gauche un trophée. Dans la droite un patère. nETPAMHTPOnOAlC.

lèle à IV Reg., xtv, 7. — Le texte, Jud., i, 36, mentionne simplement Pétra comme formant la limite du territoire des Amorrhéens. — IV Reg., xiv, 7, il est dit qu’Amasias, roi de Juda, « battit 10000 Iduméens dans la vallée du Sel, » c’est-à-dire de la mer Morte, et qu' « il s’empara de Séla' » ou Pétra. — II Par., xxv, 11-12, nous lisons qu’après cette victoire d’Amasias, ses troupes se saisirent d’un grand nombre d’Iduméens, qu’ils menèrent sur la hauteur de Pétra (hébreu, Séla' ; Vulgate : ad prxruptum cujusdam petrse), d’où ils les précipitèrent.

— Isaïe, xvi, 1, suppose idéalement que les Moabites, battus par les Hébreux et réfugiés à Pétra, envoient de là le tribut au roi de Jérusalem, pour faire leur soumission ; xlii, 11, le même prophète invite les habitants de Séla" à chanter avec tout l’univers la gloire du Dieu d’Israël.

— Le prophète Abdias fait au moins allusion à Pétra aux ji. 2-4 de sa prophétie :

[Édom], je te rendrai petit parmi les nations… L’orgueil de ton cœur fa égaré, Toi qui habites le creux des rochers (sé(a'), Qui t’assieds sur les hauteurs, Et qui dis en toi-même : Qui me précipitera jnsqu'à terre ? Quand tu élèverais ton aire comme l’aigle, Quand tu la placerais au milieu des étoiles, Je t’en précipiterai, dit Jéhovah.

I. Identification. — Il n’y a pas de doute que l’ancienne Sêla' ne corresponde à la Pétra des Grecs et des Romains. Les passages de la Bible qui la mentionnent la placent tous dans l’Idumée et font d’elle une ville importante de cette région. Les caractères de Pétra conviennent fort bien à ce que les écrivains sacrés