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SEPTANTE (VERSION DES)


onciaux et accompagné de nombreuses variantes). Du tome i : The Octateuch, il n’a encore paru que Genesis, in-4°, Cambridge, 1906.

2. Éditions partielles. — Nous suivrons l’ordre des livres de la Bible plutôt que l’ordre des temps. — Genèse.

— G. A. Schumann, Pentateuchus hebraice et grsece, 1829, t. i (comprenant la Genèse seule) ; P. de Lagarde, Genesis grsecee fide edilionis Sixtinse addita Scriptural discrepantiae libris manu scriptis a se collatis et editionibus Complutensi ac Aldina adcuratissime enotate, Leipzig, 1868 (les manuscrits collationnés sont les onciaux ADEFGSet les cursifs29, 31, 44, 122, 130, 135).

— Deutéronome. — C. L. F. Hamann, Canticum Moysi ex Psalterio quadriplici… manu scripto quod Banibergse asservatur, Iéna, 1874. —. Josué. — A. Masius (Mæs), Josuse imperaloris historiie, Anvers, 1574 (avec les leçons du manuscrit syro-hexaplaire de la bibliothèque Ambrosienne de Milan). — Juges. — J. Ussérius (Ussher), Syntagma, 1655, dans Works, t. vu (sur deux colonnes parallèles, les textes du Yaticanus et de l’A lexandrinus) ; 0- F. Fritzsche, Liber Judicum secundum LXX interprètes, Zurich, 1867 ; P. de Lagarde, Septuaginta-Studien, 1891, t. I (texte desc. i-v, d’après le Vaticanus et V Alexandrinus) ; A. E. Brooke et N. Mac Lean, The Book of Judges in Greek, according to the text of Codex Alexandrinus, Cambridge, 1891. —Rulh.

— Drusius, 1586, 1632 ; L. Bos, Rulh ex versioneLXX interpretum secundum exemplar Vaticanum, Iéna, 1788 ; 0. F. Fritzsche, ’Po16 r.*zà toÙ ; O’, Zurich, 1867.

— Psaumes.— Éditions du Psautier grec, Milan, 1481 ; Venise, 1486 ; Venise, avant 1498 (Aide Manuce) ; Pellicanus, Hieronymi opéra, Bâle, 1516, t. viJi ; Justinianus, Octaplum Psalterium, Gènes, 1516 ; J.Potken, Psalterium in ivlinguis, Cologne, 1518 ; autres éditions, 1524, 1530 (Psalterium sextuplex), 1533, 1541, 1543, 1549, 1557, 1559, 1571, 1584, 1602, 1618, 1627, 1632, 1643, 1678 (de V Alexandrinus), 1737, 1740 (par Bianchini, texte du Veronensis), 1757, 1825, 1852, 1857, 1879 (en quatre langues, par E. Nestlé), 1880 ; Lagarde, Novae psalterii grseci editionis spécimen, 1887 ; Swete, The Psalms in Greek according to the LXX with the Canticles, 1889, 1896 ; Lagarde, Psalterii grseci quinquagena prima, 1892. —Job. — Patrick Young, Catenaof Nicetas, 1657 ; Franeker, 1663. — Esther. — J.Ussher, Syntagma, 1655, dans Works, t. vu (deux textes, dont l’un est le texte hexaplaire d’après le manuscrit d’Arundel, Holmes93) ; 2e édit., Leipzig, 1695 ; 0. F. Fritzsche, ’E<r8r, p, Zurich, 1848 (deux textes) ; les parties deutérocanoniques ont été publiées par lui dans Libri apocryphi V. T. grseci, Leipzig, 1871. — Osée. — J. Philippeaux, Paris, 1636 (les c. i-iv du Marchalianus) ; D. Parens, Hoseas commentariis illustratus, Heidelberg, 1605. — Amos. — Vater, Halle, 1810. — Jonas. — S. Munster, 1524, 1543. — Isaïe.

— S. Munster, 1540 (hébreu, grec et latin) ; J. Curter, Procopii commenlarii in lesaiam, Paris, 1580 (texte du Marchalianus). — Jérémie. — S. Munster, 1540 ; G. L. Spohn, Jeremias valese versione Judseàrum alexandrinorum ac reliquorum interpretum grsecorum, Leipzig, 1794 ; 2e édit., 1824 ; Kyper, Libri très de re grammatica hebraicse linguat, Bâle, 1552 (contient les Lamentations en hébreu, en grec et en latin). — Ezéchiel. — Vincent de Regibus, ME^exirjX xatà toùç ÊôSojjt^xovTK ht tûv IVrpauÀtùv’Qptyévovç, in-f°, Rome, 1840 (œuvre posthume reproduisant le texte grec du Chisianus avec le texte latin et des notes). — Daniel. — Le texte de Théodotion a été édité à part par Mélanchthon, en 1546, et par Wells, en 1716. Celui des Septante, d’après le Chisianus, a été préparé par Vincent de Regibus et édité par Simon de Magistris, Daniel secundum LXX ex tetraplis Origenis nunc primum ediius e singulari Chisiano codice, Rome, 1772. Il a été réédité par Michælis, Gcettingue, 1773, 1774 ; par Segaar, V trecht, 1775 ; par Bugati, Milan, 1788 ; par Hahn, Leipzig,

