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SICHEM


rv « et au vi « siècles. La figure 365 représentant Sichem se rapporte, selon toute apparence, à ce site où se voit aujourd’hui le village de Balâtah et le tombeau de Joseph, et où l’on trouve des restes qui semblent appartenir aux temps voisins du premier siècle de l’ère chrétienne. Cf. Môréh(Chène de), i, t. iv, col. 1269. Immédiatement au nord de cette localité, au milieu de la vallée, se remarque un tell circulaire, à la partie supérieure aplatie et semblable à la plupart des tells où l’on a découvert d’anciennes villes chananéennes. Sur le pourtour ouest, on voit un fragment de mur formé de grosses pierres pareilles à celles dont sont bâties ces villes ou leurs principales constructions. Les

et aux alentours on a trouvé des pierres taillées, quelques tronçons de colonnes et des fragments de mosaïques. Ces débris isolés et épars de villas ou de constructions particulières de la période romaine montrent que la ville n’a jamais occupé cette situation.

III. Histoire. — I. jusqu’à la ruise du royaume de jcda. — 1° À l’arrivée d’&braham dans la terre de Chanaan, Sichem n’existaitpas encore. Cf. Gen., xii, 6. Elle est nommée par anticipation pour déterminer l’emplacement d’Elôn et Môrèh, où s’établit d’abord le patriarche hébreu. Elle paraît avoir été fondée quelques années avant le retour de Jacob de la Mésopotamie par Hémor l’hévcen qui lui donna le nom de

364. — Vue de Sichem, d’après une photographie.

terres du tell sont mêlées de nombreux fragments de poteries et de pierres, qui ont appartenu à des constructions. Les ingénieurs anglais Conder et Kitchener la désignent comme « ruines », sur leur grande carte, Map of Western Palestine, Londres, 1880, t° xi. Est-ce ce lieu qu’avait en vue le mosaïste en figurant Sychar sur sa carte, ou Sichem ? Il nous semble plutôt que c’est « la ville déserte » de Jacob, Sichem, à laquelle font allusion Eusèbe et saint Jérôme, Onomasticon, p. 346. Les nombreuses cavernes sépulcrales, du caractère le plus ancien, dont est percée la base de l’Hébal au-dessus du tell, formaient sans doute la nécropole de cette ville. Quoi qu’il en soit, il n’est pas douteux que nous ne soyons en présence des restes d’une cité antique qui peut être la Sichem primitive. Des fouilles pourraient fournir des renseignements plus positifs et plus certains. Balâtah, « la ville du chêne », qui en était d’abord le faubourg, comme peut-être -aussi le petit village d’El-’Askar, lui aura ensuite succédé, puis plus tard Néapolis. — Entre Naplouse et Balâtah, dans le voisinage de’aïn Dafné, on rencontre tin groupe d’établissements militaires turcs. À leur place

DICT. DE LA BIBLE

son fils Sichem. Gen., xxxiii, 18. La passion que ce dernier conçut pou ruina, tille de Jacob et de Lia, amena la dévastation de la ville. Voir Dîna, t. ii, col. 1430. Ce qui obligea Jacob de s’éloigner de la terre de Môréh qu’il avait achetée. Gen., xxxiv, xux, 5, 6. Voir Moréh, i, t. iv, col. 1269. W. Max Miiller croit avoir reconnu le nom de Sichem sur l’itinéraire de l’officier égyptien de Ramsès II, où il le transcrit, Sa-Ka-mà,

. 7 iK. 1. Asien und Europa, Leipzig, 1893,

p. 391. Cf. F. Chabas, Voyage d’un Egyptien au XIV siècle avant notre ère, Chalon-sur-Saône et Paris, 1866, p. 182.

— 2° Dans le partage de la terre de Chanaan, Sichem fut comprise dans le lot des fils d’jiphraïm. Désignée pour ville de refuge, elle fut attribuée aux lévites de la famille de Caath. Jos., xx, 7 ; I Par., vi, 67. Il semblerait que ceux-ci n’en prirent pas possession, Car on la trouve occupée par les Éphraïmites. IPar., vii, 28. Au temps d’Abimélech, fils de Gédéon, ses habitants pratiquaient le culte chananéen de Baal et se nommaient « hommes d’Hémor, père de Sichem. » Jud., ix, 28 ; cꝟ. 4, 27, 46. — 3° Né d’une femme de Sichem, Ali V. - 54