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SÉPHARVAÏM - SÉPHÉLAH


Is., xxxvi, 19, et xxxvii, 13. Aussi le problème ne paraît pas résolu pour tous les exégètes. Enr.yclopxdia bMica, IV, col. 4372 ; A. Jeremias, loc. cit., p. 545. A propos d'Àdramélech et d’Anamélech, divinités auxquelles les gens de Sépharvaïm immolaient leurs enfants par le feu, nous avons vii, plus haut, que la grande divinité de la Sippar babylonienne était Samas, « le Soleil ». Ajoutons que le premier élément du second de ces deux noms a été seul lii, avec certitude, dans les textes cunéiformes : Anu, le dieu du Ciel et le père des dieux. Il se manifeste actuellement une tendance à voir dans Adramélech et Anamélech des divinités syriennes, A. Jeremias, loc. cit., p. 546, et à reporter dans la même région la Sépharvaïm de IV (II) Reg., xvil, 24-31, ellemême, en ne séparant pas cette citation des autres passages de la Bible, où Sépharvaïm est mentionnée.

Y. Le Gac. SEPHATA (hébreu : Sefâtâh), vallée située dans le territoire de la tribu de Juda, d’après l’hébreu et la Vulgate. Les Septante, au lieu de Sefâtâh ont lu Sefôndh, îcaxà ëoppâv Mapïjirâ, « au nord de Marésa ». Ce mot ne se retrouve pas ailleurs comme nom propre et les Septante l’ont pris pour un nom commun, II Par., xiv, 10, ce qui porte plusieurs critiques à douter que Sephata soit une expression géographique. On l’accepte cependant communément comme telle. Ed. Robinson, Biblical Researches, t. ii, 1856, p. 31, rapproche hypothétiquement Sephata du Tell es-Safiéh actuel. On objecte contre cette identification la trop grande distance de Tell es-Safiéh à Marésa. Voir Marésa 3, t. iv, col. 757 ; Maspha 3, col. 837-838. C’est dans la vallée de Sephata que le roi de Juda, Asa, remporta une grande victoire contre Zara l'Éthiopien. II Par., xiv, 10.

    1. SÉPHATIA##

SÉPHATIA (hébreu : Sefalyâh ; Septante : Sa ?aTi’a). Les « fils de Séphatia » revinrent au nombre de 372 de la captivité de Babylone en Palestine. I Esd., ii, 4. La Vulgate écrit ce nom propre Saphatia dans II Esd., vii, 59. Voir Saphatia 8.

    1. SÉPHÉI##

SÉPHÉI (hébreu : Sife’i ; Septante : Eaqm), fils d’Allon et père de Ziza.de la tribu de Siméon, l’un des chefs de famille de cette tribu. II Par., Iv, 37. Du temps du roi Ézéchias, Ziza avec d’autres membres de sa tribu alla attaquer les descendants de Cham qui habitaient à Gador et qui, s'étant emparés de leurs pâturages, s’y établirent, ꝟ. 39-41.

    1. SÉPHÉLAH##

SÉPHÉLAH (hébreu : has-sefêldh, avec l’article, « la plaine » ou mieux : « le pays bas » ; grec :-cô îisêt’ov, Deut., i, 7 ; Jos., xi, 2 ; xii, 8 ; I Mach., iii, 24 ; xiii, 13 ; ï| iteSivï) (y91), Jos., ix, 1 ; x, 40 ; xi, 16 ; xv, 33 ; Jud., i, 9 ; I (III) Reg., x, 27 ; I Par., xxvii, 28 ; II Par., i, 15 ; xxviii, 18 ; Jer., xvil, 26 ; Zach., vii, 7 ; I Mach., iii, 40 ; Se ?r, ).â, II Par., xxvi, 10 ; Jer., xxxii, 44 ; xxxiii, 13 ; Abd., 19 ; I Mach., xii, 38 ; Vulgate : humiliora loca, Deut., i, 7 ; canipestria, Jos., ix, 1 ; xi, 2 ; xv, 33 ; Jud., 1, 9 ; III Reg., x, 27 ; I Par., xxvii, 28 ; II Par., i, 15 ; xxvi, 10 ; Abd., 19 ; Zach., yn, 7 ; campestris (terra), Jos., x, 40 ; I Mach., iii, 40 ; campestres (urbes, civitates), II Par., xxviii, 18 ; Jer., xvil, 26 ; xxxii, 44 ; xx.xin, 13 ; campus, I Mach., iii, 24 ; xiii, 13 ; planities, Jos., xi, 16 ; plana, Jos., xii, 8 ; Sephela, I Mach., xii, 38), plaine du sud-ouest de la Palestine, dont le nom se trouve une seule fois dans la Vulgate, I Mach., xii, 38 ; mais qui est mentionnée, sous forme de nom commun, en plusieurs endroits de la Bible. Le même mot, Se fêlait, de la racine sdfêl, « être bas », se rencontre partout en hébreu ; mais, les versions, on le voit, l’ont rendu par différents synonymes.

