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SENTINELLE — SÉPHARAD


dans sa ville. Is., lii, 8. Sur les murs da Jérusalem, Dieu placera des sentinelles qui ne se tairont ni jour ni nuit et imploreront le secours de Jéhovah pour la restauration de la ville. Is., lxii, 6. Jéhovah a mis des sentinelles sur son peuple pour qu’il soit attentif aux sons de la trompette, et le peuple a répondu : « Nous n’y ferons pas attention ! » Jer., vi, 17. Ces sentinelles sont les prophètes qui ont mission d’annoncer les châtiments divins. Un jour viendra, après la restauration, où les sentinelles postées sur les montagnes d’Éphraïm crieront : « Allons à Sion ! » Jer., xxxi, 6. Le prophète invite les ennemis de Babylone à élever leurs étendards, ’à renforcer le blocus, à poser des sentinelles et à dresser des embuscades pour forcer la ville. Jer., li, 12. Ezéchiel, m. 17, a été donné pour sentinelle à la maison d’Israël, afin de l’avertir d’avoir à se convertir. Quand la sentinelle sonne delà trompette pour signaler l’approche des ennemis, ceux qui ne tiennent pas compte de son avertissement sont responsables de leur sort. Mais si la sentinelle ne sonne pas de la trompette quand elle voit venir les ennemis, c’est elle qui est responsable. Ezech., xxxiii, 2-6. Osée, ix, 8, est aussi établi pour être la sentinelle d’Israël. — Les gardes postés au sépulcre du Sauveur ont mal fait leur devoir de sentinelles, si, comme on leur fit dire, les disciples ont pu enlever le corps. Matth., xxvii, 66 ; xxviii, 4, 11. — Des gardiens étaient chargés de faire fonction de sentinelles pour protéger les cultures dans les champs et les vignes. Voir Tour, Vigne. — Sur les sentinelles placées à la porte des prisons, voir Geôlier, t. iii, col. 193.

H. Lesêtre.
    1. SENUA##

SENUA (hébreu : Hassenû’dh ; Septante : ’Auavâ), père de Judas, contemporain de Néhémie. II Esd., xi, 9. Voir Judas 1, t. iii, col. 1790.

SÉON (hébreu : Si’ân ; Septante : Stwvà), ville d’Issachar. Jos., xix, 19. Elle est nommée seulement dans ce passage, où elle est placée entre Apharaïm et Anaharath. Eusèbe et saint Jérôme, Onomast., édit. Larsow et Parthey, 1862, p. 341, disent, qu’on la montrait de leur temps près du mont Thabor. Divers géographes la placent aujourd’hui à Ayûn esch-Schaïn, à 5 kilomètres environ à l’est de Nazareth, à 4 kilomètres au nord-ouest du Thabor. Le Talmud mentionne une ville de Siftin. près de Sepphoris : Ad. Neubauer, La Géographie du Talmud, 1868. p. 202. — Jérémie, xlviii, 45, dans la Vulgate, parle de « la ville de Séon » (hébreu : Sihon). Il s’agit, non de la ville d’Issachar, mais de la ville d’Hésébon, capitale du royaume de Séhon, comme le montre le parallélisme. Cf. Hésébon, t. iii, col. 662.

SÉOR (hébreu : Sôhar ; « lumière, splendeur » ; Septante : 2aip), père d’Éphron. Éphron habitait Hébron et vendit à Abraham la caverne de Macpélah qui lui servit à ensevelir Sara. Gen., xxiii, 8 ; xxv, 9. Voir Macpélah, t. iv, col. 520. — Deux Israélites portent le même nom en hébreu. Ils sont appelés dans la Vulgate : Sohar, Gen., xlvi, 10, etc., et Isaar (kerî), I Par., ^ 7. Voir Isaar 2, t. iii, col. 936,

SEOR1M (hébreu : Se’ôrîm, « orge » ; Septante : Esropi’n), chef de la quatrième des vingt-quatre divisions établies par David parmi les enfants d’Aaron pour l’accomplissement des fonctions sacerdotales dans le sanctuaire. I Par., xxiv, 8.

    1. SÉPHAATH##

SÉPHAATH (hébreu : Sefat ; Septante : Se^sS), nom chananéen de la ville que les Hébreux, à l’époque de l’Exode, appelèrent Horma. Jud., i, 17. Voir Horma 1, t. iii, col. 754.

    1. SEPHAM##

SEPHAM (hébreu : Suppim ; Septante : Eairçsv), nom d’un descendant de Benjamin, frère de Hapham

et fils de Hir. I Par., vii, 12. Ce nom est diversement écrit dans l’Écriture. Voir Hapham, t. iii, col. 420.