1845, et par Drach, Pat. gr., t. xvi, col. 2767-2928 (où on a reproduit même [les fautes de l’édition romaine). Cozza a reproduit plus exactement le Chisianus dans Sacrorum Bibliorum vetustissima fragmenta, Rome, 1877, t. nr. — Deutérocanoniques. — J. A. Fabricius, Liber Tobias, Judith, Oratio Manasse, Sapientia et Ecclesiasticus (grec et latin), Francfort et Leipzig, 1691 ; Francfort, 1694 ; Leipzig, 1804, 1837 ; O. F. Fritzsche, Libri apocryphi V. T. grseci, Leipzig, 1871 ; Reusch, Libellus Tobite codice Sinaitico, Bonn, 1870 ; Baruch a été édité par Kneucker, Leipzig, 1879 ; D. Hœschel, Sapientia Sirachi seu Ecclesiasticus, Augsbourg, 1604 ; Linde, Sententise Jesu Siracidsn ad (idem codicum et versionum, Dantzig, 1795 ; Bretschneider, Liber Jesu Siracidse, Ratisbonne, 1806. Cf. Lelong, Bibliotheca sacra, édit. Masch, t. ii, p. 262 ; Fabricius, Bibliotheca grseca, ’édit. Harless, t. iii, p. 673 ; Rosenmûller, Handbuch, t. i, p. 47 ; Frankel, Vorstudien zu Septuaginta, p. 242 ; Swete, An Introduction to the Old Testament in Greek, p. 171-194.

VIL Valeur critique du texte. — Malgré les nombreux travaux de détail dont elle a été déjà l’objet, la version des Septante n’a pas encore été étudiée en détail sous le rapport de sa fidélité à rendre le texte original. Du reste, le travail de comparaison est très difficile et très délicat. Nous ne pouvons comparer le texte grec des Septante qu’avec le texte hébreu massorétique. Or, nous ignorons au juste dans quelle mesure ce texte hébreu reproduit l’original. D’autre part, le texte grec lui-même a souffert, dans sa transmission, bien des altérations involontaires et volontaires ; les manuscrits diffèrent entre eux et ils représentent des éditions dont le classement et l’étude ne sont pas encore définitifs. Les critiques ne sont pas même complètement d’accord sur les principes à suivre dans la reconstitution du texte grec primitif. Il y a donc beaucoup à faire dans ce travail critique et il est impossible de donner des conclusions absolument certaines.

Néanmoins, le travail déjà accompli est loin d’avoir été stérile, et on a multiplié les constatations de différences de textes. La comparaison du texte grec avec le texte hébreu a fait voir de nombreuses divergences tant dans l’ordre des récits que dans leur sujet lui-même. Les divergences ne sont pas de même nature dans tous les livres et elles diffèrent en chacun d’eux. Elles proviennent ou de l’état des anciens manuscrits hébreux, qui ne reproduisaient pas le même texte, disposé dans le même ordre que celui qu’ont fixé les massorètes, ou des fautes et des erreurs des copistes et même des traducteurs. Quand on a fait la part des divergences qui ont cette dernière cause, et cette part est considérable en quelques livres, il y a encore une somme très notable de variantes plus ou moins graves : additions, omissions, transpositions, qui ne sont pas imputables aux traducteurs, mais qui existaient déjà dans le texte hébreu qu’ils ont traduit. On ne peut pas dire que, dans l’ensemble, les manuscrits que ces traducteurs avaient à leur disposition aient été moins bons que ceux des massorètes. Pour certains livres et sur des points particuliers, ils étaient meilleurs. Aussi la version des Septante, nous l’avons déjà dit, est d’une grande importance pour l’étude du texte primitif.

1° Différences dans la disposition et l’ordre des textes. — Swete, op. cit., p. 231-242, les a toutes notéesr Les plus importantes se trouvent Exod., xxxv-xl ; III Reg., iv-xi, 8 ; Prov., xxiv-xxxi ; Jer., xxv-xli. Pour^ Jérémie, voir t. iii, col. 1277-1278, et pour les Proverbes, t. v, col. 792-793. Elles sont telles qu’il faut en conclure que, pour ces passages, les traducteurs grecs avaient une recension de l’hébreu, différente de celle qu’ont connue et fixée les massorètes.

2° Différences dans les récils eux-mêmes. — Swete, op. cit., p. 242-262. Les plus notables se rencontrent