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SEUIL — SEVRAGE


col. 1356. — Au miffân, seuil inférieur, correspond le masqôf, seuil supérieur ou linteau. La Vulgate l’appelle superliminare, mais emploie aussi ce mot pour désigner le seuil proprement dit. Is., vi, 4 ; Am., rx, 1 ; Zach., xii, 2. Les Septante devraient le nommer -JTrép-Oupov, mais ils ne se servent de ce mot que dans Isaïe, vi, 4. Il est question du linteau au moment de la première Pàque : les Hébreux doivent le marquer avec le sang de l’agneau pascal. Exod., xii, 7, 22, 23. VoirLus-TRATiON, t. iv, col.425. — Au substantif saf se rattache le verbe sdfaf, se se tenir sur le seuil ». Le Psalmiste préfère se tenir sur le seuil de la maison de Jéhovah plutôt que d’habiter sous les tentes des pécheurs. Ps. lxxxiv (lxxxiii 11. Les versions ont traduit par itapapiTtTSÏffUa’., abjectus esse, n être méprisé », en prenant le verbe hébreu dans un sens moral. — Le nom

l’exercice de la sévérité dans les exhortations et les reproches, mais avec patience et de manière à instruire. II Tim., iv, 2. Cette sévérité sera rigoureuse à l’égard des Cretois, Tit., i, 13, mais elle doit être absente des avertissements donnés aux vieillards. I Tim.,

v, 1.

H. Lesêtre.
    1. SEVRAGE##

SEVRAGE, suppression du lait maternel à un enfant. Cette suppression est indiquée par le verbe gdmal, âitoyaiaxTfïsiv, ablactare, « sevrer ». — Le sevrage des enfants est assez tardif en Orient. « II n’est pas rare en Palestine et en Syrie de voir des enfants jouer en mangeant une galette de pain, et quitter leur jeu pour aller boire au sein de leur mère. Les femmes bédouines donnent le sein à leurs enfants jusqu’à l’âge de cinq et même de sept ans. Cet allaitement mixte

Seuil assyrien. Musée du Louvre.

de Somê has-saf, « gardiens du seuil », o ! cpùâ<j<iovTsç xbv 5ta6 ii, <jv, gui cuslodiunt oslia, est donné aux portiers du Temple, IV Reg., xii, 9 ; xxii, 4 ; xxiii, 4 ; xxv, 18 ;

I Par., ix, 19 ; II Par., xxxiv, 9 ; , 1er., xxxv, 4 ; lii, 24, et à ceux du palais de Suse. Esth., ii, 21 ; vi, 2.

H. Lesêtre.
    1. SÉVÉRITÉ##

SÉVÉRITÉ (grec : à7roro|iîa ; Vulgate : severitas), rigueur dans les procédés dont on use envers quelqu’un.

— Ézéchiel, xxxiv, 2-4, reproche aux pasteurs d’Israël la sévérité égoïste qu’ils ont exercée à l’égard de leur peuple. Daniel, ii, 15, trouve sévère, niehafæfdh, àva161T|Ç, crudelis, la sentence royale qui condamne à mort tous les sages de Babylone. Une sentence semblable envoya à la fournaise les trois jeunes hommes. Dan., iii, 22. Dieu a châtié les Égyptiens en roi sévère, Sap., XI, 11, et il réserve aux puissants un jugement sévère. Sap., VI, 6. Les pharisiens étaient sévères pour les autres, mais indulgents pour eux-mêmes. Malth., xxm, 3, 4. Dieu se présente comme un maître sévère, qui demande un compte rigoureux des biens qu’il a confiés à l’homme. Matth., xxv, 24 ; Luc, xix, 21, 22.

II est sévère contre ceux qui font le mal. Rom., xi, 22. Son jugement sera sans miséricorde pour ceux qui auront été sans miséricorde. Jacob., ii, 13. Voir Jugement de Dieu, t. iii, col. 1837. Saint Paul recommande

et prolongé a sa raison hygiénique dans un pays où les affections intestinales font périr un grand nombre d’enfants ; aucune nourriture sans doute n’est aussi salutaire que le lait maternel. » Jullien, L’Egypte, Lille, 1891, p. 263. Voir Enfant, t. ii, col. 1787. — Quand Isaac eut grandi, on le sevra et, à cette occasion, Abraham fit un grand festin. Gen., xxi, 8, 9. Quand Moïse eut été sevré par sa mère, on le conduisit à la fille du pharaon qui l’adopta et le fit élever. Exod., n, 9. Anne sevra son fils Samuel et ensuite le mena dans la maison du Seigneur, à Silo, pour l’y consacrer. I Reg., i, 22-24. Adad, de la race royale d’Édom, reçut pour épouse en Egypte Taphnès, belle-sœur du pharaon. Le fils qu’il en eut, Génubath, une fois sevré, fut élevé à la cour égyptienne. III Reg., XI, 19, 20. Cf. Ose., I, 8. Moïse, Samuel et Génubath furent nécessairement sevrés à un âge assez tardif, alors qu’ils pouvaient se passer des soins immédiats de leur mère. Sous Ézéchias, on exemptait des distributions lévitiques ceux qui servaient dans le Temple et y recevaient le nécessaire pour eux et leurs enfants de trois ans et au-dessus. II Par., xxxi, 16. Les enfants au-dessous de trois ans n’avaient rien à recevoir, parce qu’ils n’étaient pas encore sevrés. La mère des sept frères martyrisés par Antiochus Épiphane rappelle à son plus jeune fils