    1. SÉPHAMA##

SÉPHAMA (hébreu : Sefâmâh, avec le hé locatif ; Septante : Sempasiâç), localité indiquée dans les Nombres, xxxiv, 10, 11, comme une des frontières orientales de la Palestine. Le site est inconnu. Lé Targum du Pseudo-Jonathan l’identifie avec Apamée, mais cette ville est trop au nord. — L’intendant des celliers de David, Zabdias, était de Séphamfa], d’après le texte hébreu, I Par., xxvii, 27 (Vulgate : Aphonites), selon quelques interprètes, mais, selon d’autres, il faut entendre has-Sifnû de Séphamoth, ville du sud. de la Palestine, et non de Séphama. Voir Aphonite, 1. 1, col. 735.

    1. SEPHAMOTH##

SEPHAMOTH (hébreu : Sifmôt ; Septante : 2 « ? f, SaiiapLwc), ville du sud de Juda, aux habitants de laquelle David, après avoir défait les Amalécites, à la fin de la persécution de Saùl, envoya une partie du butin qu’il avait pris à ses ennemis. I Reg. (Sam)., xxx, 28. Elle est nommée entre Aroër et Esthamo. Le site en est inconnu et elle ne figure pas dans l’Onomasticon d’Eusèbe et de saint Jérôme. — Sur la patrie de Zabdias, voir SÉPHAMA.

    1. SEPHAR##

SEPHAR (hébreu : Sefârâh, avec hé locatif ; Septante : Sa ?r, p « ; Alexandrinus : Sw ?-/-pa), montagne qui marque une des limites des Jectanides qui s’étendirent en Arabie « depuis Messa jusqu’à Séphar. » Gen., x, 30. Ptolémée, VI, vii, 25, 41, mentionne Sômpapct ; cf. Pline, H. N., vi, 26, en Arabie, et les voyageurs modernes signalent deux Zafâr, dans l’Arabie du sud. L’une est la capitale des Himyarites « près de Sanaa dans l’Yémen, » l’autre est une ville de la côte sud-est qu’Ibn Batuta appelle « la ville la plus lointaine de l’Yémen. t> R. von Riess, Biblische Géographie, 1872, p. 83. Voir Ed. Glaser, STdïze der Geschichte und Géographie des Arabiens, t. ii, 1890, p. 437.

    1. SÉPHARAD##

SÉPHARAD (hébreu : Sefârâd ; Septante : ’Eçpaxæ ; Vulgate : Bosphorus), nom de lieu dans la prophétie d’Abdias, ꝟ. 20. Des Juifs étaient captifs dans ce pays. Les plus anciens traducteurs de la Bible ignoraient ce qu’était Sépharad. Vbi nos posuimus Bospeorum, dit saint Jérôme, in Ilebraico "habet Sapharad : quod nescio cur Septuaginta Ephratha transferre voluerint, cum et Aquila et Symmachus et Theodotion cum hebraica veritate concordent. Nos autem ab Hebrxo, qui nos in Scripturis sanctis erudivit, didicimus Bosphorum sic vocari : et quasi Judxus. Ista inquit, est regio, ad quant Hadrianus captivos transtulit. In A bd., ꝟ. 20, t. xxv, col. 1115. Pour trouver le Bosphore, dans Abdias, les Juifs devaient considérer la préposition b, placée devant Sefàràd comme partie intégrante du nom propre et supprimer le d final Ils entendiréntaussi par ce nom l’Espagne et imaginèrent à ce sujet beaucoup de fables. Voir Calmet, Dictionnaire de la Èible, Sepharad, édit. Migne, t. iv, col. 451. Le Targum de Jonathan et la Peschito voient l’Espagne dans Sépharad et c’est par suite de cette interprétation que les Juifs d’Espagne portent le nom de Sepharadim, pour se distinguer des Juifs d’Allemagne appelés Aschkenazim. — Les inscriptions assyriennes fournissent la clef du passage d’Abdias. Il s’agit d’un pays habité par un peuple dont le nom Saparda apparaît pour la première fois, d’après ce qui en est connu jusqu’ici, du temps d’Asarhaddon, roi d’Assyrie, et qu’on trouve établi en Asie Mineure, dans les inscriptions de Darius, fils d’Hystaspe, à Béhistoun el à Naksch-i-Reustam. Le pays de Saparda paraît avoir été situé dans la partie septentrionale de l’Asie Mineure. Voir A. Sayce, The Land of Sépharad, dans Expository Times, mars 1902.