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SICHEM — SIDON


faubourgs de Naplouse et leur population, d’environ 200 âmes, est toujours recensée avec celle de la ville.

— Les musulmans de Naplouse semblent avoir hérité du vieil esprit d’hostilité des samaritains à l’égard des juifs et des chrétiens.

V. Bibliographie. — V. Guérin, Samarie, t. i, p. 370423 ; F. de Saulcy, Voyage autour de la mer Morte, Paris, 1883, t. ii, p. 411-426 ; Voyage en Terre Sainte, Paris, 1865, t. ii, p. 254-253 ; Liévin de Hamme, Guideindicateur de la Terre Sainte, Jérusalem, 1887, t. iii, p. 45-52 ; Tristram, The Land of Israël, c. vii, Londres, 1865, p. 159-162 ; Cl. R. Conder, Tent-Work in Palestine, c. ii, Londres, 1885, p. 14-42 ; The Survey of Western Palestine, Memoirs, Londres, 1882, t. ii, p. 160-168, 203-210 ; E. Robinson, Biblical Researches in Palestine, Roston, 1841, t. iii, 93-96, 113-136 ; Guy de Strange, Palestine under the Moslems, in-8°, Londres, 1890, p. 511-514. L. Heidet.

    1. SICHIMITES##

SICHIMITES (hébreu : ’anse Sèkenx ; Septante : 5v8peç Eu^ést), habitants de Sichem. Jud., IX, 57.

    1. SICLE##

SICLE (hébreu : séqèl ; Septante : o-ix).o ; ), poids et monnaie chez les Hébreux. — 1° Poids. — Le sicle était l’unité de poids des Hébreux. Gen., xxiv, 22 ; Exod., xxx, 23 ; Num., vii, 13, etc. Il valait environ 14 gr. 20. Voir Poids, col. 485. — 2° Valeur monétaire. — Le sicle était aussi l’unité monétaire. Avant l’invention de la monnaie frappée, le sicle s’entend simplement d’un poids déterminé d’argent. Voir Monnaie, t. iii, col. 12361240. Simon Machabée fut le premier qui frappa monnaie en Palestine. Le poids du sicle monétaire hébreu est d’un peu plus de 14 grammes. Voir Monnaie, t. iii, col. 1243-1252.

    1. SICYONE##

SICYONE (grec : Sixumv), ville du Péloponèse, située sur un plateau peu élevé, à 2 milles environ du golfe de Corinthe. Elle avait un port bien fortifié (fig. 366). Elle paraît avoir tiré son nom de ses

366. — Monnaie de Sicyone.

Couronne de laurier. Dana le champ, El. — fy Colombe volant,

& droite. « concombres ». Celait une ville très ancienne ; elle occupa une place importante dans les arts ainsi que dans l’histoire politique de la Grèce. Elle est seulement nommée dans l’Écriture. I Mach., xv, 23. A l’époque des Machabées, les Romains, pour lesquels elle avait pris parti, lui avaient confié la direction des jeux isfhmiques et elle paraît avoir été le centre du pouvoir romain à cette époque pour cette partie du monde. Le consul Lucius écrivit aux Sicyonites (139 avant J.-C), en faveur des Juifs de Palestine et pour leur demander de livrer au grand-prêtre Simon les Juifs fugitifs qui s’étaient réfugiés chez eux afin d’échapper au châtiment de leurs crimes. Cette lettre écrite en même temps à plusieurs autres villes et contrées est rapportée I Mach., xv, 16-21.

SIDDIM^bébrcu-, : Jias-Siddim ; Septante : t] papaye » l àXuxTJ ; 71 xoiXdtç r) âXuxTfj Vulgate : vallis Silvestris), vallée Çéméq) des bords de la mer Morte où Chodorlahomor et ses alliés battirent le roi de Sodome et ses confédérés. Gen., xiv, 3-10. Elle était située au sud-est de la mer Morte. Voir Morte (Mer), t. iv, col. 1306-1309 « t fig. 356, col. 1296. Voir aussi Silvestre (Vallée, 1.

SIDÉ (Septante : EîS/)), ville de Pamphylie (fig. 367). Le Sénat romain lui envoya des lettres en faveur de Simon Machabée et des juifs. I Mach., xv, 23. Elle avait été colonisée par les Cyméens d’Éolide. Plus tard, elle se soumit à Alexandre le Grand et reçut une garnison macédonienne. Ce fut dans ses eaux que la flotte d’Antiochus le Grand, roi de Syrie, fut défaite par les Rhodiens. Tite Live, xxxv, 13, 18 ; xxxvii,

367. — Monnaie de Sidé.

Tète de Néron laurée, à droite, kaicap NEPtoN. — R). Minerve debout, appuyée sur sa lance et tenant une Victoire ; à ses pieds un serpent ; dans le champ, ClAH | To>[N].

23, 24. À l’époque où les pirates étaient les maîtres de la Méditerranée, c’était Sidé qui était leur port principal et qui leur servait de marché pour vendre leurs prises. Strabon, XIV, iii, 3. Du temps de l’empire romain, elle continua à être une ville très importante. Sur le site de Sidé, appelée aujourd’hui Esky Adalia, « Vieille Adalia », on trouve de nombreuses ruines. Voir Ch. Texier, Asie Mineure, in-8°, Paris, 1862, p. 721-723 ; Elisée Reclus, Nouvelle géographie universelle, t. ix, 1884, p. 650.

    1. SIDON##

SIDON (hébreu : Sidôn ; Septante : SrSrâv), aujourd’hui Saïda, ville de Phénicie, située à 30 kilomètres environ au nord de Tyr et à peu près à la même distance au sud de Béryte (Beyrouth) (fig. 368), port

368. — Monnaie de Si don.

Tète de Néron laurée, à gauche ; dans le champ, le litu-us. — A). Europe enlevée par le taureau. AEOP [179] (an 64 de J.-C). SIAQNOS.

sur la côte orientale de la Méditerranée. Elle s’étend entre la mer et le Liban, dans une plaine étroite d’environ deux milles de large, extrêmement fertile (fig. 369). Son éclat s’est affaibli, son antique gloire n’est plus qu’un souvenir, mais « si l’ancienne métropole du vaste empire colonial des Phéniciens n’a plus de monuments, du moins est-elle, comme aux temps d’autrefois, Sidon la Fleurie ; aucune autre ville syrienne, si ce n’est peut-être Damas, n’est entourée de plus beaux jardins, nulle n’a de plus belles fleurs et de meilleurs fruits ; depuis quelques années Sidon fait concurrence à Jaffa pour la production des oranges… C’est en dehors de la ville, dans la nécropole qui s’étend au sud-est, à la base des coteaux calcaires que se trouvent les restes les plus curieux de l’antique Sidon, puits, caveaux et sarcophages… Dans le voisinage immédiat, sur les plages qui se prolongent au nord et au sud, s’élèvent, en amas énormes, des couches de coquillages laissées par les fabricants de pourpre, jadis les plus fameux et les plus riches représentants de l’industrie sidonienne. Un tas composé uniquement de