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SÉSACH — SEUIL


Grammatik im Talmud, in-8°, Berlin, 1879, p. 42-14. "Voir Athbasch, t. i, col. 1210.

    1. SÉSAI##

SÉSAI (hébreu : SêSai ; Septante : ’Zzaae.i, So-jaæi’, Eecræi), un des Énacites qui habitaient à Hébron à l’époque de la conquête de la Palestine et qui en fut chassé par Caleb. Num., xiii, 23 (Vulgate : Sisai) ; Jos., xv, 14 ; Jud., i, 10. Quelques commentateurs croient que le nom de Sésaï, comme celui des autres fils d’Énac qui lui sont associes, Ahiman et Tholmaï, désigne une tribu ou un clan. Voir Ahiman 1, t. i, col. 293 ; Énacites, t. ii, col. 1766.

    1. SÉSAN##

SÉSAN (hébreu : Sêëdn ; Septante : Edxrâv), descendant de Jéraméel, le fils d’Hesron, de la tribu de Juda. Sésan était fils de Jési. Il eut une fille appelée Oholaï, qu’il maria à un de ses esclaves d’origine égyptienne, Jéraa. I Par., ii, 31, 34. Voir Oholaï, t. iii, col. 1760 ; Jéraa, t. iii, col. 1256.

SETH (hébreu : Sêt ; Septanle : S^8), troisième fils d’Adam, Eve l’appela de ce nom disant : « Dieu m"a donné, êât, un autre fils à la place d’Abel que Caïn a tué. » Gen., iv, 25. Il fut le père d’Énos, jt. 26 (voir Énos, t. ii, col. 1812) qu’il engendra à l’âge de 105 ans. Il mourut à l’âge de neuf cent douze ans. Gen., v, 38 ; I Par., i, 1 ; Luc, iii, 38. L’Ecclésiastique, xlix, 16, rappelle comme glorieux son nom avec celui de Sem (le texte hébreu a de plus le nom d’Énos). — Dans les Nombres, xxiv, 17, la Vulgate traduit un vers de la prophétie de Balaam de la manière suivante : « (Une verge d’Israël) ruinera tous les enfants de Seth. » Beaucoup de commentateurs modernes entendent par benê-Sêf, « les enfants de tumulte », c’est-à-dire les belliqueux enfants de Moab, nommés expressément dans le membre parallélique du verset. Jérémie, xlviii, 45, appelle d’une façon analogue les Moabites benê Sâ’ôn, Vulgate : filii tumullus.

    1. SÉTHAR##

SÉTHAR (Sèfâr ; grec Hapaæaîoç), un des sept grands de Perse qui avaient

le privilège d’approcher de

la personne du roi (fig.

362). Esth., i, 14. Le roi As suérus les consulta pour

avoir leur avis sur le traite ment qu’il devait infliger à

la reine Vasthi, rebelle à ses

ordres. Cꝟ. 1 Esd., vii, 14 ;

Ctésias, Persica, 14, édit.

Didot, p. 48-49 ; Hérodote,

ni, 84, édit. Didot, p. 165.

D’après J. Oppert, Conim.

du livre d’Eslher, dans les

Annales de philosophie chré tienne, janvier 1864, 1. lxviii, p. 25, Séthar serait le perse

Saïlar, « dominateur ».

362. — Un grand de Perse.

D’après une pierre pré cieuse. G. Kossowiez,

Inscriptiones palaso persiese, in-8°, Saint Pétersbourg, 1872, In scriptionum transcri ptio, p. 39.

    1. SÉTHRI##

SÉTHRI (hébreu : Sitri ;

Septante : Seypei), lévite,

troisième fils d’Oziel, de la descendance de Caath. Exod., vi, 22. Voir Oziel 1, t. iv, col. 1947.

1. SÉTIM, SETTIM, localité dont le nom complet est Abelsatim. La Vulgate écrit Settim, Num., xxv, 1, et Sétim, Jos., ii, 1 ; iii, 1 ; Mich., vi, 5. Voir Abelsatim, t. i, col. 33.

2. SÉTIM (BOIS DE), Exod., xxv, 5, etc. Voir Acacia, t. i, col. 101.

    1. SÉTRAI##

SÉTRAI (hébreu : Sitraï (chetib), Sirtaï (qeri) ; Septante : Sarpai), Saronite, chargé de faire paître les troupeaux du roi David dans la plaine de Saron. I Par., xxvii, 29.