I. Situation, étendue. — Le mot sefêldh est employé dans l'Écriture conjointement avec ceux de har, « montagne » ; négéb, « midi » ; 'âràbâh, « vallée » (du Jourdain), pour indiquer les différents caractères topographiques de la Palestine. Cf. Deut., i, 7 ; Jos., IX, 1 ; x, 40. Il ne désigne donc pas une plaine en général, et c’est ainsi qu’il n’est jamais appliqué, par exemple, à la plaine d’Esdrelon. Voir Esdrelon, t. ii, col. 1945. Mais il détermine une région spéciale du territoire. D’après l'étymologie, il signifie « pays bas », et se distingue de biq’dh, de mîsôr, etc. Voir Plaine, col. 454. Il désigne la plaine qui s'étend de Jaffa à Gaza et est le prolongement méridional de celle de Saron. Mais il ne serait pas exact de restreindre la Séphélah à cette bande de terrain. Elle comprend aussi l’ensemble des basses collines qui forment comme les premiers contreforts de la montagne judéenne. La preuve est facile à tirer de Jos., xv, 33-47, où l’auteur sacré, énumérant les villes de la tribu de Juda, et distinguant celles qui appartenaient au négéb ou « midi », à « la montagne », au « désert », de celles qui faisaient partie de la « séphélah », place dans cette dernière des cités qui dominaient la mer de trois à quatre cents mètres et occupaient un niveau moyen entre la plaine maritime et l’arête montagneuse, , dont l’altitude va de sept à huit cents mètres. Telles sont Saréa, Azéca, Céila, etc. Voir Juda 6, Villes de la plaine, t. iii, col. 1759. Il ne faudrait pas cependant, d’un autre côté, restreindre la dénomination de Sefê-lâh à ces collines basses situées entre la montagne et la plaine maritime. C’est ce que fait à tort G. A. Smith, Historical Geography of the Holy Land, Londres, 1894, p. 201 sq. Il prétend d’abord que les villes assignées à la Séphélah par l’Ancien Testament, Jos., xv, 33-47 ; II Par., xxviii, 18, étaient toutes situées sur les basses collines et non dans la plaine. Cette assertion est fausse en ce qui concerne le dernier groupe, ꝟ. 45-47, c’est-à-dire Accaron ÇAqîr), Azot (Esdùd) et Gaza. Notre auteur s’en tire, il est vrai, en attribuant ce groupe à une addition postérieure. Il faudrait premièrement prouver cette interpolation. En second lieu, fût-elle démontrée, il n’en résulterait pas moins que, au temps de l’interpolateur, l’usage donnait au mot sefêldh l’extension qu’on lui reconnaît généralement. On peut ajouter que, I Mach., xii, 38, la ville d’Adiada est représentée comme bâtie par Simon èv-uT t 2£Ç7)Xa, « dans la Séphélah » ; or, elle est bien identifiée aujourd’hui avec le village de Hadithéh, qui se trouve dans la plaine, près de Ludd-Lydda. Voir Adiada, t. i, col. 216. — Smith s’appuie ensuite sur deux autres passages de l'Écriture : II Par., xxviii, 18, il est dit que les Philistins firent une incursion dans les villes de la Séphélah, qui devait donc être distincte de leur propre pays, la plaine maritime ; Zach., vii, 7, il est question du temps où les Juifs habitaient la Séphélah ; or, ils n’habitèrent jamais la plaine côtière. Les passages cités prouvent bien que la Séphélah s'étendait jusqu'à la région moyenne où se trouvaient Bethsamès, Socho, Thamna etc., mais ils ne prouvent pas qu’elle y était exclusivement restreinte. — Smith rapporte enfin cette division de la Judée d’après la Mischna, Schebiith, IX, 2, en « montagne [har), plaine (sefêldh) et vallée ('éméq) ». Mais le Talmud de Jérusalem porte ici négéb, « midi », au lieu de 'éméq. L’auteur ajoute ces paroles de R'. Yohanan : « Depuis Béthoron jusqu'à Emrnaùs, c’est la montagne ; d’Emmaûs à Lod, la plaine (sefêldh) ; de Lod jusqu'à la mer, la vallée. » Ces distinctions géographiques du Talmud ne sont pas si claires qu’elles en ont l’air. C’est ainsi qu’on lit dans un autre endroit : « Les montagnes de la Judée sont le mont Royal ; sa plaine est la plaine de Darom ; le pays entre Jéricho et En-Gédi, c’est la vallée de la Judée. » Or, le Darom talmucHque est la plaine de la Judée en général ; il s'éleDd de Lod jusqu’au sud. Ce dernier passage do nne donc la triple divi-