    1. SEUIL##

SEUIL (hébreu : saf, miftân ; Septante : çXii, upô9upûv, Ttp^nuXov ; Vulgate : limen), pièce de bois ou de pierre placée sur le sol, en travers de l’ouverture d’une porte (fig. 363). — Le lévite d’Éphraïm trouva sa femme morte, étendue à l’entrée de la maison, les mains sur le seuil. Jud., xix, 27. Après l’introduction de l’Arche dans le temple de Dagon, la tête et les mains de l’idole furent trouvées sur le seuil. I Reg., v, 4. Le seuil était considéré comme l’habitation des esprits. Dans le poème de la Descente d’Istar aux enfers, XIV, verso, 26, la déesse infernale prononce cette malédiction : « Les seuils des portes, qu’ils soient ton habitation ! » Cf. Dhorme, Les livres de Samuel, Paris, 1910, p.56. La femmede Jéroboam franchissait le seuil de sa maison, à Thersa, quand son enfant mourut. III Reg., xiv, 17. — Dans une vision, Isaïe, vi, 4, constate que, dans la demeure de Dieu, la voix des séraphins ébranle « les fondements des seuils », ’ammô( has-siffîm, xh OitépSypov, « le linteau », superlirninaria cardinum, « les linteaux des gonds ». Amos, ix, 1, entend le Seigneur ordonner que les seuils d’un temple soient ébranlés. Mais comme ils doivent tomber sur la tête des impies, il est possible qu’au lieu de siffîm, « seuils », il y ait à lire siffûn, « plafonds ». Cf. V. Hoonacker, Les douze petits prophètes, Paris, 1908, p. 278. Dans Zacharie, xii, 2, les versions traduisent : « Je ferai de Jérusalem un seuil d’ébranlement. » Mais saf veut dire à la fois « seuil » et « coupe », et le second sens convient ici, saf-ra’al, « coupe de vertige. » Sophonie, I, 9, annonce le châtiment de ceux qui « sautent par-dessus le seuil » de la maison de leurs maîtres. Plusieurs pensent qu’il s’agit là d’une superstition empruntée aux Philistins : après la mésaventure arrivée à leur idole, ceux-ci évitaient de poser le pied sur le seuil de son temple. I Reg., v, 5. Saint Jérôme, In Soph., t. xxv, col. 1346, mentionne cette interprétation, et le Targum parle ici de « ceux qui vivent d’après les institutions des Philistins. » Mais la persistance d’un pareil usage parmi les Israélites au temps de Josias est fort problématique. Comme le verbe dâlag signifie non pas « sauter par-dessus », mais simplement a sauter », le prophète a vraisemblablement en vue ceux qui sautent sur le seuil des princes, c’est-à-dire les serviteurs qui se montrent empressés et joyeux pour satisfaire leurs caprices impies. Cf. V. Hoonacker, lbid., p. 512, 513. Sophonie, ii, 14, dit encore que la dévastation, horéb, sera sur le seuil du palais d’Assur. Les versions ont lu’orêb, xôpaxeç, corvus, le « corbeau ».

— Ezéchiel parle plusieurs fois de seuils dans ses visions et sa description du Temple. Il voit la gloire de Dieu venir sur le seuil du Temple et s’en retirer. Ezech., ix, 3 ; x, 4, 18. Les Septante traduisent ici, comme plus loin, xlvii, 1, par aî’Opiov, qui est une appropriation grecque du latin atrium, Le seuil du portique du Temple a une canne (3™217) de largeur. Ezech., xl, 6, 7. Les Septante emploient ici et xlvi, 2, le mot atXau, transcription de l’hébreu’êldm, terme d’architecture qui revient plusieurs fois dans ce chapitre XL, mais dont le sens précis n’est pas connu. Les seuils du Temple sont recouverts de bois. Ezech., xli, 16. Le jour du sabbat et de la néoménie, le prince se prosternera sur le seuil du portique. Ezech., xlvi, 2. Le prophète voit des eaux jaillir de dessous le seuil du Temple. Ezech., xlvii, 1. Le Seigneur se plaint de ce que, du temps du premier Temple, les rois avaient mis leur seuil auprès de son seuil, leurs poteaux auprès de ses poteaux, souillant ainsi sa demeure sainte par leurs prostitutions, leurs cadavres et leurs hauts lieux. Ezech., xliii, 7, 8. Le palais royal était en eiïet contigu à l’enceinte du Temple. Voir le plan, t. iii,